Charles, Joseph, Gabriel Barès

1872 - 1938

Informations générales
  • Né le 21 novembre 1872 à Saint-gaudens (Haute-Garonne - France)
  • Décédé le 17 janvier 1938 à Saint-gaudens (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Haute-Garonne
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 novembre 1872 à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), mort le 17 janvier 1938 à Saint-Gaudens.

Député de la Haute-Garonne de 1919 à 1924.

Charles, Joseph, Gabriel Barès, fils d'un caissier de la Caisse d'épargne de Saint-Gaudens, fit ses études secondaires au collège municipal de cette ville, puis il suivit les cours de la faculté de droit de Toulouse, qui lui décerna le grade de docteur ; enfin en 1899, il s'inscrivit comme avocat au barreau de sa cité natale. Dès 1900, il commença sa carrière politique en se faisant élire conseiller municipal sous l'étiquette radicale-socialiste ; il devait siéger au Conseil municipal jusqu'en 1908 et tout le désignait alors pour prendre la place du maire de l'époque qui le regardait lui-même comme son successeur ; mais les deux hommes se brouillèrent et Charles Barès gagna les rangs des adversaires du parti radical. Battu avec eux aux élections municipales du 3 mai 1910, il prit sa revanche aux élections cantonales dès le 22 juillet suivant, et il conserva son siège de Conseiller général jusqu'en 1919.

Il se présenta aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, candidat de la liste d'union nationale, et fut élu, ayant recueilli 29.443 suffrages sur 96.958 votants.

A la Chambre, il s'inscrivit au groupe de l'entente républicaine démocratique. Il appartint à la Commission de législation, au nom de laquelle il présenta deux rapports et un avis, lequel portait sur des propositions de loi tendant à modifier la législation des accidents du travail. Il déposa quinze propositions de loi ou de résolution, sur les sujets les plus divers, le plus souvent d'ordre juridique, et dont les plus importants concernaient l'admission des femmes aux emplois publics, la restriction volontaire de la production industrielle et la réduction du nombre des fonctionnaires et agents de l'Etat.

Partisan des économies, Charles Barès s'intéressait aux questions financières et se montrait soucieux d'éviter une aggravation de la charge fiscale, considérant ainsi qu'il le disait le 9 novembre 1921, qu'on avait atteint « l'extrême limite des sacrifices » que pouvait consentir le contribuable.

Il se faisait en particulier le défenseur des propriétaires ruraux et des exploitants agricoles. Il préconisait le remboursement des bons de la défense nationale et demandait qu'on cessât d'en émettre; il avait déposé à ce sujet une demande d'interpellation. En 1922, lors de la discussion d'une proposition de loi tendant à surseoir aux expulsions de locataires, il fit adopter un amendement qui avait pour objet de sauvegarder le droit d'occupation des propriétaires. Il fit partie d'une Commission parlementaire envoyée en Autriche en 1922.

Il fut battu aux élections du 11 mai 1924, bien qu'il eut obtenu 32:582 voix, plus que le candidat placé en tête de la liste du parti radical, qui, lui, fut élu.

Mais Charles Barès ne figurait qu'au quatrième rang sur la liste de concentration républicaine et nationale, qui n'eut qu'un seul élu, les élections de 1924 ayant été marquées en Haute-Garonne par la victoire du parti socialiste.

En 1925, sa santé amena Charles Barès à renoncer au barreau. Il mourut le 17 janvier 1938, après plusieurs années de souffrances.