Jules Jaluzot
1834 - 1916
- Informations générales
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- Né le 5 mai 1834 à Corvol-l'orgeuilleux (Nièvre - France)
- Décédé le 21 février 1916 à Paris (Seine - France)
1834 - 1916
Né le 5 mai 1834 à Corvol-l'Orgueilleux (Nièvre), mort le 21 février 1916 à Paris (16e).
Député de la Nièvre de 1889 à 1906.
Fils de notaire, il commença, au collège de Clamecy, ses études classiques qu'il termina au lycée d'Auxerre et à Paris. Il fut admissible à l'Ecole militaire de Saint-Cyr en 1854. Changeant alors de voie, il entra d'abord comme simple commis dans une maison de commerce de la rue Vivienne «Aux villes de France », puis aux magasins du «Bon Marché». Ayant acquis par son travail une assez belle situation, il fonda ensuite une nouvelle maison, celle du « Printemps qui devint rapidement un des trois plus importants magasins de la capitale. Ce premier établissement ayant été détruit par un incendie en 1881, il le fit reconstruire avec le concours d'une société par actions dont il était le gérant et le principal intéressé. Grâce à son habile administration, les «Grands Magasins du Printemps » prirent alors un développement considérable tant en France qu'à l'étranger.
Il était également propriétaire dans la Nièvre où il avait créé divers établissements industriels : Cordonnerie Nivernaise, Passementerie Nivernaise, Distillerie et Sucrerie d'Origny. Il se faisait gloire de faire travailler 10.000 ouvriers. Maire de Corvol, il se présenta aux élections législatives du 22 septembre 1889 dans l'arrondissement de Clamecy, comme candidat conservateur révisionniste, et fut élu au premier tour par 11.314 voix contre 5.967 à Hérisson, radical, député sortant.
Il restait «toujours le même, indépendant, libéral, respectueux du gouvernement de la République, ennemi de toute révolution, entendant défendre sous le gouvernement de la République l'ordre, la liberté, et donner l'exemple de la probité politique ».
Il fut réélu en 1893 par 10.122 suffrages contre 7.133 à Maringe, agriculteur, conseiller général en 1898, au premier tour de scrutin, par 9.845 voix contre 4.562 à Gauthier, radical et 1.553 à Guénot, dit Leblond, socialiste.
De même en 1898 et en 1902, il fut réélu au premier tour par 9.845 et 9.263 voix. Il ne se représenta pas en 1906. Inscrit aux groupes agricole, colonial et progressiste du Palais Bourbon, ainsi qu'au groupe de la défense nationale, membre de diverses commissions, il prit une part active aux travaux parlementaires. Il intervint souvent, notamment dans les discussions du budget, des patentes, pour l'institution du timbre militaire et à propos d'un projet de loi tendant à imposer les petites lignes de chemin de fer.
En 1908, il abandonna la gérance des « Grands Magasins du Printemps » dont la direction fut alors confiée à M. Laguionie par les actionnaires de la société.
Il dirigea deux journaux du soir : La Presse et La Patrie. C'est à la suite de spéculations malheureuses sur les sucres qu'il renonça à la fois à la politique, à la presse et au commerce.
Il se retira dans ses propriétés de la Nièvre mais mourut le 21 février 1916 à Paris, chez sa fille, à l'âge de 82 ans.