René La Combe

1915 - 1994

Informations générales
  • Né le 18 avril 1915 à Combrée (Maine-et-Loire - France)
  • Décédé le 25 février 1994 à Saint-germain-des-prés (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union pour la nouvelle République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 18 novembre 1962 au 2 avril 1967
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 5 mars 1967 au 30 mai 1968
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union démocratique pour la V° République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 juin 1968 au 1er avril 1973
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 12 mars 1978 au 22 mai 1981
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

LA COMBE (René)
Né 18 avril 1915 à Combrée (Maine-et-Loire)
Décédé à Saint-Germain-des-prés (Maine-et-Loire)

Député de Maine-et-Loire de 1958 à 1981

Né le 18 avril 1915 à Combrée (Maine-et-Loire), René la Combe effectue une partie de sa scolarité à Londres où son père est consul. Il se distingue par ses qualités de commandement au sein du mouvement scout où, de 1927 à 1936, il est chef de troupe. Représentant de commerce en matériel de chauffage, il effectue son service militaire en 1936 dans le génie. René la Combe est mobilisé en mars 1939, fait prisonnier en juin 1940 mais il s’évade en janvier 1942 et entre aussitôt dans la Résistance. Arrêté en novembre 1943, s’évade à nouveau. En 1945, il travaille un temps au ministère des anciens combattants et prisonniers de guerre puis reprend sa profession de représentant en matériel de chauffage pendant quinze ans. En 1953, il est élu conseiller municipal de Saint-Germain-des-Prés dans le Maine-et-Loire puis maire de la commune de 1959 à 1989.
En 1958, convaincu par le retour du général de Gaulle, René la Combe décide de se présenter à la première élection législative de la Ve République sous l’étiquette UNR. Dans sa profession de foi, il rapproche cet engagement de son passé de résistant : après la fin de la guerre explique-t-il, n’étant pas un « politicien professionnel » il est retourné à la vie civile pour se consacrer à son travail et sa famille. Il ajoute : « Mais le sursaut national de mai dernier a ramené au pouvoir le général de Gaulle et j’ai pensé qu’il était de mon devoir, comme en 1940, de prendre mes responsabilités et de me mettre à son service ». Ce discours ne lui permet d’obtenir que la seconde place du premier tour avec 23,7% des voix, derrière le député sortant MRP Jean Sauvage, adjoint au maire d’Angers qui a recueilli 32% des voix. Les autres candidats ont obtenu un score de 18,8% pour le CNI Léon Mauduit, 11,1% pour le socialiste Henri David, 9% pour Raoul Lemaire, candidat de « défense des libertés » et 8,4% pour le communiste Ernest Allard. Au second tour, René la Combe l’emporte largement avec 50,6% des suffrages dans le cadre d’une élection l’opposant au MRP (33,8%), à la SFIO (8,4%) et au PCF (7,2).
Son activité à l'Assemblée nationale est très modeste. Il est nommé membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales pendant toute la mandature et ne prend la parole qu’à trois reprises afin d’interpeller des députés communistes.
Lors de cette première législature, il vote les déclarations de politique générale du gouvernement Debré (16 janvier 1959 et 15 octobre 1959). Il se montre favorable au projet de règlement définitif de l’Assemblée nationale voté le 3 juin 1959, ainsi qu’au projet de loi concernant l’enseignement privé (23 décembre 1959). Il vote en faveur des pouvoirs spéciaux attribués au gouvernement (scrutin du 2 février 1960) et approuve la modification de la Constitution (scrutin du 11 mai 1960). Enfin, il se prononce pour la levée de l’immunité de Georges Bidault le 5 juillet 1962.
Sa discrétion dans l’hémicycle ne l’empêche pas d’être réélu dès le premier tour des élections de 1962 avec 51,2% des suffrages exprimés contre ses adversaires MRP (29,3% pour Jean Sauvage), socialiste (9,8% pour Henri David) et communiste (9,7 % pour Jeanne Allin). Ses électeurs sont inégalement répartis selon les cantons : s’il a été largement placé en tête aux lions d’Angers (59%), à Candé (61,8%) ou au Louroux-Béconnais (64,3%), René la Combe n’a obtenu que 42% des voix à Angers-Nord qui constitue pourtant le plus gros canton de la circonscription.
