Pierre Hugon

1851 - 1933

Informations générales
  • Né le 28 août 1851 à Clavières (Cantal - France)
  • Décédé le 26 novembre 1933 à Saint-flour (Cantal - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Cantal
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 10 août 1902 au 31 mai 1906
Département
Cantal
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Cantal
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Cantal
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 28 août 1851 à Clavières (Cantal), mort le 26 novembre 1933 à Saint-Flour (Cantal).

Député du Cantal de 1898 à 1910 et de 1914 à 1919.

Médecin de campagne, fils de paysans, Pierre Hugon fait une carrière politique classique qui, après le Conseil général du Cantal, l'amène à se présenter aux élections législatives dans l'arrondissement de Saint-Flour, en 1898, comme candidat des « réformes démocratiques ». Pour sa première tentative, il obtient un beau succès, battant le député sortant, Bory, républicain, par 6.356 voix contre 4.999 sur 11.427 votants. A son programme, notamment les réformes fiscales par la suppression de l'impôt foncier et l'établissement d'un impôt sur le revenu, le soutien à l'agriculture par le maintien des droits protecteurs et la création du crédit agricole, la neutralité de l'Etat en matière religieuse. Il s'affirme en outre antidreyfusard et « l'adversaire le plus irréductible du collectivisme... tous ses efforts tendant à rendre plus désirable et plus accessible la petite propriété... » ; il restera fidèle à ce programme lorsqu'il sollicitera de nouveau le suffrage des électeurs.

Aux élections générales de 1902, il est battu par le comte Jean de Castellane, mais l'élection est annulée le 9 juillet et Pierre Hugon prend sa revanche lors de l'élection partielle du 10 août, puisqu'il obtient 6.201 voix sur 12.234 votants, contre 6.113 à son rival.

Le problème scolaire a pris plus d'actualité et il exprime sa position sur la question. La concurrence d'un secteur d'Etat et d'un secteur libre est un stimulant pour l'enseignement. C'est pourquoi les études libres doivent subsister. Leurs maîtres doivent présenter les mêmes garanties et posséder les mêmes grades universitaires que ceux des lycées et collèges d'Etat. La scolarité doit être gratuite, mais non obligatoire.

Le 6 mai 1906, il est réélu par 6.168 voix sur 12.260 votants contre 6.026 à Charles Bos, député sortant de la Seine, originaire de Saint-Flour. Il se déclare « plus que jamais... acquis à la doctrine protectionniste qui a rendu à notre agriculture de grands services » et réaffirme ses convictions en ce qui concerne la réforme fiscale, la séparation des Eglises et de l'Etat. Battu au deuxième tour par l'ancien député Bory aux élections de 1910, il est réélu au premier tour, le 26 avril 1914, par 5.889 voix sur 11.223, contre 4.901 à Chanson et 331 à Boubounelle. Son programme reste radical : retour à la loi de deux ans et au système de la nation armée, réforme fiscale, protectionnisme, liberté de pensée et de culte. Il réaffirme son opposition au monopole de l'enseignement au profit de l'Etat.

Pendant la guerre 1914-1918, il est médecin chef de l'hôpital du Puy et perd son seul fils, mort pour la France en 1915 dans la Somme.

Pendant prés de vingt années d'activité parlementaire, le Dr Hugon fut membre des groupes républicain radical et radical-socialiste. Il participa aux travaux de nombreuses commissions, notamment : commission de la publicité, des peines capitales, commission des conventions téléphoniques, commission des travaux publics et des chemins de fer, commission d'hygiène publique, commission d'enquête sur les établissements de bienfaisance privés de l'Etat, commission de l'armée, commission du suffrage universel.

Il déposa : une proposition de loi ayant pour objet l'ouverture au ministère de l'Intérieur, sur l'exercice 1909, d'un crédit extraordinaire de 600.000 F destiné à secourir les victimes des gelées dans le département du Cantal ; une proposition de résolution concernant les permissions agricoles et de nombreux rapports concernant soit des problèmes de financement municipal, soit des questions de chemins de fer. Elu d'une région où les communications sont difficiles, il tirait grande fierté d'avoir eu une influence déterminante dans l'établissement de la ligne Saint-Flour Brioude.

Le scrutin de 1919 ne lui est pas favorable. La liste du congrès républicain dont il a pris la tête et qui regroupe les quatre députés sortants est devancée par la liste d'union nationale républicaine conduite par Victor Bataille.

Aux élections de 1924, il n'est pas candidat. Il se représente une dernière fois devant les électeurs de la nouvelle circonscription Murat-Saint-Flour au deuxième tour des élections de 1928. Bénéficiant du retrait des candidats Rayrolles et Chambasson, il ne réussit pas à tenir en échec Stanislas de Castellane qui l'emporte avec 1.000 voix d'avance. Retiré de la vie politique, il meurt le 26 novembre 1933 à Saint-Flour. Il était âgé de 82 ans.

Fait chevalier de la Légion d'honneur en 1913, il a été promu au rang d'officier le 30 décembre 1918.

Date de mise à jour: mars 2014