Armand Jung
1950 - 2019
JUNG (Armand)
Né le 13 décembre 1950 à Théding (Moselle)
Décédé le 31 juillet 2019 à Strasbourg (Bas-Rhin)
Député du Bas-Rhin de 1997 à 2016
Armand Jung est né à Théding, le 13 décembre 1950. Il est issu d’une famille de mineurs lorrains. Son père est également mineur et sa mère institutrice. Après une maîtrise de droit public à l’université de Strasbourg, il intègre les cadres de la fonction publique territoriale au secrétariat général de la ville et à la communauté urbaine de Strasbourg en 1975, en qualité de cadre dans la fonction publique territoriale. Le 23 octobre 1982, il se marie avec Martine Schultz. Le couple aura une fille.
S’il adhère dès 1973 au Parti socialiste unifié (PSU), et s’affirmera toujours proche de Michel Rocard, Armand Jung fait son entrée en politique en 1975. Il signe une pétition demandant la libération d’appelés du contingent et la création d’une association de soldats. Comme plus de cinquante autres, il est poursuivi devant la Cour de sûreté de l’Etat à la fin de l’année 1975, et incarcéré. L’affaire se dénoue avec la libération des inculpés dans les premières semaines de l’année 1976 et un non-lieu, en août 1978.
Armand Jung rejoint le Parti socialiste (PS) en 1978, et, dans le courant Rocard, milite aux côtés de Roland Ries, maire de Strasbourg de 2008 à 2020, afin de faire évoluer celui-ci dans un sens plus européen et vers une gauche plus sociale-démocrate.
Sur le plan électoral, Armand Jung obtient son premier mandat en mars 1986, aux élections régionales. Il est réélu et siège au conseil régional d’Alsace jusqu’en mars 1998. Il est vice-président du conseil régional de 1992 à 1998. En octobre 1988, Armand Jung est élu conseiller général du Bas-Rhin dans le canton de Strasbourg-IX. Il siège jusqu’en janvier 2011. Il occupe notamment les fonctions de secrétaire de la commission permanente du conseil général.
C’est fort de cet ancrage politique local qu’Armand Jung est choisi par Catherine Trautmann, comme suppléant pour les élections législatives de 1997. Une fois celle-ci nommée ministre de la Culture et de la communication, porte-parole dans le gouvernement de Lionel Jospin, Armand Jung est appelé à siéger comme député du Bas-Rhin.
Au Palais-Bourbon, le nouveau député s’inscrit au groupe socialiste. Il siège à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales jusqu’au 15 janvier 2002, puis rejoint la commission des lois. Il est également représentant titulaire de la délégation française aux Assemblées du Conseil de l’Europe et de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), membre de la mission d’information commune préparatoire au projet de loi de révision des « Lois bioéthiques », en mars 2000, puis membre de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique, en juin 2001.
Le 16 janvier 2002, il est nommé rapporteur de la proposition de loi dont il a été à l’initiative et portant réforme de la loi du 1er juin 1924, mettant en vigueur la législation civile française dans les départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin et de la Moselle dans ses dispositions relatives à la publicité foncière.
Armand Jung dépose cinq propositions de lois relatives au droit spécifique d’Alsace-Moselle : une relative au régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle, en octobre 1997 ; une relative à la chasse dans les zones périurbaines des départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle, en janvier 2001 ; une autre relative au repas dominical en Alsace-Moselle et tendant à compléter l’article 105 du code local des professions, en novembre 2001 ; une relative à l’usage du vélo en France, le même jour ; et la dernière relative à la réforme des publicités foncières en Alsace-Moselle, en décembre 2001.
En séance publique, Armand Jung pose quatre questions au gouvernement : en octobre 1997, au sujet des bénéficiaires du régime local de Sécurité sociale en Alsace-Moselle ; en février et en octobre 2000, sur la lutte et la prévention des accidents en matière de sécurité routière ; en mai 2000, sur l’attitude du gouvernement vis-à-vis des otages d’un groupe séparatiste islamiste aux Philippines. Mais, l’élu alsacien pose également un certain nombre de questions orales sans débat, dont certaines sur les problèmes de sa circonscription : en mars 1998, il demande au ministre de l’Equipement quelles seront les conséquences de sa politique ferroviaire pour l’entreprise De Dietrich Ferroviaire située à Reichshoffen ; en janvier 1999, il s’interroge sur le financement de l’Office franco-allemand pour la jeunesse ; en mai 1999, il se préoccupe des moyens mis en œuvre en termes de sécurité publique pour prévenir ou lutter contre les violences urbaines à Strasbourg ; en avril 2001, il sollicite la création d’un poste de préfet de police à Strasbourg.
