Emile Cillard de Kermenguy
1810 - 1893
Représentant en 1871, député de 1876 à 1889, né à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) le 1er décembre 1810, d'une famille de vieille noblesse bretonne, il s'occupa de la culture de ses propriétés.
Il était maire de Saint-Pol-de-Léon depuis 1848, conseiller général de Plouzévédé depuis 1842, lorsqu'il donna sa démission, après le coup d'Etat de 1851, pour ne pas prêter serment.
Le 8 février 1871, il fut élu représentant du Finistère à l'Assemblée nationale, le 7e sur 13, par 57,124 voix (76,088 votants, 162,667 inscrits). Inscrit à la réunion des Réservoirs, il fit partie de la réunion extra-parlementaire des « chevau-légers », signa la demande de rétablissement de la monarchie, fut un des onze irréconciliables qui votèrent contre l'ordre du jour de confiance proposé par M. Batbie, fit le pèlerinage de Paray-le-Monial, signa l'adresse des députés syllabistes au pape, et vota:
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le 24 mai,
- pour la démission de Thiers,
- pour la prorogation des pouvoirs du Maréchal,
- pour la loi des maires,
- contre l'amendement Barthe,
- contre le retour à Paris,
- contre le ministère de Broglie,
- contre la dissolution,
- contre l'amendement Wallon,
- contre les lois constitutionnelles.
Les électeurs du canton de Plouzévédé l'avaient l'envoyé au conseil général le 8 octobre 1871.
Réélu le 20 février 1876, député de la 2e circonscription de Morlaix, par 7,480 voix (12,485 votants, 16,855 inscrits), contre 5,005 voix à M. Drouillard, il reprit sa place à l'extrême droite, vota contre l'amnistie plénière, contre la Proposition Gatineau, pour l'augmentation du traitement des desservants, et soutint le cabinet du 16 mai contre les 363.
De nouveau réélu député, le 14 octobre 1877, par 8,719 voix (13,853 votants, 16,860 inscrits), contre 4,761 à M. Drouillard, et, le 21 août 1881 par 8,712 voix (12,819 votants, 17,589 inscrits), contre 4,094 à M. Drouillard, il combattit la politique coloniale et scolaire des ministères opportunistes, et porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice du Finistère, fut élu, le 3e sur 10, par 61,507 voix (121,966 votants, 167,617 inscrits).
Il continua de faire partie de la droite monarchique de la Chambre et de voter avec elle, notamment, à la fin de la législature,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 1er décembre 1810 à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), mort le 27 novembre 1893 à Paris (7e).
Représentant du Finistère à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876. Député du Finistère de 1876 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des parlementaires, t. III, p. 459.)
Aux élections générales du 22 septembre 1889, le vicomte de Kermenguy est à nouveau élu au premier tour dans la 2e circonscription de Morlaix, par 10.408 voix contre 3.224 à Lacaze, républicain, sur 13.726 votants.
Réélu au premier tour le 20 août 1893, il obtient 8.849 voix contre son adversaire républicain Caill qui n'en réunit que 4.605, sur 13.549 votants.
L'âge et la maladie ne lui permettent plus d'être assidu aux séances.
Il meurt le 27 novembre 1893, à l'âge de 83 ans, en son domicile parisien.