Pierre, Georges, Louis Adigard

1859 - 1914

Informations générales
  • Né le 20 juillet 1859 à Argentan (Orne - France)
  • Décédé le 4 janvier 1914 à La ferté-macé (Orne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Orne
Groupe
Progessiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 4 janvier 1914
Département
Orne
Groupe
Républicain progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Argentan (Orne), le 20 juillet 1859, mort à la Ferté-Macé (Orne), le 4 janvier 1914.

Député de l'Orne de 1906 à 1914 Pierre Adigard fit ses études secondaires à Argentan, puis vint à Paris où il fit son droit tout en s'intéressant aux travaux d'histoire. Il fut pendant quelque temps le secrétaire de Léon Gauthier. En 1883 il s'installa comme avocat à Domfront et exerça ces fonctions pendant une vingtaine d'années. Il continuait en même temps ses études d'économie sociale et d'histoire régionale, cherchant principalement à mettre en valeur les richesses minières.

C'est en grande partie sous son impulsion que les mines de fer se développèrent et que furent créées les concessions de La Ferrière, de Saint-Clair, de Larchamp et de la forêt d'Andaine.

Il débuta dans la politique en 1900 où il fut élu conseiller municipal de La Ferrière-aux-Etangs. Il devint en 1902 conseiller d'arrondissement et en 1904 conseiller général de Messei.

Il défendit les intérêts de son département et fut à la tête de la résistance contre les projets d'adduction des eaux normandes pour l'alimentation de Paris. Il concourut également au développement des tramways et des chemins de fer du département de l'Orne.

Aux élections générales du 6 mai 1906, il fut élu député de la 2e circonscription de Domfront, au premier tour de scrutin, battant M. Salles, Député sortant.

Inscrit au groupe progressiste, et membre de diverses commissions, il prit une part active aux discussions qui s'instituèrent à cette époque sur : le régime des aliénés (1907) ; la sécurité dans les campagnes (1907) ; la séparation des églises et de l'Etat (1907) ; l'amnistie (1908) ; la durée du travail dans l'industrie (1908) ; l'impôt sur le revenu (1908) ; les cadres et effectifs de l'armée (1908) ; les conseils de guerre (1909) ; le rachat des chemins de fer de l'Ouest (1909) .; la suppression de l'incapacité légale de la femme mariée (1910).

Réélu aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, il appartint à la Commission de l'armée, à la Commission de la répression du vagabondage et de la mendicité, à la Commission des pensions civiles, et à la Commission des mines. Il participa à la discussion des différents budgets, s'intéressant tout particulièrement : aux vieux ouvriers (1910) ; à l'organisation du réseau de l'Etat (1911) ; aux dépenses de constructions scolaires (1911) ; à la lutte contre la fièvre aphteuse (1911) ; à l'ordinaire de la troupe (1911) ; aux subventions aux caisses des écoles (1911); à l'émission de bons de poste (1913) ; on l'entendit, en outre, sur la création d'une monnaie de nickel (1912) ; et sur l'amnistie (1913).

Très répandu dans les milieux culturels, il avait présidé l'association amicale de l'Orne à Paris, l'association des anciens élèves du collège d'Argentan et la société littéraire et artistique « La Pomme ».

Il écrivit de nombreux articles dans des revues locales et publia deux brochures : « La Ferriére-aux-Etangs » (1901) et « Le voyage de Louis XI en Normandie et dans le Maine aux mois d'août et septembre 1470 » (1902).

C'est pendant une visite des travaux en cours dans son département qu'il mourut presque subitement le 4 janvier 1914.

Son éloge funèbre fut prononcé à la Chambre des Députés, à la séance du 13 janvier 1914, par M. le Baron de Mackau, président d'âge.