Gaston, Henry dit Henry-Haye

1890 - 1983

Informations générales
  • Né le 6 février 1890 à Wissous (Seine-et-Oise - France)
  • Décédé le 16 octobre 1983 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Députés indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Indépendants de gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1936 au 1er janvier 1944

Biographies

Né le 6 février 1890 à Wissous (Seine-et-Oise).

Député de Seine-et-Oise de 1928 à 1935.

Sénateur de Seine-et-Oise de 1935 à 1944.

Négociant, ancien chargé de mission aux U.S.A., conseiller général du canton de Versailles-Ouest depuis octobre 1928, il se présente aux élections législatives du 29 avril 1928 et est élu député au deuxième tour, par 10.464 voix, dans la 5e circonscription de Versailles. Il s'inscrit au groupe des indépendants et devient membre de la commission d'assurance et prévoyance sociale, puis de celle des travaux publics et moyens de communication.

Pendant les sept années qu'il passera au Palais Bourbon, il déposera de nombreuses propositions de loi, sera plusieurs fois rapporteur (projets intéressant les automobiles, les chemins de fer, les routes), interviendra dans de nombreuses discussions, en particulier sur des problèmes de logement et de construction, d'habitations à bon marché, de baux commerciaux, de budgets des travaux publics ; du remboursement des dettes de guerre, de l'emprunt du gouvernement fédéral d'Autriche.

Il interpellera le gouvernement en 1929 et 1930 sur sa politique extérieure et sa politique générale, puis en 1931 et 1934, sur le chômage, sur le fonctionnement des assurances sociales et sur la liberté de réunion.

Réélu le 1er mai 1932, au premier tour par 9.893 voix, il se situe alors indépendant de gauche.

Il se présente au Sénat et est élu le 20 octobre 1935, au second tour, par 1.232 voix sur 2.049 suffrages exprimés. Son action, en tant que maire de Versailles, est connue et appréciée. Il entre à la commission de l'administration générale, départementale et communale, à la commission de l'Algérie, à celle des affaires étrangères.

En 1936, il se prononce contre le pacte franco-soviétique.

Son passage au Sénat fut marqué par une demande d'interpellation au sujet du fonctionnement des services publics, de la liberté du travail, la sécurité des citoyens et le respect des institutions républicaines ; par une proposition de résolution tendant à l'application d'une loi de 1879 prescrivant l'érection à Versailles d'un monument commémoratif des Etats généraux et par des questions écrites aux ministres des Pensions, des Finances et de l'Intérieur.

Henry-Haye vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940, puis disparut de la scène politique.

Il est chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre (5 citations).

Décédé le 16 octobre 1983.




Né le 6 février 1890 à Wissous (Seine-et-Oise)

Décédé le 16 octobre 1983 à Paris

Député de Seine-et-Oise de 1928 à 1935

Sénateur de Seine-et-Oise de 1935 à 1944

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 1955)

En juillet 1940, Henry-Haye est nommé ambassadeur de France aux Etats-Unis, où le portaient son expérience du pays, ses amitiés, en particulier avec le général Pershing, et sa réputation d'américanophile. Ambassadeur de Vichy jusqu'au bout, il refuse de « trahir » l'autorité légale et de rejoindre les forces américaines avec le grade de général, grade qui avait été le sien en 1917 et 1918. Les membres restés fidèles de sa mission diplomatique sont alors assignés à résidence, puis renvoyés en Europe à l'occasion de l'échange avec la mission américaine en France capturée par les Allemands.

Son retour en France début mars 1944 lui vaut désillusions et mécomptes. Au maréchal Pétain, il confie son regret que le gouvernement se soit installé à Vichy plutôt qu'en Algérie. Le maréchal lui reproche alors de lui être resté fidèle, estimant qu'il aurait été plus utile à la France en combattant sous l'uniforme américain : « Je vous aurais pardonné si vous m'aviez désobéi ».

Revenu dans sa mairie de Versailles, Henry-Haye est tenté de démissionner mais en est dissuadé par son préfet. Toutefois, condamné à mort par deux mouvements de résistants, il doit rapidement entrer en clandestinité. Il rejoint alors l'Afrique du Sud où il séjourne jusque vers 1950, sans toutefois avoir jamais fait l'objet de poursuites de la Cour de justice de la Seine ou des tribunaux militaires.

Pendant cet exil, il commence à rédiger un livre de justification, paru en 1972, sous le titre La grande éclipse franco-américaine. Il y porte un regard amer, y compris sur les années d'après guerre, regrettant les abandons successifs de la France, la perte de foi de ses compatriotes en la mission nationale et le ralliement aux démagogies de tous bords.

Henry-Haye meurt à Paris le 16 octobre 1983, à l'âge de 93 ans.