Inscrit au groupe d’Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail (UNR-UDT), le député du Maine-et-Loire est élu secrétaire de l'Assemblée nationale le 2 avril 1964 puis vice-Président le 2 avril 1966. En cette qualité, il préside une cinquantaine de séances. Par ailleurs, René la Combe retrouve la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales (12 décembre 1962, 3 mai 1963) puis siège à celle des lois de 1964 à 1966. Il participe également aux travaux de la commission révisant le statut des officiers contrôleurs de la circulation aérienne (24 juin 1964) et de celle visant à instituer un préavis syndical de quelques jours avant le déclenchement d’une grève dans les services publics (25 juillet 1963). Au nom de ces commissions, il dépose quatorze rapports notamment sur le préavis de grève dans les services publics (26 juillet 1963). A cette occasion, il explique que le projet de loi vise d’une part à instituer un préavis de cinq jours, afin d' éviter les perturbations dans les services publics en particulier dans les transports et, d’autre part, à éviter les grèves tournantes, les grèves surprises, les grèves perlées, les grèves du zèle donnant à « un petit nombre de fonctionnaires, bien placés à des postes-clés » la possibilité d’arrêter ou de ralentir le travail de leurs collègues. Rapporteur du projet de loi sur le personnel la navigation aérienne (26 juin 1964), René la Combe le défend avec conviction à plusieurs reprises au cours du mois de juin 1964. Il s’engage également en faveur d’une plus grande répression de l’usage des stimulants à l'occasion des compétitions sportives (24 novembre 1964 et 6 mai 1965) et de la conduite en état d’ébriété (18 décembre 1964).
Par ailleurs, en son nom propre, il dénonce l’insuffisance des connaissances civiques et scientifiques des élèves (déclaration du Gouvernement relative aux problèmes de l'Education nationale, 21 juin 1963) et regrette que près de la moitié des candidats au baccalauréat échouent chaque année (discussion sur le budget de 1967, 3 novembre 1966). Dans ces conditions, il propose de revaloriser le « certificat d'études secondaires qui ouvrirait des débouchés à ceux qui n'ont pu obtenir le sacro-saint baccalauréat ». Il attire l’attention du ministre du travail, Gilbert Grandaval, sur la difficulté des mineurs atteints de silicose à trouver un travail dans une société minière et évoque la situation des mineurs de l’Ouest particulièrement exposés à cette maladie du fait de la nature très siliceuse du minerai extrait dans cette région (31 mai 1963). Toujours en vue de défendre ses administrés, le député du Maine-et-Loire soulève également le faible équipement téléphonique de son département (question orale sans débat, 26 juillet 1963). Enfin, il s’élève contre les abus commis par la presse sensationnaliste : « Monsieur le ministre, je sais et j’approuve l'action menée afin de retirer de la vente publique certains volumes ou revues trop suggestifs. Mais ne croyez-vous pas qu'il est aussi grave de détailler, avec une complaisance malsaine, les activités de criminels que d'exposer à l'étalage les charmes de certaines dames ? » (examen du budget de 1964, 30 octobre 1963).
Le député du Maine-et-Loire soutient la politique du gouvernement Pompidou sous la seconde législature. Il se prononce en faveur de la ratification du traité de l’Elysée, qui scelle la réconciliation franco-allemande (13 juin 1963), vote l’encadrement du droit de grève dans les services publics (26 juillet 1963), la réforme du mode d’élection des conseillers municipaux (17 juin 1964) et celle du service national (26 mai 1965).
En 1967, René la Combe sollicite un troisième mandat de député en défendant l’œuvre de la Ve République en particulier en matière d’éducation, de sécurité sociale, de logement, d’œuvre en faveur des anciens combattants et de coopération. Il est à nouveau élu dès le premier tour totalisant 53% des voix devant Henri Varenne, candidat sans étiquette (18,7%), le socialiste Pierre Belliard (16%) et la communiste Jeanne Allin (12,1%).
Le député du Maine-et-Loire retrouve le groupe gaulliste à l’Assemblée. Il est nommé membre de la Commission des affaires étrangères pendant toute la mandature et est élu représentant de la France au Parlement Européen le 24 mai 1967.
