Alfred, Marie, Joseph Heurtaux
1893 - 1985
- Informations générales
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- Né le 20 mai 1893 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
- Décédé le 30 décembre 1985 à Chantilly (Oise - France)
1893 - 1985
Né le 20 mai 1893 à Nantes (Loire-Inférieure).
Député de Seine-et-Oise de 1919 à 1924.
Fils d'officier, Alfred Heurtaux décide de se consacrer également à la vie militaire et entre à l'Ecole de Saint-Cyr. La guerre de 1914 le trouve officier de cavalerie et, dès le mois d'août, il part pour le front avec le 5e régiment de hussards. Le 1er décembre de la même année - ayant entre-temps reçu deux citations pour faits de guerre - il se porte volontaire pour l'aéronautique. Il est affecté comme observateur à l'escadrille de reconnaissance M 526. Le 27 mai 1915, il est breveté sur « Blériot » avec le numéro 1924. Il participe à de nombreuses missions (bombardement d'Ostende, lancement de tracts sur Bruxelles) et s'illustre dans le ciel de Verdun au printemps 1916. C'est à cette époque qu'il entre à l'escadrille N 3 à laquelle, au mois de juin, son chef le commandant Broccard donnera son nom fameux « Les Cigognes ». Il totalise alors déjà 16 victoires homologuées. Après avoir été blessé durant l'été 1917, il termine la guerre avec un total de 22 victoires homologuées, la Croix de guerre, le grade de capitaine et la Légion d'honneur.
En 1919, il se tourne vers la vie politique et se présente aux élections législatives du 19 novembre. Agé alors de 26 ans, il est élu avec la liste républicaine d'union nationale démocratique, c'est-à-dire le groupe des républicains de gauche qui se situe derrière Clemenceau. Il fait partie de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, de la commission des comptes définitifs et de la commission des spéculations de guerre.
Il ne se représente pas aux élections du 11 mai 1924. Il poursuit sa carrière militaire. La guerre de 1939 le trouve inspecteur de la chasse.
Né le 20 mai 1893 à Nantes (Loire-Inférieure)
Décédé le 30 décembre 1985 à Chantilly (Oise)
Député de la Seine-et-Oise de 1919 à 1924
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 1965)
Affecté au Secrétariat d'Etat à l'instruction publique et à la jeunesse à compter du 20 août 1940, Alfred Heurtaux quitte ce poste un mois plus tard pour entrer à la Régie Renault.
En 1941, avec Marc Jacquet, il participe à la création du réseau de résistance « Hector » au sein de l'organisation civile et militaire (OCM). Arrêté sur ordre des autorités allemandes, le 3 novembre 1943, emprisonné à Dusseldorf puis à Berlin, il est enfin déporté à Buchenwald en mars 1945.
A son retour, à demi paralysé des jambes, il est promu colonel puis général, fait compagnon de la Libération, puis grand-croix de la Légion d'honneur en 1956.
Il décède à Chantilly, le 30 décembre 1985, à l'âge de 92 ans.