François, Joseph, Hippolyte Isoard
1869 - 1936
Né le 25 novembre 1869 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 28 juin 1936.
Député des Basses-Alpes de 1903 à 1910.
Fils de Marius Isoard, François Isoard a pleinement suivi l'exemple paternel puisqu'il fut médecin et député des Basses-Alpes. Médecin, après avoir fait de brillantes études classiques et médicales dans sa ville natale : ainsi, en 1890, il est reçu premier à l'externat des hôpitaux de Marseille et, deux ans plus tard, il est encore premier à l'internat. En 1893, il est nommé prosecteur d'anatomie physiologique.
Député des Basses-Alpes à 34 ans, au terme d'une déjà longue activité politique : en 1898, il a 29 ans, il est président du comité électoral qui soutient à Marseille la candidature de Cadenat, socialiste contre le député sortant modéré, Bouge, Puis, il est élu conseiller municipal sur la liste du maire de Marseille et, de 1900 à 1902, il est adjoint-délégué à l'hygiène publique et administrateur des hôpitaux et hospices de sa ville natale. Son dévouement lui vaut d'obtenir la médaille d'argent des hôpitaux et des épidémies.
En 1901, il brigue un siège au Conseil général contre M. Maysonave dans le quatrième canton de Marseille. Il échoue de quelques voix mais le Conseil d'Etat invalide l'élection de son adversaire pour fraude et corruption électorale. Cette annulation donne, bien entendu, lieu à un nouveau scrutin, mais François Isoard qui s'installe alors dans le département des Basses-Alpes renonce à se présenter. Aux élections législatives de 1902, il ne fait pas non plus acte de candidature mais appuie, à Forcalquier, M. Defarge, socialiste, qui est élu.
Le 25 février 1903, il fait élire au Sénat MM. Defarge et Gassier et -se présente le 7 juin à l'élection partielle qui s'ensuit. Il est élu dès le premier tour, obtenant, avec 4.082 voix, la majorité absolue des suffrages des 7.996 votants. Son adversaire, Sicard, progressiste, recueille 3.669 voix.
En 1906, il est réélu, toujours au premier tour, avec 3.785 voix, tandis que 3.165 se portent sur Andrieux, radical-socialiste et 539 sur Martinet. Mais Andrieux prend sa revanche en 1910 et distance, au second tour, François Isoard de 26 voix. En 1914, il est encore battu par Andrieux qui conserve son siège avec 3.591 voix contre 3.178.
Pendant l'exercice de son mandat parlementaire, il siège à la commission des établissements de bienfaisance privés, à la commission de l'assistance et de la prévoyance sociale et à celle du budget en 1907.
Le 8 juin 1906, il est élu secrétaire de l'Assemblée. Il prend part à la discussion de la proposition de loi sur la répression des actes de corruption électorale et dépose une proposition de loi sur le secret de la correspondance télégraphique privée.
Après son second échec en 1914, François Isoard disparaît de la vie publique. Il meurt le 28 juin 1936 à l'âge de 66 ans.