Henri Jeanmot
1885 - 1962
Né le 26 août 1885 à Vareilles (Creuse)
Décédé le 22 janvier 1962 à Arzew (Oran)
Député d'Oran de 1946 à 1951
Né le 26 août 1885 à Vareilles, dans le département de la Creuse, notaire de profession, Henri Jeanmot s'installe en Algérie et exerce à Oran.
Entré tardivement en politique, ce radical-socialiste très attaché à la souveraineté française en Algérie, est élu président du Conseil général du département d'Oran en 1946. La même année, il fait son entrée à l'Assemblée nationale comme député du premier collège d'Oran sur la liste d'Union républicaine pour la sauvegarde de l'Algérie française conduite par le journaliste François Quilici. La liste obtient 45 748 voix sur 127 141 suffrages exprimés et compte deux élus.
Malgré de nombreuses absences et demandes de congé, fréquentes chez les députés de l'Algérie, le nouvel élu participe assez activement aux travaux de l'Assemblée. Il est nommé successivement membre des commissions de l'intérieur, des finances et surtout de la défense nationale dont il devient vice-président en janvier 1949. Ses interventions et propositions de résolution portent essentiellement sur les questions de défense et le déclassement de nombreux sites militaires en Algérie. Sur le statut organique de l'Algérie, discuté pendant l'été 1947, il intervient le 20 août pour s'inquiéter des risques de « séparatisme » que contient, selon lui, le projet gouvernemental. Pour renforcer l'unité qui doit lier l'Algérie à la France, il propose une Assemblée algérienne de 150 membres composée pour un tiers d'élus du premier collège, pour un autre d'élus du second collège, pour un troisième d'élus de la métropole. Mais cette proposition n'est pas mise aux voix et comme l'ensemble des élus d'Algérie, il rejette le statut défendu par le ministre de l'intérieur, Edouard Depreux, qui n'en est pas moins adopté le 20 septembre par 322 contre 92. Par la suite, il soutient de ses votes les gouvernements de Troisième force.
Aux élections du 17 juin 1951, Henri Jeanmot se retrouve en seconde place sur la liste Quilici. Mais victime de la poussée à droite (RPF et liste UNIR conduite par Roger de Saivre), il n'obtient que 16 243 voix sur 134 136 suffrages exprimés et n'est pas réélu. Sa carrière politique s'arrête à cette date, il décède le 22 janvier 1962.