Charles, Etienne, Gustave Leclerc de Juigné

1825 - 1900

Informations générales
  • Né le 15 juin 1825 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 13 octobre 1900 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Union des Droites

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 24 mars 1900 au 13 octobre 1900

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1889, né à Paris le 15 juin 1825, un des plus riches propriétaires de Bretagne (c'est à lui qu'appartenait le lac de Grandlieu), membre du Jockey-Club, vice-président de la Société hippique, conseiller général du canton de Bourgneuf, il fit beaucoup pour l'agriculture régionale, pour le développement des voies de communication et contribua activement à la création du chemin de fer de la rive gauche de la Loire.

Conseiller général de la Loire-inférieure, président du conseil général, il protesta, en 1870, contre la dissolution de ces assemblées par Gambetta, et fut élu, le 8 février 1871, représentant de la Loire-Inférieure à l'Assemblée nationale, le 5e sur 12, par 66 254 voix (95 897 votants, 155 400 inscrits). Légitimiste, il se fit inscrire à la réunion des Réservoirs, siégea à droite, accusa les maires de Paris de s'être mis à la tête du mouvement insurrectionnel du 18 mars, et vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le 24 mai,
- pour la démission de Thiers,
- pour l'arrêté sur les enterrements civils,
- pour la prorogation des pouvoirs du Maréchal,
- pour la loi des maires,
- contre l'amendement Barthe,
- contre le retour à Paris,
- contre le ministère de Broglie,
- contre la dissolution,
- contre l'amendement Wallon,
- contre les lois constitutionnelles.

Réélu député par l'arrondissement de Paimbæuf, aux élections générales du 20 février 1876, par 5 572 voix (9 209 votants, 12 180 inscrits), contre 3 625 voix à M. Rousse, il fut, après le 16 mai, l'un des 158 députés qui approuvèrent la conduite du ministère de Broglie.

Réélu de nouveau, le 14 octobre 1877, par 6 180 voix (9 163 votants, 12 362 inscrits), contre 2 952 voix à M. Goullin, il vit renouveler son mandat, le 21 août 1881, par 5 589 voix (10 040 votants, 12 765 inscrits), contre 4 413 voix à M. Boquien.

Il fut porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de la Loire-inférieure. Elu, le 3e sur 9, par 71 584 voix sur 121 474 votants et 165 624 inscrits, il continua de faire partie de la minorité conservatrice, et vota contre les ministères opportunistes et radicaux qui se succédèrent au pouvoir. À la fin de la législature, M. de Juigné s'est prononcé :

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1839),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Né le 15 juin 1825 à Paris, mort le 13 octobre 1900 à Paris (7e).

Député de la Loire-Inférieure de 1876 à 1898.

Sénateur de la Loire-Inférieure en 1900.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 446.)

Réélu député de Paimbœuf le 22 septembre 1889, sans concurrent, par 6.266 voix sur 7.953 votants, puis le 20 août 1893 par 5.343 voix contre 2.088 au républicain Charles et 197 à Moret sur 8.323 votants, il continua de siéger parmi les monarchistes catholiques et de les soutenir de son vote.

Plutôt que les grands débats d'idées ou de politique, c'étaient les questions agricoles qui retenaient son intérêt presque exclusif.

Vice-président de la Société hippique de France et du Jockey-club, grand propriétaire terrien, il avait déclaré - selon les termes du président Fallières - « une guerre sans merci à la routine » : il s'était employé, non sans succès, à améliorer et à rénover les méthodes de culture et d'élevage et à propager dans sa région celles dont il avait reconnu l'efficacité après les avoir expérimentées dans ses domaines. Sa province lui doit notamment d'avoir porté l'élevage des chevaux au rang d'une industrie ; la renommée de ses haras s'étendait fort loin.

Il ne se représenta pas aux élections législatives de 1898 mais se laissa persuader de se porter candidat au Sénat, où il fut élu le 24 mars 1900 par 659 voix contre 292 au républicain Riom, au cours d'une élection partielle provoquée par le décès de M. Guibourg de Luzinais. Son passage y fut des plus brefs : trois mois à peine puisqu'il mourut au cours de l'intersession, le 13 octobre 1900. Il était âgé de 75 ans.