André Huraux
1909 - 1970
- Informations générales
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- Né le 6 novembre 1909 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 2 février 1970 à Paris (Paris - France)
1909 - 1970
Né le 6 novembre 1909 à Paris
Décédé le 2 février 1970 à Paris
Député de la Seine en 1951
Ouvrier chez Panhard, André Huraux est, en 1937, responsable de la propagande. dans les entreprises, pour la section communiste du XIIe arrondissement. De 1937 à 1939, il appartient à la commission exécutive du syndicat CGT des métaux de la région parisienne.
En 1940, il est l'un des organisateurs des comités populaires de la métallurgie, dans les XIIe, XIVe et XVe arrondissements. Ses activités dans la résistance communiste lui valent d'être arrêté et déporté en Allemagne, d'avril 1943 à mai 1945, au camp d'Oranienbourg.
Secrétaire du syndicat CGT des métaux de la région parisienne de 1946 à 1948, militant communiste du XVe arrondissement, il est conseiller municipal du 3e secteur de la Seine de 1947 à 1953.
Candidat non élu, car placé trop bas sur sa liste, aux deux assemblées nationales Constituantes (octobre 1945, juin 1946) et à la première Assemblée législative (novembre 1946), dans la première circonscription de la Seine, André Huraux devient député à la suite du décès d'Ambroise Croizat (11 février 1951) qui se trouvait en seconde place sur la liste communiste conduite par André Marty le 10 novembre 1946.
Bien que son séjour au Palais-Bourbon soit de courte durée (moins de 4 mois), André Huraux se montre très actif. Une fois son élection de 1946 validée, le 16 mars 1951, il est nommé membre de la Commission du travail et de la sécurité sociale. Il dépose une proposition de loi sur les accidents du travail le 17 avril 1951, et deux rapports au nom de sa commission. Le premier (25 avril 1951) apporte un soutien à une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à octroyer aux chômeurs de la région parisienne la demi-gratuité sur les transports en commun ; ces facilités de déplacement, explique le député de la Seine, « permettront à ces chômeurs : 1 ° de chercher plus facilement un emploi ; 2° de répondre avec moins d'appréhension, quant aux nécessités de subsistance de leur famille, aux obligations qui leurs sont imposées de se rendre aux lieux de pointage éloignés de leur domicile ». Le second rapport déposé par André Huraux, quelques jours plus tard, concerne la protection des salaires garantis.
Il intervient plusieurs fois à la tribune, le plus souvent sur des questions sociales. Ainsi le 21 mars 1951, il défend son amendement tendant à ne pas considérer comme revenu professionnel les allocations de chômage, pensions de guerre et pensions d'invalidité. Le 2 mai 1951, il prend la parole très vigoureusement au nom du groupe communiste pour que soient examinées avant la séparation de l'Assemblée nationale « les revendications urgentes des travailleurs, de la population laborieuse des villes et des campagnes » : le statut du fermage et du métayage, le sort des titulaires de pensions d'invalidité, l'assurance vieillesse des chauffeurs de taxi, et l'échelle mobile des salaires. Mais ses amendements sont rejetés par l'Assemblée. André Huraux ne prend part qu'à un seul vote historique, celui du 7 mai 1951 sur la modification de la loi électorale pour favoriser les partis de la Troisième force et écarter les menaces gaulliste et communiste : il s'y oppose bien entendu.
Non réélu le 17 juin 1951, André Huraux n'est pas candidat aux élections du 2 janvier 1956. Il disparaît le 2 février 1970 à Paris.