Philippe Krauss

1861 - 1904

Informations générales
  • Né le 14 janvier 1861 à Lyon (Rhône - France)
  • Décédé le 2 octobre 1904 à Bron (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Rhône
Groupe
Socialistes parlementaires
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 2 octobre 1904
Département
Rhône
Groupe
Socialistes parlementaires

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 janvier 1861 à Lyon (Rhône), mort le 2 octobre 1904 à Lyon.

Député du Rhône de 1898 à 1904.

Issu d'une famille peu fortunée qui compte dans son alliance la célèbre cantatrice Gabrielle Krauss, il avait à peine commencé ses études classiques au lycée de sa ville natale quand la mort de son père les interrompit ; le jeune homme, déjà orphelin de mère, dut gagner sa vie.

Entré aussitôt, comme petit commis, dans une importante fabrique de chocolats de Lyon, il en fut bientôt l'un des principaux employés. Plus tard. Ph. Krauss devint le représentant lyonnais de la grande raffinerie de pétrole Fenaille-Despaux.

Entre-temps, il avait contracté à 18 ans un engagement volontaire au 14e bataillon de chasseurs à pied et, une fois libéré du service militaire, s'était lancé dans la politique. Dès la fin de 1886, il était secrétaire du comité central des comités radicaux de la ville de Lyon. Depuis cette époque, il ne cessa de faire la plus active propagande en faveur des idées républicaines avancées, ce qui lui valut -une grande popularité dans les milieux ouvriers de la cité lyonnaise.

Elu en 1896, par 4.300 voix, conseiller municipal du Ve arrondissement de Lyon, il y est nommé rapporteur de la commission des grands travaux et de l'emprunt.

Il se présenta ensuite aux élections législatives de 1898 et fut élu au second tour, le 22 mai 1898, député de la 5e circonscription de Lyon (Croix-Rousse), par 3.400 voix contre 2.600 à Flourens, député sortant des Basses-Alpes, ancien ministre des Affaires étrangères. Il s'inscrit au groupe des socialistes parlementaires.

Sa brève action parlementaire est marquée par le souci d'améliorer le sort de la classe ouvrière, qu'il connaît bien et qu'il estime de son devoir de représenter. Il défend un amendement tendant à l'élection par moitié des membres du Conseil supérieur du travail, adresse une question au ministre des Travaux publics sur la hausse du prix des houilles, et présente les doléances de l'industrie lyonnaise : difficultés de l'approvisionnement en charbon, crise du tissage des soies, etc. Il intervient au cours de l'interpellation d'un député sur les grèves du Doubs et du Haut-Rhin. Aux élections législatives du 27 avril 1902, il est réélu au premier tour par 3.790 voix. Sa participation aux activités de la commission des associations et congrégations et à celles de la commission d'enquête sur la tentative de corruption faite auprès du président du Conseil (l'affaire du « million des Chartreux ») qui, déclare le Figaro, « lui offrit l'occasion de faire parler de lui », fut interrompue par un décès prématuré : il mourut à Lyon, le 2 octobre 1904, âgé de 43 ans.