Emmerand, Prosper, Marie, Joseph Bardoul

1892 - 1980

Informations générales
  • Né le 27 décembre 1892 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
  • Décédé le 5 novembre 1980 à Marsac-sur-don (Loire-Atlantique - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Fédération républicaine de France

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 27 décembre 1892 à Nantes (Loire-Inférieure).

Député de la Loire-Inférieure de 1936 à 1942.

Fils d'un avocat nantais qui fut conseiller général de la Loire-Inférieure et Maire de Marsac-sur-Don, marié à Marie-Noëlle Rodes, fille du général Rodes, Gouverneur général des Invalides et ancien commandant militaire de la Chambre des députés, Grand-Croix de la Légion d'Honneur ; petit neveu par alliance du docteur Michel Labrousse qui fut sénateur de la Corrèze de 1883 à 1910 et cousin du docteur François Labrousse, sénateur du même département de 1921 à 1945, Emerand Bardoul, diplômé de l'Ecole des sciences politiques et docteur en droit, Officier de la Légion d'Honneur, titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre (1914-1918), fut en 1921, attaché au secrétariat du Parquet près la Cour des comptes ; placé en 1926 a la tête du secrétariat particulier du Ministre de la guerre, il prit en 1928 la direction du secrétariat de la Cour des comptes et fut nommé en 1930 conseiller référendaire à cette haute juridiction.

En août 1934, il succéda à son père qui était maire de Marsac-sur-Don depuis mai 1900, et fut constamment réélu depuis lors ; conseiller général de la Loire-Inférieure, il se présenta aux élections générales du 26 avril 1936 dans la circonscription de Châteaubriant et fut élu au premier tour de scrutin, avec 9.823 voix contre 5.020 à son concurrent le plus favorisé.

Inscrit au groupe de la Fédération républicaine, membre de la Commission de contrôle de la circulation monétaire et de la Commission du règlement, secrétaire de la Commission des finances, il rapporta le Budget des monnaies et médailles pour les exercices 1937 à 1940, et réclama à. ce titre le retrait des pièces de 5 et 10 centimes, dont le coût de fabrication dépassait sensiblement la valeur réelle.

Technicien des questions financières, il fut chargé de traiter, dans les deux rapports généraux sur le Budget de la défense nationale pour l'exercice 1940, l'importante question de l'Intendance. Il souleva à ce propos divers problèmes exigeant une solution urgente, notamment celui de la solde mensuelle des sous-officiers de réserve, très inférieure .à celle des sous-officiers d'active, et celui de l'accélération de l'équipement des troupes, en particulier de la fabrication des « godillots ».

Participant à maints débats budgétaires, il demanda l'abattement du taux de l'intérêt, la revalorisation des rentes, le contrôle des « Offices » par le Parlement et la réduction de la contribution personnelle mobilière. Il obtint en outre, l'octroi d'un contingent de 10.000 postes de radio aux militaires du front Il s'efforça, au cours de la discussion du projet de loi tendant à accorder des pouvoirs au gouvernement en vue du redressement financier, de maintenir le franc dans le cadre de l'accord tripartite, et à l'intérieur des parités fixées par la loi monétaire du 1er octobre 1936. Juriste, il intervint sur un projet de loi relatif aux procédures de conciliation et d'arbitrage des conflits collectifs du travail et sur une proposition de loi relative au renouvellement des baux à loyer. Ancien élève de l'Ecole des Sciences politiques, il se fit entendre sur le projet de loi tendant à. créer l'Ecole nationale d'administration.

Réintégré en 1947 dans les cadres de la Cour des comptes, il fut porté le 13 mai 1959 à la présidence de l'association des anciens députés de la troisième. République.




Né le 27 décembre 1892 à Nantes (Loire-Atlantique)

Décédé le 5 novembre 1980 à Marsac-sur-Don (Loire-Atlantique)

Député de la Loire-Atlantique de 1936 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 456 et 457)

Pendant l'Occupation, Emmerand Bardoul demeure maire de Marsac-sur-Don. Il se représente aux élections municipales de 1945, amenant ainsi le Jury d'honneur à se prononcer sur le maintien de son inéligibilité, consécutive à son vote du 10 juillet 1940, en faveur du projet de loi constitutionnelle.

Par sa décision du 14 octobre 1945, le Jury d'Honneur reconnaît les services rendus à la Résistance par l'ancien député de la Loire-inférieure et le relève de son inéligibilité. Emmerand Bardoul conserve donc le bénéfice de son élection comme conseiller municipal et maire de Marsac-sur-Don, mandats qui lui seront renouvelés en 1947 et en 1953. Cependant, il ne sera plus candidat à des élections nationales.

Réintégré à la Cour des comptes qu'il avait quittée avec le grade de conseiller référendaire pour exercer son mandat de député, il y reprend sa carrière à partir de 1947.