Adrienne Horvath

1925 - 2012

Informations générales
  • Née le 23 mars 1925 à Tuyen quang (Vietnam)
  • Décédée le 4 juillet 2012 à Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 19 mars 1978 au 22 mai 1981
Département
Gard
Groupe
Communiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Gard
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie de la Ve République

HORVATH (Adrienne)
Née le 23 mars 1925 à Tuyen-Quang (Indochine française)
Décédée le 4 juillet 2012 à Saint-Martin-de-Valgualgues (Gard)

Députée du Gard de 1978 à 1986

Née le 23 mars 1925 à Tuyen-Quang au Viêt-Nam, Adrienne Horvath, née Gregogna, est la fille de Jean-Dominique Gregogna un militaire et militant communiste, Résistant en Ardèche et dans le Gard, et d’Albertine Bourboul. Adrienne Horvath est titulaire d’un certificat d’études. Elle n’exerce pas de profession avant de devenir députée. Comme beaucoup de femmes de son époque, elle se consacre à l’entretien de son foyer et à l’éducation de ses deux enfants. Elle milite dans les organisations féminines du Parti communiste français (PCF).

Elle entame une carrière politique à l’âge de 52 ans, en devenant en 1977 la maire communiste de Saint-Martin-de-Valgalgues, commune minière située au nord d’Alès. Elle succède à cette fonction à Marcel Ferrier et occupe ce poste jusqu’en 1989. La municipalité de Saint-Martin-de-Valgalgues est durablement marquée par son passage à la tête du conseil. En mai 2015, une salle communale se voit attribuer son nom.

Adrienne Horvath est élue députée de la troisième circonscription du Gard (Alès, Barjac, Bessèges, Génolhac, La Grande Combe, Lussan, Pont-Saint-Esprit, Saint-Ambroix) lors des législatives de mars 1978. Elle remporte l’élection au second tour, avec 57,21 % des suffrages exprimés, face au candidat du Parti socialiste (PS) Gilbert Baumet.

Au Palais-Bourbon, Adrienne Horvath rejoint le groupe communiste et siège à la commission de la production et des échanges. Elle est nommée, en octobre 1980, rapporteure de la proposition de loi tendant à engager un programme de travaux neufs dans les Charbonnages de France et, en décembre 1980, de la proposition de loi tendant à valoriser les réserves charbonnières du bassin des Cévennes, deux de ses propositions de loi.

En début de législature, elle présente une première proposition de loi tendant à assurer un minimum de ressources aux veuves.

En séance publique, l’élue communiste intervient sur les questions industrielles et l’énergie, ainsi que sur les questions sociales et les sujets agricoles.

Elle pose quatre questions au gouvernement, qui reflètent ses préoccupations nationales et locales : en juin 1979, sur les licenciements de l’usine Vallourec à Bessèges ; en décembre 1979, sur la grève aux forges de Tamaris ; en mai 1980, sur l’occupation d’un puits de mine dans les Cévennes ; en octobre 1980, sur l’insuffisante exploitation des ressources minières de la France.

S’agissant des projets de loi, Adrienne Horvath intervient notamment sur les insuffisances du projet de loi relatif à l’emploi des jeunes, en juin 1978, sur la suppression des limites d’âge de certaines femmes pour l’accès à la fonction publique, en juin 1979, sur le projet de loi d’orientation agricole, trop peu développé sur les aides aux femmes, en décembre 1979, sur le projet de loi relatif aux familles nombreuses en mai 1980. Adrienne Horvath défend également les intérêts énergétiques de sa région à l’occasion de l’examen des projets de loi de finances.

A la suite de la dissolution de l’Assemble nationale par François Mitterrand, qui vient d’être élu président de la République, en mai 1981, elle se représente et est réélue en juillet au second tour de l’élection avec 63,83 % des suffrages exprimés face au candidat du Rassemblement pour la République (RPR) Pierre Jalu. Son suppléant aux élections législatives est Daniel Verdelhan, professeur d’anglais et conseiller général du canton d’Alès-Sud-Est.

A l’Assemblée nationale, Adrienne Horvath rejoint le groupe communiste et, à nouveau, la commission de la production et des échanges. Elle en est secrétaire. Elle est également membre de la commission d’enquête sur la situation de l’agriculture et de l’économie rurale dans les zones de montagne et défavorisées, en octobre 1981. Elle est aussi nommée membre titulaire de la Commission nationale d’urbanisme commercial, en septembre 1981. En juillet 1983, elle est nommée membre du Conseil national de l’habitat.

Au cours de la législature, Adrienne Horvath pose trois questions au gouvernement, sur des questions sociales : en décembre 1984, sur le dégrèvement de la taxe d’habitation en faveur des chômeurs ; en juin 1985, sur l’expulsion d’ouvrières d’une usine Cacharel située dans le Gard ; en novembre 1985, sur l’utilisation, qu’elle demande, des excédents de la CNAF pour verser une prime de Noël en faveur des familles.

Dans ses autres interventions en séance publique, elle s’intéresse essentiellement aux questions relatives au logement, notamment au logement social, ainsi qu’à l’aménagement.

Ainsi elle prend notamment la parole lors de l’examen du projet de loi sur la vente des logements HLM en juin 1983, de celui définissant la location accessible à la propriété immobilière en octobre 1983, du projet de loi pour un renouveau de l’aménagement en juin 1984, du projet de loi relatif aux sociétés d’attribution d’immeubles en jouissance à temps partagé en juin 1985, à propos du tourisme social, et du projet de loi relatif à la protection de la forêt, en octobre 1985.

Aux élections législatives de mars 1986, au scrutin départemental à la proportionnelle, Adrienne Horvath est deuxième sur la liste communiste, conduite par Bernard Deschamps. Avec 17 % des suffrages exprimés, celle-ci n’a qu’un élu.

Adrienne Horvath se retire de la vie politique peu de temps après. Mariée à Ernest Horvath, elle s’éteint le 4 juillet 2012 à Saint-Martin-de-Valgualgues à l’âge de 87 ans.