Jean-Pierre Jean

1872 - 1942

Informations générales
  • Né le 10 mai 1872 à Vallières-lès-Metz (Meuse - France)
  • Décédé le 16 février 1942 à Pantin (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Moselle
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Né le 10 mai 1872 à Vallières-lès-Metz (Moselle).

Député de la Moselle de 1919 à 1924.

Né à Vallières-les-Metz peu de temps après la défaite de 1870 et l'annexion de la Lorraine à l'empire allemand, Jean-Pierre Jean fut élevé dans un esprit de fidélité à la mère-patrie et d'attachement farouche à la France dont les provinces d'Alsace et de Lorraine devaient être éloignées pendant près de 50 ans. Ouvrier lithographe de son métier, il se consacra activement à l'« Association du Souvenir français», association nationale pour l'édification et l'entretien des tombes de militaires et marins morts pour la patrie, fondée en 1887, dont il était directeur du comité central de la Moselle. Il remplit sa mission avec foi, surtout, comme il le rappelait lui-même, dans les moments les plus critiques de l'annexion. Il était logique qu'il figurât sur la liste de l'union républicaine lorraine lors des premières élections qui suivirent le retour de l'Alsace-Lorraine à la France. Les huit candidats de la liste, parmi lesquels Robert Schuman et de Wendel, furent élus à la majorité absolue le 16 novembre 1919. Jean-Pierre Jean obtint 61.331 voix sur 116.409 inscrits et 96.099 suffrages exprimés.

Inscrit à la Chambre au groupe de l'entente républicaine démocratique, il fut membre de la commission des colonies et des protectorats, de celle d'assurance et de prévoyance sociale, du travail, des comptes définitifs. Il ne fut cependant pas membre de la commission des régions libérées bien que l'essentiel de son activité fût orienté vers les problèmes alsaciens et lorrains. C'est ainsi qu'il prit part à la discussion des projets de budget de 1920, 1921 et 1923, intervenant sur le budget et sur le recrutement des fonctionnaires des chemins de fer pour ces régions. Il demanda à interpeller le gouvernement d'Aristide Briand en octobre 1921 sur le maintien, en Lorraine, de la législation allemande et des règles allemandes d'administration et la présence dans les services les plus importants de purs Allemands dont les agissements sont une menace pour la tranquillité publique et un danger pour la défense nationale.

De nouveau candidat en 1924, il se présenta le 11 mai en tête d'une liste d'union nationale républicaine démocratique. Il recueillit 21.729 suffrages sur 137.994 inscrits et 113.434 suffrages exprimés. La liste d'union républicaine lorraine conduite par Robert Schuman emporta à la majorité absolue les 8 sièges du département.

Jean-Pierre Jean avait été décoré à titre militaire de la rosette, de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre.



Né le 10 mai 1872 à Vallières-les-Metz (Moselle)

Décédé le 16 février 1942 à Pantin (Seine)

Député de la Moselle de 1919 à 1924

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 2018)

Jean-Pierre Jean meurt à Pantin le 16 février 1942. Dix ans plus tard, le 7 septembre 1952, Robert Schuman, inaugurait à Metz une stèle en hommage à la mémoire du fondateur du souvenir français en Moselle et du promoteur du monument de Noisseville.