Dans le prolongement de son activité législative antérieure, René la Combe rédige une proposition de loi tendant à la répression de l'usage des stimulants ou tranquillisants à l'occasion des compétitions hippiques (12 avril 1967). Par ailleurs, il défend à nouveau les « jeunes gens peu doués pour les études et qui, dès l'âge de 14 ans, désirent apprendre un métier » en préconisant des aménagements à la loi obligeant les Français à poursuivre des études jusqu'à l'âge de seize ans, lors de la déclaration du gouvernement relative à l'éducation nationale le 31 mai 1967.
Les événements du printemps 1968 interrompent la IIIe législature. Le député sortant se représente en mettant en garde ses électeurs à ne pas laisser gagner « des drapeaux rouges ou noirs qui conduiraient notre pays à la ruine. » Profitant de la vague gaulliste, René la Combe obtient la majorité absolue dès le premier tour avec 59,6% des suffrages exprimés devançant très largement Jean Hamard, candidat sans étiquette (15,7%), Pierre Belliard de la FGDS (12%), le communiste Marcel Paquereau (9%) et la représentante du PSU, Suzanne Sejour (3,5%).
Dès son retour à l’Assemblée, René la Combe s’inscrit au groupe d'Union des démocrates pour la République. Il est aussitôt élu vice-président de l'Assemblée Nationale, responsabilité qu’il endosse tout au long de la législature. A ce titre, il préside plus d’une centaine de séances. Il est nommé à la Commission des lois (en 1968 puis de 1971 à 1973) ainsi qu’à la Commission de la défense (de 1969 à 1971). René la Combe dépose trois propositions de loi au cours de la mandature. La première concerne à nouveau la répression de l'usage des stimulants ou tranquillisants à l'occasion des compétitions hippiques (19 juillet 1968). La seconde vise à modifier le règlement de 1942 sur l’exercice de la profession de directeur et de gérant d’agences privées de recherche (7 mai 1969). La dernière tend à imposer l’obligation d’assurance des personnes salariées contre les accidents, du travail et les maladies professionnelles dans l'agriculture (7 mai 1969).
L’enseignement reste l’un de ses centres de d’intérêt, en particulier la questions d’orientation scolaire et d’âge minimal pour quitter l’école (25 juillet 1968 lors de la déclaration du gouvernement sur l’éducation nationale ; 3 octobre 1968, projet de loi d'orientation de l'enseignement supérieur ; budget pour 1969, 28 octobre 1968 ; budget pour 1972, 27 octobre 1971 ; budget pour 1973, 26 octobre 1972). Attaché à la défense de ses administrés, René la Combe évoque également à la tribune les fermetures de petites usines dans son département (budget pour 1969, 5 novembre 1968). Enfin, représentant d’une circonscription rurale, il se montre attentif au sort des jeunes agriculteurs devant accomplir leur service militaire (budget pour 1969, 30 octobre 1968), des veuves de paysans (budget pour 1969, 6 novembre 1968 et question orale du 30 juin 1972), des vétérinaires en milieux rural à l’occasion de la modification du Code rural (4 mai 1971). Surtout, il insiste sur la nécessité de mieux répartir les industries à l’échelle nationale, estimant que les petites communes sont défavorisées : « Un mot a été prononcé comme une sorte de « Sésame » : l’industrialisation. Cette industrialisation est parfois difficile à réaliser, je le reconnais. Mais ne serait-il pas possible d'inciter les entreprises nationales et les entreprises privées à se répartir sur l'ensemble du territoire au lieu de concentrer les usines dans les agglomérations tentaculaires comme Paris, ou qui le deviennent, comme Lyon et Marseille, voire dans des villes plus modestes comme Angers, dans mon département où l'on commence à grogner contre les encombrements et la pollution ? » s’écrit-il à l’occasion de des discussions sur le VIe Plan (16 juin 1971). En outre, ajoute-t-il, les petites communes de province sont également pénalisées par un faible taux d’équipement : « l’Ouest, une fois de plus, est abandonné » regrette le député du Maine-et-Loire. C’est toujours l’industrialisation des Pays de la Loire qui retient son attention le 9 juin 1972 à l’occasion d’une question orale sans débat ou le 9 novembre 1972 lorsque, lors de l’examen du budget pour 1973, il défend l’idée d’un « grand ministère de l’aménagement du territoire » pour favoriser l'industrialisation des villes moyennes et la reconversion des régions minières (notamment du nord du Maine-et-Loire).
