Pierre, Albert Juge

1917 - 2000

Informations générales
  • Né le 16 décembre 1917 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 mai 2000 à Montauban (Tarn-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 14 décembre 1917 à Paris

Décédé le 28 mai 2000 à Montauban (Tarn-et-Garonne)

Membre de la première Assemblée nationale constituante (Tarn-et-Garonne)

Député du Tarn-et-Garonne de 1946 à 1951 et de 1956 à 1958

Ouvrier d'alimentation, figure locale de la Résistance, Pierre Juge est présenté par le Parti communiste comme tête de liste à l'élection de l'Assemblée nationale Constituante en octobre 1945. Cette liste recueille 14 604 voix, arrive en troisième position derrière les listes radicale et socialiste et obtient un élu.

Membre de la Commission de la famille, de la population et de la santé, il se signale par le dépôt d'une proposition de loi tendant à établir un statut des étrangers.

La poussée du MRP le prive de son siège à la seconde Assemblée nationale Constituante mais Pierre Juge devance la liste socialiste aux élections du 10 novembre 1946 et retrouve sa place à l'Assemblée nationale. Il est élu conseiller municipal de Montauban en octobre 1947.

Membre des commissions de la justice et de la législation, du ravitaillement, des affaires économiques, puis de l'outre-mer, désigné comme juré à la Haute Cour de justice, Pierre Juge se fait l'interprète des revendications de son parti dans le domaine du ravitaillement et dans la défense du commerce et de l'artisanat. Il plaide également en faveur des intérêts de son département. A partir de 1949, le champ de ses interventions s'élargit aux questions de l'Union française : il dénonce le coût de la guerre d'Indochine (séance du 31 juillet 1950), la répression colonialiste au Maroc (4 août) et à Madagascar (4 avril et 21 mai 1951). Il intervient également dans la discussion du Code du travail applicable aux territoires d'outre-mer.

Aux élections du 17 juin 1951, malgré un gain de près de 2 000 voix par rapport à 1946, Pierre Juge est battu par la coalition des listes apparentées de la « Troisième force » (SFIO, RGR, MRP, Indépendants) qui remporte les trois sièges à pourvoir. Il revient à ses activités de secrétaire fédéral du PCF et milite un temps, comme délégué de quartier dans l'Union de défense des commerçants et artisans fondée par Pierre Poujade en 1953. Comme l'ensemble de son parti, il rompt deux ans plus tard avec ce mouvement en raison de ses orientations politiques, colonialistes et antiparlementaires.

Aux élections du 2 janvier 1956, il retrouve son siège avec 17 629 voix sur 85 745 suffrages exprimés. Nommé membre de la Commission du suffrage universel et des lois constitutionnelles, de la Commission des moyens de communication et du tourisme, son activité parlementaire est assez mince et a uniquement trait aux problèmes agricoles.

Victime du rétablissement du scrutin uninominal, de l'érosion des voix communistes dans le Sud-Ouest et de la réduction à deux sièges de la représentation de son département, Pierre Juge se présente sans succès aux élections législatives de 1958, 1962, 1967 et 1968. Il échoue également au Sénat en 1977 et en 1986.