Auguste, Jean Hovius

1816 - 1896

Informations générales
  • Né le 1er août 1816 à Saint-malo (Ille-et-Vilaine - France)
  • Décédé le 18 mars 1896 à Arras (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 7 avril 1878 au 14 octobre 1881
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Union républicaine

Biographies

Député de 1878 à 1889, né à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) le 1er août 1816, fils de Louis François Hovius qui avait été député sous Louis-Philippe, il fut armateur comme son père, et devint successivement membre puis président du tribunal de commerce, et président de la chambre de commerce de Saint-Malo.

Ce fut en cette qualité que, lors de la visite du maréchal de Mac-Mahon en Bretagne, au début du septennat, M. Hovius prononça une allocution qui fit quelque bruit. Il déclara nettement que le ralentissement des affaires tenait à l'incertitude de l'avenir, conséquence d'un état politique mal défini qui semblait donner des droits à toutes les combinaisons, en menaçant la forme actuelle. Cet incident décida de la fortune politique de M. Hovius.

Candidat républicain dans la 1re circonscription de Saint-Malo, le 20 février 1876, puis, le 14 octobre 1877, il échoua la première fois avec 5,944 voix contre 6.034 à M. La Chambre, conservateur, et, la seconde fois, avec 5,456 contre 7,128 au député sortant.

Mais l'élection de M. La Chambre fut invalidée comme entachée de pression officielle, et les électeurs, appelés à un nouveau scrutin le 7 avril 1878, élurent cette fois M. Hovius par 7,525 voix sur 12,783 votants et 16,484 inscrits, contre 5,214 voix à M. La Chambre. M. Hovius siégea à gauche, soutint le ministère Dufaure, se prononça:

- pour la politique opportuniste,
- pour l'article 7,
- pour l'invalidation de l'élection Blanqui,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion,

et fut réélu député, le 21 août 1881, par 6,327 voix (12,140 votants, 16,183 inscrits), contre 3,679 voix à M. La Chambre et 2,100 à M. Mainsard. Il appuya les ministères Gambetta et Ferry, vota

- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- contre l'élection de la magistrature,
- pour les crédits de l'expédition du Tonkin,

devint maire de Saint-Malo, dont il représentait le canton au conseil général d'Ille-et-Vilaine, et obtint encore sa réélection comme député de ce département, le 18 octobre 1885, au second tour de scrutin, le 5e de la liste républicaine, par 64,229 voix (124,652 votants, 153,125 inscrits). M. Hovius se montra favorable aux ministères Rouvier et Tirard, vota contre la révision de la Constitution, contre l'expulsion des princes, et, en dernier lieu,

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

Chevalier de la Légion d'honneur.

Né le 1er août 1816 à Saint-Malo (IIIe-et-Vilaine), mort le 18 mars 1896 à Arras (Pas-de-Calais).

Député de l'Ille-et-Vilaine de 1878 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 360.)

Bien que partisan du rétablissement du scrutin d'arrondissement, Hovius ne se représenta pas au renouvellement de 1889.

Défenseur particulièrement qualifié du commerce et des intérêts du port de Saint-Malo, il se consacra désormais à ses activités d'armateur et à la Chambre de commerce de Saint-Malo à laquelle il appartenait depuis 1867 et qu'il présidait sans interruption depuis 1875.

Il était toujours à la tête de cette compagnie lorsqu'il mourut subitement d'une congestion cérébrale à Arras le 18 mars 1896, à l'âge de près de 80 ans. Ancien consul de Hollande et des Pays-Bas, il était officier de la Légion d'honneur et chevalier du Lion néerlandais.