Maurice Honel

1903 - 1977

Informations générales
  • Né le 24 mars 1903 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 25 octobre 1977 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 21 janvier 1940 *
Département
Seine
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 24 mars 1903 à Paris.

Député de la Seine de 1936 à 1940.

Issu d'une famille de modestes artisans, Maurice Honel quitta Paris où il était né, pour résider à Levallois à partir de 1913. A 13 ans, il avait dû quitter l'école pour entrer en apprentissage, son père étant sous les drapeaux et son frère au front. A 16 ans, il adhéra au parti socialiste. Membre fondateur des jeunesses communistes de France, il est placé à leur tête et, jusqu'en 1923, conserve la direction de leur organe l'Avant-garde. Son autorité lui vaut de représenter l'organisation qu'il préside dans de nombreuses réunions internationales, notamment à Moscou et à Iéna. A partir de 1923, Maurice Honel consacra toute son activité au parti communiste, dont il est le principal militant à Clichy et à Levallois.

Le 9 février 1934, lors de la contre-manifestation organisée par les partis de gauche à la suite de l'émeute du 6 février, il est arrêté.

En février 1935, Maurice Honel fut candidat du parti communiste français aux élections législatives dans le département de la Seine (7e circonscription, Clichy-Levallois). Au premier tour, il arriva en tête avec 8.070 voix sur 33.111 électeurs inscrits et 29.876 votants. Derrière lui venaient le député sortant, Auffray, candidat d'union ouvrière, avec 7.351 voix, puis Rouquier, socialiste indépendant, 5.685 suffrages, L'Hopitault, centre gauche, 5.626, Itard, S.F.I.O., 1.889; Maurice Honel fut élu au second tour avec 16.389 voix contre 11.798 à son adversaire, Rouquier.

A la Chambre des députés, il fut membre de plusieurs commissions : commission du commerce et de l'industrie, de l'enseignement et des beaux-arts, du suffrage universel, de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat.

Maurice Honel fut un député très assidu et très actif. Artisan lui-même, il consacra de nombreuses interventions à la défense des artisans et, des commerçants: durement touchés par la crise économique. C'est ainsi qu'il fut l'auteur des propositions de loi tendant à la révision des baux commerciaux, à l'octroi des délais supplémentaires aux locataires et commerçants menacés de vente ou d'expulsion.

Outre ses interventions de caractère plus nettement politique (demande d'interpellation sur les violences exercées sur que le gouvernement entend appliquer pour mettre un terme aux violations des lois sociales et des conventions collectives par le patronat ; dissolution des organisations de guerre civile illégalement reconstituées ; interpellation sur-ses ouvriers par le patron d'une usine-de savonnerie de Clichy ; mesures les événements de Clichy, il prit part à de nombreux débats : discussion du projet de loi concernant le règlement du prix de vente des fonds de commerce, 9 février 1937, interpellation sur la politique générale du gouvernement en ce qui concerne les conséquences des décrets-lois pour les commerçants ; discussion d'une proposition de loi ayant pour objet la révision générale de la loi du 30 juin 1926 réglant les rapports entre locataires et bailleurs. Le 11 mai 1939, Maurice Honel demanda encore à interpeller sur les conséquences très graves des décrets-lois concernant la situation des artisans et commerçants.

Comme la plupart de ses collègues communistes, Maurice Honel fut déchu de son mandat le 21 janvier 1940.



Né le 24 mars 1903 à Paris

Décédé le 25 octobre 1977 à Paris

Député de la Seine de 1936 à 1940

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 1968, 1969)

Pendant l'occupation, Maurice Honel participe à la lutte clandestine du Parti communiste. Arrêté le 31 mars 1943 par les brigades spéciales, livré à la Gestapo, interné et torturé à Drancy, il est ensuite déporté en Haute-Silésie, au camp de Iajorzno (Auschwitz).

Libéré en janvier 1945 par l'avance des troupes soviétiques, il fonde l'amicale des anciens déportés d'Auschwitz. Retiré de la vie politique, il rédige des poèmes consacrés à la déportation.

Il décède à Paris le 25 octobre 1977, à l'âge de 74 ans.