Alexandre Labadié

1814 - 1892

Informations générales
  • Né le 12 avril 1814 à Lézignan (Aude - France)
  • Décédé le 2 janvier 1892 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Gauche républicaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1876 à 1881, né à Lézignan (Aude) le 12 avril 1814, il se fixa à Marseille vers l'age de vingt ans, et s'y établit négociant en draps.

Ses opinions républicaines le firent nommer, en 1848, membre de la commission municipale de Marseille. Il fit de l'opposition au gouvernement impérial, devint, en 1865, conseiller municipal de la ville, et se mêla activement, en 1870, à la campagne anti-plébiscitaire.

Après le 4 septembre, M. Labadié remplit quelque temps les fonctions de préfet des Bouches-du-Rhône mais il s'en démit le 24 du même mois, dirigea avec M. Henry Fouquier un journal, la Vraie République, entra, en 1871, au conseil général des Bouches-du-Rhône dont il fut le président, et eut, en cette dernière qualité, des démêlés retentissants avec les préfets Kératry, Limbourg et surtout de Tracy. Son conflit avec ce dernier, motivé par le discours politique qu'il prononça le 14 avril 1874, à l'ouverture du conseil, donna lieu entre M. Labadié et le duc de Broglie, alors ministre de l'Intérieur, à un échange de lettres des plus vives. M. Labadié éprouva encore d'autres difficultés.

Lors des élections municipales qui eurent lieu au mois de novembre, la liste de candidats républicains qu'il patronnait fut battue à une grande majorité par la liste du comité central, plus avancée. Il donna, alors, sa démission de conseiller général, et prit parti pour la politique opportuniste contre les intransigeants qu'il qualifia d' « exaltés ».

Le mois d'après (décembre), il fut poursuivi devant le tribunal civil, conjointement avec la ville de Marseille, par la veuve Gaillardon, qui demandait 200,000 francs de dommages et intérêts en réparation du préjudice que lui avait fait éprouver la mort de son mari, ancien commissaire central de Marseille, lequel s'était suicidé, après le 4 septembre, à la prison de Saint-pierre : M. Labadié, comme ayant ordonné l'arrestation de Gaillardon, fut condamné à 20,000 francs de dommages et intérêts. Candidat aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, M. Labadié échoua devant la liste adoptée par le comité.

Le 20 février suivant, il se porta candidat à la Chambre des députés dans la 2e circonscription d'Aix, et il fut élu par 6,506 voix (11,548 votants, 16,355 inscrits), contre 4,891 à M. Clapier, monarchiste. Il alla siéger dans les rangs de la gauche républicaine, avec laquelle il vota constamment.

M. Labadié fut des 363 et obtint, comme tel, sa réélection, le 14 octobre 1877, par 7,987 voix (13,176 votants, 16,855 inscrits), contre 4,988 à M. Prat, candidat officiel, bonapartiste. Il reprit sa place à gauche, vota:

- pour les invalidations des députés de la droite,
- pour l'article 7,
- pour les lois Ferry sur l'enseignement,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,
- pour l'amnistie partielle,

et, dans la séance du 16 décembre 1879, adressa au ministre de la Justice, à propos d'un magistrat de la cour d'Aix, une interpellation qu'il soutint avec un médiocre succès.

Très vivement combattue par le parti radical au renouvellement du 21 août 1881, la candidature de M. A. Labadié échoua avec 2,484 voix contre 3,517 à M. Camille Pelletan, républicain radical, et 3,456 à M. Fournier.