René la Combe soutient la politique des gouvernements Couve de Murville, Chaban-Delmas et Messmer entre 1968 et 1972. Il approuve la loi d’orientation sur l’enseignement supérieur (10 octobre 1968), le renforcement de la garantie des droits individuels des citoyens (28 mai 1970) et la loi « anti-casseurs » (4 juin 1970). Il s’exprime en faveur de la réforme du service national (10 juin 1970), de la création des régions (27 avril 1972) et de la déclaration de politique générale du gouvernement Chaban-Delmas (24 mai 1972).
Solidement implanté dans sa région, René la Combe cherche à renouveler son mandat de député lors des élections de 1973. Il se place en tête du premier tour totalisant 43,9% des suffrages exprimés contre 20,7% pour le candidat socialiste Camille Bourgelais, 14% pour Jean Olivieri du Centre Démocrate-Mouvement Réformateur, 10% pour le communiste Michel Verger, 8 % par Pierre Chenut des Républicains Indépendants et 2,7% pour la représentant de Lutte Ouvrière. Le député sortant remporte la triangulaire du second tour en recueillant 52,6% des voix, loin devant Camille Bourgelais (34,2%) et Jean Olivieri (13,2%). Une nouvelle fois, les Angevins ont peu voté pour René La Combe.
Inscrit au groupe UDR puis RPR, le député du Maine-et-Loire est nommé vice-président de la commission de la production et des échanges pendant les cinq années de législature. Il est, par ailleurs, élu représentant suppléant de l'Assemblée nationale à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe.
René la Combe dépose quatre propositions de loi. Trois ont déjà été déposées lors de la précédente législature : l’une concernant la répression de l'usage des stimulants ou tranquillisants à l'occasion des compétitions hippiques, la seconde visant à encadrer l’exercice de la profession de détective privé et la troisième sur l’obligation d’assurances des personnes salariées contre les accidents du travail et les maladies professionnelles dans l'agriculture (12 avril 1973). La dernière tend à compléter l'article L 25 du code de la route relatif au retrait de la circulation des véhicules mal stationnés (10 mai 1973). En tant que membre de la commission de la production, René La Combe dépose un rapport d’information à la suite d’une mission effectuée en Pologne en juillet 1974 (18 décembre 1974) et quatre avis (sur le projet de loi de finances pour 1975 le 11 octobre 1974 ; sur celui de 1976 le 10 octobre 1975 ; sur celui de 1977 le 12 octobre 1976 ; et sur celui de 1978 le 11 octobre 1977).
Le député du Maine-et-Loire est très actif durant cette législature. Il intervient une trentaine de fois à la tribune. Toujours attentif au sort de ses administrés, il prend la défense des ardoisières et mines de Segré (le 2 mai 1973 à l’occasion d’une question orale sans débat et le 19 avril 1977 lors de la déclaration du gouvernement sur les perspectives de la sidérurgie française), fait part de son inquiétude au sujet de la situation économique de son département (question orale sans débat, 17 décembre 1976), de la désertification de la campagne (examen du budget pour 1978, 25 octobre 1977), défend le désenclavement de l’Ouest par la construction et l’entretien des autoroutes Paris-Quimper et Paris-Nantes (24 juin 1976) et s’inquiète à plusieurs reprises du chômage des jeunes ruraux. Le 23 avril 1976, le député du Maine-et-Loire réitère sa proposition de création d’un grand ministère de l’aménagement du territoire afin de procéder à une décentralisation industrielle efficace notamment (question orale sans débat). Les questions sociales sont également son domaine de prédilection. Le 7 mai 1975, René la Combe préconise l’institution d’un statut de la mère de famille et regrette l’insuffisance du nombre de crèches (question orale sans débat). Surtout, il s’engage avec conviction sur le thème de la participation. A l’occasion de la déclaration du gouvernement sur la politique générale, le député regrette le manque de chaleur du plan Barre et regrette qu’il ne mette pas en place la participation amorcée par le général de Gaulle (7 octobre 1976). « N'hésitez pas, monsieur le Premier ministre. Soyez celui qui suscitera l'avènement d'un régime plus progressiste, plus social et plus juste, l'avènement, en un mot, de la société de participation » lance-t-il pour conclure son intervention. Il prend la parole lors du débat sur l’interruption volontaire de grossesse pour soutenir Simone Veil et sa proposition de loi (28 novembre 1974). Après avoir salué le courage de la ministre et rappelé son passé de résistante et déportée, il s’indigne par des propos émouvants qu’elle puisse être qualifiée de « nazie ». Et, tout en déplorant que ce soit à une majorité de députés masculins que revient le choix, René la Combe tente de convaincre ses collègues de la nécessité de légaliser l’IVG pour remplacer la « législation actuelle, archaïque, inadaptée, inefficace, inhumaine et injuste ».