Lors des travaux législatifs ou budgétaires, il prend très souvent la parole sur des sujets très précis et très techniques, comme en témoigne la liste : sur la question des bibliothèques et des bibliothécaires à l’occasion de la discussion du projet de loi de finances pour 1988, en novembre 1997 ; sur le projet de loi relatif aux polices municipales, en avril 1998 ; sur le projet de loi relatif aux enquêtes techniques sur les accidents et les incidents dans l’aviation civile, en juin 1998 et mars 1999 ; sur le projet de loi portants diverses mesures relatives à la sécurité routière, en décembre 1998 et mars 1999 ; sur le projet de loi relatif à l’épargne et à la sécurité financière, en mars 1999 ; sur le projet de loi portant création de l’autorité de régulation et de contrôle de l’environnement sonore aéroportuaire, en mai 1999 ; sur le projet de loi portant diverses mesures relatives à l’organisation d’activités physiques et sportives, en juin 1999 ; sur le projet de loi portant création d’une couverture maladie universelle, en juin 1999 également ; sur le projet de loi modifiant la loi du 16 juillet 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, en février 2000 ; sur le projet de loi instaurant une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux Justes de France, en février 2000 ; sur le projet de loi relatif à la chasse et pour lequel il parvient notamment à faire adopter un amendement, après modification, qui prévoit que les communes suburbaines situées dans de grandes agglomérations d’Alsace-Moselle puissent instituer la non-chasse sur la totalité de leur ban, en juin 2000 ; sur le projet de loi relatif à la solidarité et au renouvellement urbain, lors de l’examen duquel il parvient à faire adopter un de ses deux amendements pour améliorer l’intermodalité transports en commun/vélo dans le cadre des Plans de déplacements urbains (PDU), en juin 2000 ; sur le projet de loi relatif à la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées et à l’allocation personnalisée d’autonomie, en avril 2001 ; sur le projet de loi d’orientation sur la forêt pour lequel il arrive à faire adopter un amendement relatif au droit local d’Alsace-Moselle, en mai 2001 ; sur la politique à l’égard des personnes handicapées ou en matière de sécurité routière lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2002, en novembre 2001 ; sur la question des diagnostics prénatal et préimplantatoire en présentant un amendement à l’article 17 du projet de loi relatif à la bioéthique, en janvier 2002.
Par ailleurs, en sa qualité d’initiateur puis de rapporteur, il intervient à plusieurs reprises en première lecture de sa proposition de loi portant réforme de la loi de 1924 relative à l’instauration de la législation civile française dans les départements d’Alsace-Moselle, dans ses dispositions relatives à la publicité foncière, en février 2002.
Aux élections législatives de juin 2002, Armand Jung se représente avec l’investiture du PS. A l’issue du premier tour, il est en ballottage défavorable avec 33,54% des suffrages exprimés quand son adversaire de la droite républicaine investi par l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), Robert Grossmann, en obtient 37,30%. Il parvient néanmoins à inverser la tendance et est finalement réélu avec une très faible marge, au second tour, avec 14 181 voix, soit 50,21% des suffrages exprimés.
De nouveau membre du groupe socialiste, il siège à la commission de la production et des échanges, qui devient en cours de législature, la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire. Il est représentant suppléant de la délégation française aux assemblées du Conseil de l’Europe et de l’UEO, avant d’en devenir membre titulaire en décembre 2004. Il est également membre suppléant du Conseil national des transports.
Au cours de cette législature, Armand Jung dépose sept nouvelles propositions de lois : une relative à l’usage du vélo en France, en octobre 2002 ; une visant à instaurer des mesures de réparation aux orphelins de déportés, à ceux des fusillés et massacrés pour fait de résistance et à ceux des patriotes résistants à l’Occupation, notamment en Alsace et en Moselle, en novembre 2002 ; une autre visant à lutter contre la tenue de réunions à caractère raciste, antisémite ou xénophobe, en décembre 2004 ; une tendant à abroger l’article 434-7-2 du Code pénal, en mai 2005 ; une tendant à l’élimination des bombes à sous-munitions, en octobre 2006 ; une instaurant une cotisation patronale pour le régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle, en octobre 2006 également ; enfin, une visant à assurer la mise en application du principe de développement durable au transport aérien, en mars 2007.
Par ailleurs, le député du Bas-Rhin pose deux questions au gouvernement : la première sur les perspectives de la politique de la ville, en octobre 2002 ; la seconde sur la politique de lutte contre l’exclusion via le financement des ateliers et chantiers d’insertion, en octobre 2006. En parallèle, il pose également six questions orales sans débat sur des sujets très précis : la première sur les effectifs de personnel et les équipements de santé, notamment au sein des hôpitaux du Bas-Rhin, en octobre 2002 ; la deuxième sur les conditions de sécurité de la centrale nucléaire de Fessenheim, en mai 2004 ; la troisième sur le développement de l’usage de la bicyclette, en janvier 2006 ; la quatrième relative à la situation de l'industrie graphique en Alsace, en mai 2006 ; la cinquième relative à l’annonce de suppression de 123 postes au sein de la fabrique de chocolats Suchard implantée à Strasbourg par le groupe Kraft Foods, en novembre 2006 ; la sixième et dernière relative au besoin d’aides-soignants dans les Etablissements d’accueil pour personnes âgées dans le département du Bas-Rhin, en janvier 2007.
