Louis-Edouard Isambard
1845 - 1904
- Informations générales
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- Né le 8 mars 1845 à Pacy-sur-eure (Eure - France)
- Décédé le 19 juillet 1904 à Pacy-sur-eure (Eure - France)
1845 - 1904
Né le 8 mars 1845 à Pacy-sur-Eure (Eure), mort le 19 juillet 1904 à Pacy-sur-Eure.
Député de l'Eure de 1890 à 1904.
Très jeune, ses études de médecine n'étaient pas terminées, il s'intéresse à la politique. Adversaire déclaré de l'Empire, il se signale à l'attention du ministre de l'Intérieur qui le fait détenir préventivement à Mazas. Libéré, il reprit ses études et obtint le diplôme de docteur en médecine. Il est encore à Paris lorsque survient la guerre de 1870 : il est alors successivement soldat, sergent, et médecin-major au 1er bataillon des Mobilisés de l'Eure. Après la guerre, il s'installe à Pacy-sur-Eure et s'intéresse très vite aux activités publiques et politiques. Il fonde tout d'abord le Comité républicain du canton de Pacy et plusieurs sociétés d'inspiration démocratique.
En 1878, il se présente aux élections municipales de Pacy-sur-Eure et est élu. En 1880, il brigue et obtient le mandat de conseiller général, puis en 1883, il est porté à la mairie.
Il se prépare alors à la députation et se présente lors du décès du député de la circonscription. C'est un partisan déclaré de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, de l'élection démocratique du Sénat. Il soutient les revendications radicales et souhaite voir aboutir des améliorations sociales compatibles avec la défense des intérêts de la région de l'Eure. Sa campagne se déroule sous le thème de la liberté individuelle, de l'affermissement de la République et de la sécurité de la patrie.
Il est élu le 11 mai 1890, au second tour, en remplacement de Bully, décédé, par 7.777 voix contre 4.907 à Ledoux. Il sera réélu le 20 août 1893, au premier tour, par 7.510 voix contre 4.736 à Hallay, républicain libéral. Puis le 8 mai 1898, au premier tour, par 7.634 voix contre 3.127 à Tissandier et 2.833 à Hallay ; enfin, le 27 avril 1902, au premier tour, par 7.800 voix contre 4.858 à Halay et 678 à Fouquet.
Il participe à divers commissions et il est l'auteur de nombreuses propositions qui témoignent de ses préoccupations sociales et de l'intérêt qu'il porte aux problèmes de la médecine. II propose notamment de généraliser et de syndiquer les bureaux de bienfaisance et d'organiser une caisse nationale de retraite pour les travailleurs des deux sexes. Il fut chargé, par ses pairs, de rapports budgétaires et participa à la discussion des projets tendant à réglementer et adoucir la condition des travailleurs, notamment celui interdisant le travail industriel des accouchées et en leur versant des indemnités de chômage ; celui tendant à la création des conseils de prud'hommes.
C'était un philanthrope qui souhaitait voir multiplier la construction des hôpitaux et demandait la distribution gratuite de médicament aux indigents. C'était aussi un poète auquel on doit les gazettes rimées et un publiciste de talent dont on peut retrouver les articles dans la Vallée d'Evreux et d'autres journaux. Il se lança dans de longues recherches locales à l'issue desquelles, il publia une Histoire de la Révolution à Pacy-sur-Eure qui fait revivre sa région à une époque particulièrement intéressante.
Sa santé déficiente ne lui a pas permis d'accomplir son dernier mandat et il disparut le 19 juillet 1904, à l'âge de 59 ans, dans sa ville natale à laquelle il avait consacré tant de sa vie.