René lacombe se prononce donc en faveur de la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse le 28 novembre 1974 mais aussi de la création du divorce par consentement mutuel le 4 juin 1975. Il soutient les réformes constitutionnelles portées par Pompidou (réduction du mandat présidentiel à 5 ans le 16 octobre 1973) ou par Valéry Giscard d’Estaing (extension de la saisine du Conseil constitutionnel le 10 octobre 1974 ; élection des membres de l'Assemblée des communautés européennes au suffrage universel le 21 juin 1977). Par ailleurs, il soutient les trois déclaration de politique générale des Premiers ministres (Pierre Messmer le 12 avril 1973, Jacques Chirac le 6 juin 1974, Raymond Barre le 28 avril 1977).
En 1978, René la Combe qui défend les couleurs du RPR est de nouveau élu au premier tour. Il a remporté un score de 57,5% soit 35 110 suffrages exprimés sur 61 027 laissant peu de chances à ses adversaires notamment le socialiste Daniel Dupuis (27,8%) et le communiste Michel Verger (9,7%). A nouveau, les cantons d’Angers I et II ont moins voté que les autres pour le député sortant (respectivement 49,5% et 52%).
A son retour au Palais-Bourbon, René la Combe s’inscrit au RPR. Il est aussitôt nommé vice-président de l'Assemblée nationale (5 avril 1978). Par ailleurs, il est membre de Commission de la défense nationale et des forces armées (6 avril 1978 et 3 avril 1979), de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République (3 avril 1980) et de la Commission de la production et des échanges (3 avril 1981).
Le député de Maine-et-Loire est l’auteur de trois propositions de lois toutes déposées le 1er juillet 1978. L’une vise à créer une commission chargée d'examiner le rapport fait en 1976 par le groupe d'études des problèmes des retraités militaires et à mettre en place une commission d'études des problèmes nés de l'entrée en vigueur de la réforme de la condition militaire. La seconde entend compléter la loi du 13 juillet 1972 portant statut général des militaires par une disposition visant à garantir le droit au travail des militaires retraités. Enfin, la troisième se propose de porter le taux de la pension de réversion des veuves de 50 % à 66 %.
Dans le prolongement de son activité parlementaire précédente, le député s’élève contre la désertification des campagnes (16 mars 1979) et contre la politique gouvernementale favorisant le développement des grandes agglomérations (budget pour 1981, 20 octobre 1980). Toujours intéressé par les questions sociales, il intervient à plusieurs reprises sur la nécessité d’élargir et de relever les allocations familiales et les allocations pour le logement (question orale sans débat du 29 juin 1979 ; discussion sur le projet de loi des finances pour 1980, 30 octobre 1979 ; déclaration du gouvernement sur la politique familiale, 22 novembre 1979). Il préconise deux fois l’implantation d’un lycée française à Varsovie afin de renforcer la relation franco-polonaise (question orale sans débat du 15 juin 1979 et examen du budget pour 1980 le 7 novembre 1979).
Lors des grands scrutins de la VIe législature, le député du Maine-et-Loire se prononce pour l’augmentation de la quote-part de la France au F.M.I (18 avril 1978), pour la déclaration de politique générale du gouvernement (20 avril 1978), pour l’aide aux travailleurs privés d’emploi (5 janvier 1979), pour l’aménagement de la fiscalité directe locale, vote sur lequel la responsabilité du gouvernement est engagée (18 décembre 1979) et pour le projet de loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (18 décembre 1980). Enfin, s’il se déclare en faveur de la légalisation de l’IVG (29 novembre 1979), de l’élargissement de la définition du viol (11 avril 1980) mais s’abstient volontairement sur la modification du code électoral en vue de favoriser la participation des femmes aux élections municipales (20 novembre 1980).
