Marcel Join

1935 - 2019

Informations générales
  • Né le 29 janvier 1935 à Jumilhac-le-grand (Dordogne - France)
  • Décédé le 21 septembre 2019 à Talence (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 25 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Gironde
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

JOIN (Marcel)
Né le 29 janvier 1935 à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
Décédé le 21 septembre 2019 à Talence (Gironde)

Député de la Gironde de 1981 à 1986


Marcel Join naît à Jumilhac-le-Grand, petite commune de Dordogne, le 29 janvier 1935. Exerçant la profession de contrôleur des Postes et télécommunications à Bordeaux, après un service militaire accompli de 1956 à 1958, il réside à Talence, en Gironde, lorsqu’il se lance en politique dans les années 1970. Marié à Louise Decavy, il est le père de deux enfants, Catherine et Dominique. 

Marcel Join commence à militer en 1965 au sein de la Convention des institutions républicaines, créée par François Mitterrand un an plus tôt à partir de plusieurs clubs de la gauche républicaine et socialiste. A partir de 1971, il est secrétaire de la Fédération socialiste de Gironde, une responsabilité qu’il occupe jusqu’en 1981. Entre-temps, en 1977, il est élu conseiller municipal de Talence et devient Premier adjoint du maire socialiste Henri Deschamps. Il siège notamment comme membre au conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux. 

Lors des élections législatives de juin 1981, Marcel Join est le suppléant de Catherine Lalumière, sous l’étiquette du Parti socialiste, dans la troisième circonscription de la Gironde. Venue officiellement à la politique après l’alternance et l’élection de François Miterrand à la présidence de la République, et nommée dès le mois de mai Secrétaire d’Etat chargée de la Fonction publique et des Réformes administratives, Catherine Lalumière doit trouver dans ces terres acquises à la gauche une confirmation de sa légitimité. Détenue depuis 1973 par Henri Deschamps, la troisième circonscription de la Gironde, qui couvre notamment les communes de Talence et Bègles et les cantons V et VI de Bordeaux, semble alors aisément gagnable. Elle y reste à gauche dans le cadre de la « vague rose ». Elue députée, Catherine Lalumière est nommée ministre de la Consommation dans le deuxième gouvernement de Pierre Mauroy et cède d’emblée son siège à son suppléant. En conséquence, Marcel Join est proclamé député de la Gironde le 24 juillet 1981. Il a alors 46 ans. 

Inscrit au sein du groupe socialiste, Marcel Join devient alors membre de la commission de la Défense nationale et des forces armées. Le 9 décembre 1981, il pose une question au gouvernement sur les difficultés d’application de certaines dispositions de la loi d’amnistie de juillet dans quelques administrations, sur la réintégration des agents publics. Le 9 novembre 1984, à l’occasion de l’examen des crédits de la Défense prévus par le projet de loi pour 1985, il pose une question sur la coopération européenne en matière d’amnistie.

Sur le plan local, en mars 1983, il est réélu conseiller municipal de Talence, dans un contexte de reflux électoral du Parti socialiste au niveau national et alors que la ville bascule à droite avec l’élection du nouveau maire, Gérard Castagnéra. 

Tenté, à la fin de l'année 1984, de rejoindre le groupe parlementaire « Renouveau socialiste » initié par le député de l’Indre André Laignel, Marcel Join témoigne ce faisant d’un attachement aux valeurs traditionnelles de la gauche, alors que la nomination de Laurent Fabius à Matignon, à l’été 1984, a confirmé la conversion de la majorité à une politique de rigueur budgétaire. De novembre 1985 à avril 1986, il est Premier secrétaire de la Fédération socialiste de Gironde.

A l’issue des élections législatives de 1986, qui se tiennent au scrutin proportionnel départemental, et qui voient la Gironde n’élire que quatre députés socialistes – dont Catherine Lalumière et Gilbert Mitterrand – sur les onze sièges à pourvoir, Marcel Join quitte l’Assemblée nationale.

Fait chevalier de l’ordre national de la Légion d'honneur en 2001, il décède le 21 septembre 2019 à Talence.