Enfin, comme durant son précédent mandat Armand Jung prend à de nombreuses reprises la parole en séance publique sur des thèmes variés : en juillet 2002, lors de la discussion du projet de loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure ; en octobre 2002, sur la proposition de loi relative à la conduite automobile sous l’influence de drogues illicites et psychotropes ; en octobre 2002, à l’occasion de la discussion du projet de loi de finances pour 2003 en matière d’écologie-développement durable ainsi qu’en matière de transports automobiles et ferroviaires ; en janvier 2003, en proposant un amendement rejeté pour l’institution du vote par Internet à l’occasion de la discussion de la proposition tendant à la reconnaissance du vote blanc aux élections ; en mars 2003, lors de la discussion du projet de loi renforçant la lutte contre la violence routière, en soutenant une motion de renvoi en commission présentée par son groupe parlementaire ainsi qu’en intervenant sur différents amendements ; en octobre 2003, en présentant un amendement à l’occasion de la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2004 dont le vote est réservé par le gouvernement ainsi que par le rapporteur pour l’assurance maladie et les accidents du travail ; en février 2004, lors de la discussion du projet de loi relatif à l’application du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics ; en mai 2004, lors de la discussion du projet de loi d’orientation sur l’énergie, notamment en présentant un sous-amendement relatif au développement de l’usage du vélo qui est rejeté ; en juillet 2004, lors de la discussion des articles du projet de loi relatif à l’assurance maladie ; en mars 2006, en présentant un amendement rejeté relatif à la reconnaissance du grade de docteur dans les conventions collectives et l’emploi des docteurs dans le projet de loi rectifié de programme pour la recherche ; enfin, en septembre 2006 sur le projet de loi relatif au secteur de l’énergie portant sur la séparation juridique des gestionnaires de réseau de distribution.
Aux élections législatives de juin 2007, Armand Jung se représente de nouveau. Eric Elkouby, fonctionnaire territorial, est son suppléant. Investi par le PS, il est en ballottage favorable avec 32,96% des suffrages exprimés, devant sa principale rivale, la candidate Union pour un mouvement populaire (UMP) Frédérique Loutrel, qui n’en obtient que 31,17%. Au second tour, Armand Jung parvient à creuser l’écart en obtenant 15 994 des voix, soit 56,27% des suffrages exprimés face à son opposante, assurant ainsi sa réélection.
De retour au Palais-Bourbon pour un troisième mandat, le député du Bas-Rhin rejoint le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. D’abord membre de la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire, il rejoint en 2009 la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, issue de sa scission. Il est également membre de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique en 2011, ainsi que membre puis président de la mission d’information relative à l’analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière, membre titulaire de la délégation française à l’Assemblée de l’UEO et à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en octobre 2007 et membre suppléant du Conseil national des transports de 2007 à 2010.
Durant ce troisième mandat, Armand Jung dépose sept propositions de loi : la première en septembre 2007 instaurant une cotisation patronale pour le régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle et la deuxième, au même moment, tendant à l’élimination des bombes à sous-munitions ; la troisième relative au renforcement de la place des parties civiles durant le procès pénal, en décembre 2008 ; la quatrième relative au développement des langues et cultures régionales, en décembre 2010 ; la cinquième relative au renforcement de la place des parties civiles au sein de la procédure pénale ; la sixième relative à la tenue des sessions plénières du Parlement européen à Strasbourg, en mars 2011 ; la septième visant à lutter contre la tenue de réunions à caractère raciste, antisémite ou xénophobe, en septembre 2011.
Le député alsacien pose sept questions au gouvernement : la première, en juin 2008, sur le contenu de la politique industrielle suite à la décision d’Imperial Tobacco d’annoncer la suppression de 1 060 emplois au sein du groupe Altadis, notamment 227 à Strasbourg ; la deuxième, en mars 2009, sur la question des garde-fous à mettre en place pour éviter les dérives prévisibles du statut d’auto-entrepreneur ; la troisième, en avril 2009, pour connaître les mesures concrètes qui vont être prises pour réhabiliter et indemniser les habitants de deux quartiers de Strasbourg suite aux dégâts occasionnés par des casseurs à l’occasion du sommet de l’OTAN ; la quatrième, en juin 2009, afin de savoir si la France compte s’associer à la demande du gouvernement britannique de créer une commission d’enquête internationale pour violation du droit international et crimes de guerre à l’endroit de l’armée sri-lankaise et les Tigres tamouls ; la cinquième, en février 2010, pour connaître le montant de l’aide financière de la France pour la conservation du camp d’Auschwitz-Birkenau, notamment dans le prolongement de la profanation de tombes dans un cimetière israélite de Strasbourg ; une sixième, en septembre 2010, afin de suivre le déroulement des enquêtes diligentées par le ministère de l’Intérieur pour retrouver les responsables et commanditaires de différentes profanations de tombes israélites ou musulmanes dans la région de Strasbourg ; la septième et dernière, en mai 2011, en matière de lutte et de prévention des accidents routiers en raison de la recrudescence du nombre de morts sur les routes françaises depuis le début de l’année 2011.
