Jean, Roger Hubert
1908 - 1989
- Informations générales
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- Né le 30 décembre 1908 à Vaucresson (Seine-et-Oise - France)
- Décédé le 30 avril 1989 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques - France)
1908 - 1989
Né le 30 décembre 1908 à Vaucresson (Seine-et-Oise)
Décédé le 20 avril 1989 à Biarritz (Pyrénées Atlantiques)
Député de la Seine de 1950 à 1951
Jean Hubert est né à la fin de l'année 1908, dans une famille originaire du Berry installée en Seine-et-Oise ; son père est directeur au service des Renseignements généraux à la Préfecture de Police de Paris. Autodidacte, il n'achève pas ses études secondaires entreprises à l'école de Passy-Buzenval : de 16 à 20 ans, il trouve à s'employer dans l'industrie hôtelière. De 1919 à 1940, il est employé, puis cadre dans une compagnie parisienne d'assurances ; il assume des responsabilités au syndicat CFTC de sa branche. Pendant les années 1930, il est responsable de divers mouvements de jeunesse d'action catholique : à la JOC, et aux Scouts de France.
Rappelé sous les drapeaux en 1940, il est envoyé en Lorraine et au Luxembourg, puis il est affecté au Grand Quartier Général à la Ferté-sous-Jouarre, aux ordres du général George. Démobilisé, il retrouve la capitale où il doit bientôt changer de profession pour échapper au service du travail obligatoire (STO) : il devient clerc puis principal clerc de commissaire-priseur. Il aide et héberge alors plusieurs autres réfractaires au STO. Directeur secouriste aux équipes d'urgence de la Croix-Rouge française pour le XXe arrondissement, il intervient à ce titre au cours des journées insurrectionnelles d'août 1944.
A la Libération, Jean Hubert est chargé des relations extérieures au Secrétariat général du MRP, fonction qu'il occupe sans discontinuer jusqu'en 1968. Il est aussi chargé, pendant quelques années, du secrétariat général de l'« Union nationale pour la défense et le bonheur de l'enfance et de la jeunesse », en liaison avec les Secrétariats sociaux de Paris. Par ailleurs, à partir du 20 février 1946 et pour plus de trente ans, il est maire-adjoint du XXe arrondissement de Paris, où il se spécialise dans les affaires sociales. De 1947 à 1953, il anime le comité local pour l'érection d'un monument à la mémoire des enfants du XXe arrondissement morts pour la France - monument finalement inauguré en juin 1953 -.
Candidat non élu le 2 juin 1946 pour l'élection de la seconde Assemblée nationale constituante, Jean Hubert se présente de nouveau aux côtés de Marc Sangnier en novembre 1946, pour les législatives, dans la troisième circonscription de la Seine : si sa position sur la liste MRP ne lui permet pas davantage d'obtenir un mandat (il n'est que quatrième), en revanche le décès de Marc Sangnier en 1950 le fait accéder, comme suppléant de ce dernier, à l'Assemblée nationale : son élection est validée le 21 juin 1950.
Jean Hubert est nommé membre de la Commission de l'éducation nationale, son domaine de spécialité : mais durant la courte année qui lui reste, il n'intervient pas à la tribune et ne dépose aucune proposition. Avec son groupe, il vote en faveur de la loi sur les apparentements, le 7 mai 1951. Aux élections du 17 juin, il occupe la deuxième position sur la liste démocrate-chrétienne, mais celle-ci n'obtient qu'un seul siège. En 1956, il n'est pas candidat, et ne le sera plus pour des fonctions nationales.
De 1968 à 1975, Jean Hubert est chargé des relations extérieures au Centre de recherches et d'enquêtes économiques et sociales ; il n'en poursuit pas moins sa tâche auprès des jeunes et à la mairie du XXe arrondissement. Il s'éteint à Biarritz le 20 avril 1989. Son dévouement à été récompensé par plusieurs décorations ; Jean Hubert était chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du Mérite, officier des Palmes académiques, chevalier de l'ordre de la santé publique, médaille d'argent de la Ville de Paris et médaille de bronze de la Croix-Rouge française.