En 1981, René la Combe est choisi une septième fois par les électeurs de la sixième circonscription du Maine-et-Loire sous l’étiquette de l’Union pour la Nouvelle Majorité (UNM) qui réunit UDF et RPR. Toujours solidement implanté dans son département, il est une nouvelle fois élu dès le premier tour avec 52,5% des suffrages contre le socialiste Daniel Dupuis (40%), le communiste Jacques Roult (4,5%), le candidat du PSU Didier Essieux (4,5%) et celui de Lutte Ouvrière, Jean-François Pozzan (1,2%). Les cantons d’Angers ont encore voté plus timidement pour le député sortant que les cantons ruraux.
Le député, inscrit au groupe RPR, est appelé à siéger à la commission de la production et des échanges pendant toute la législature. Il est par ailleurs rapporteur de la proposition de loi de Claude Labbé tendant à la reconnaissance des droits de l'époux travaillant avec son conjoint dans l'entreprise familiale, artisanale, commerciale ou de prestations de services (30 juillet 1981) et rapporteur pour avis de la rubrique « Environnement » des projets de loi de finances de 1981 à 1985 ce qui le conduit chaque année à déposer l’avis de la commission sur ce sujet (16 octobre 1981, 21 octobre 1982, 6 octobre 1983, 10 octobre 1984, 9 octobre 1985).
René la Combe dépose trois propositions de loi en son nom dont deux ont déjà été formulées lors de la précédente législature. Il s’agit des modifications du code des pensions civiles et militaires de retraite afin d’augmenter le taux de la pension de réversion des veuves (22 juillet 1981) et du statut général des militaires pour garantir le droit au travail des militaires retraités (6 novembre 1981). Enfin, l’ancien résistant dépose une proposition de loi pour faire reconnaître le droit au titre de déporté résistant aux internés résistants qui ont été déportés par l'ennemi et qui ont été fusillés ou se sont évadés en cours de déportation avant d'être parvenus au lieu de leur destination (1er juillet 1982).
Le député de Maine-et-Loire déploie une activité parlementaire active et très variée. Il préconise un meilleur développement des relations avec la Pologne (question au gouvernement, 7 novembre 1984), un renforcement de l’histoire-géographie dans l’enseignement (question orale sans débat du 29 novembre 1984 et intervention du 23 septembre 1981 ; examen du budget, 10 novembre 1981), une politique des prix agricoles visant à juguler l’exode rural (question sans débat du 11 mai 1982) ou encore le soutien de l’emploi dans le département du Maine-et-Loire (question du 25 mai 1982). Le cas des mines de fer de Segré et de leur reconversion reste également au cœur de ses préoccupations (question au gouvernement du 30 septembre 1981 et question oral sans débat du 17 mai 1983). Enfin, René la Combe se prononce « pour le maintien de la peine de mort pour ceux qui se sont rendus coupables de crimes affreux, pour les gangsters armés et surarmés qui n'hésitent pas à tuer, tant qu'une formelle de remplacement n'aura pas été trouvée » (discussion sur l’abolition de la peine de mort, 18 septembre 1981).
En 1986, René la Combe se représente une huitième fois dans le Maine-et-Loire. Sa « liste d’union de l’opposition pour le Maine-et-Loire » emmenée par l’ancien ministre Jean Foyer réunit le RPR et l’UDF. Elle réunit 55,7% des voix, loin devant la liste « Majorité de progrès avec le président de la République présentée par le PS » avec 30,5% des voix emmenée par Ginette Leroux et six autres listes. Toutefois, René la Combe est placé en sixième position et seuls cinq députés de droite sont élus dans la circonscription. Ainsi s’achève sa carrière parlementaire.
René la Combe décède le 25 février 1994 à Saint-Germain-des-Prés. Il était âgé de 78 ans. Il était commandeur de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération et décoré de la Croix de guerre 1939-1945.