Par ailleurs, Armand Jung pose également six questions orales sans débat sur des questions locales.
Par ailleurs, il intervient sept autre fois en séance publique, toujours sur des sujets variés : en mars 2010, sur le projet de loi portant réforme du crédit et de la consommation ; en mai 2010, sur le projet de loi de réforme des collectivités locales adopté par le Sénat ; en juillet 2010, sur le projet de loi tendant à l’élimination des armes à sous-munitions; en décembre 2010, sur le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure ; en janvier 2011, sur le projet de loi relatif à la garde à vue ; en mai 2011, sur le projet de loi relatif à la bioéthique ; enfin, en décembre 2011, sur la proposition de résolution réaffirmant la position abolitionniste de la France en matière de prostitution.
Aux élections législatives de juin 2012, Armand Jung est de nouveau candidat, avec Eric Elkouby comme suppléant. Investi par le PS, il est au premier tour en ballottage favorable avec 41,89% des suffrages exprimés face à sa principale adversaire, Anne Hulné, la candidate UMP (ancienne suppléante du député André Schneider réélu dans la 3e circonscription), qui en obtient 28,03% (9 256 voix). Au second tour, il est largement réélu dans la 1ère circonscription du Bas-Rhin avec 18 926 voix (61,61% des suffrages exprimés) contre 11 792 voix à son adversaire (soit 38,39%).
Armand Jung s’inscrit au groupe socialiste, républicain et citoyen. Il est successivement et alternativement membre de la commission des affaires économiques de l’environnement et du territoire, de la commission des affaires étrangères, de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, de la commission des lois et de la commission de la Défense nationale et des forces armées. Il siège également à la commission spéciale pour l’examen de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel d’octobre 2013 à mars 2016.
Le député du Bas-Rhin dépose deux propositions de loi : la première tendant à autoriser les associations anticorruption à ester en justice, en avril 2013 ; la seconde, déjà présentée à deux reprises en 2004 et 2011, visant à lutter contre la tenue de réunions à caractère raciste, antisémite ou xénophobe, en mai 2014.
En séance publique, il pose, par ailleurs, deux questions au gouvernement : tout d’abord, en octobre 2012, pour demander le maintien du siège du Parlement européen à Strasbourg ; puis, en février 2015, par rapport à la lutte et la prévention contre le racisme et l’antisémitisme. Il présente également deux questions orales sans débat : la première, en avril 2013, pour connaître les orientations du gouvernement et savoir si un projet de loi sur les langues régionales sera prochainement débattu à l'Assemblée nationale ; la seconde, en mai 2015, pour savoir si le gouvernement engagera des mesures spécifiques pour l’emploi industriel et dans le secteur du BTP dans le Grand Est.
Enfin, à l’occasion des travaux législatifs dans l’hémicycle, le député du Bas-Rhin s’exprime à six reprises : en novembre 2013, lors de la discussion de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ; en janvier 2014, lors de l’examen de la proposition de loi constitutionnelle visant à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, à laquelle il est très favorable en considérant ce texte comme une avancée majeure ; en novembre et décembre 2014, lors de la discussion du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral pour évoquer le cas alsacien ; en mars 2015, lors de la discussion générale de la proposition de loi créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie en soutenant ouvertement le texte présenté par ses collègues, Alain Claeys et Jean Leonetti.
Plus spécifiquement, à l’occasion du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, il fait partie des 331 députés qui votent favorablement le texte en deuxième lecture, le 23 avril 2013.
Le 3 mars 2016, Armand Jung décide de démissionner de son mandat de parlementaire pour raison de santé. Une élection partielle est organisée. Son suppléant, Eric Elkouby, est élu.
Retiré de la vie politique depuis cette date, l’ancien député, hospitalisé en décembre 2018 pour une hémorragie cérébrale, s’éteint le 31 juillet 2019 à l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg.
Elu de terrain passionné et très actif, notamment en faveur des plus fragiles, Armand Jung a toujours eu un goût certain du contact humain, restant ainsi dans la mémoire collective comme celui qui a su porter la voix de Strasbourg au niveau régional et national des années durant, notamment pour défendre la langue et l’identité alsaciennes.