Claude Labbé

1920 - 1993

Informations générales
  • Né le 27 janvier 1920 à Argenteuil ( - France)
  • Décédé le 29 novembre 1993 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 9 décembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Union pour la nouvelle République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 3 avril 1967 au 30 mai 1968
Département
Hauts-de-Seine
Groupe
Union démocratique pour la V° République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 11 juillet 1968 au 1er avril 1973
Département
Hauts-de-Seine
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Hauts-de-Seine
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 avril 1978 au 22 mai 1981
Département
Hauts-de-Seine
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Hauts-de-Seine
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Hauts-de-Seine
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 13 juin 1988 au 1er avril 1993
Département
Hauts-de-Seine
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

LABBE (Claude)
Né le 27 janvier 1920 à Argenteuil (Seine-et-Oise)
Décédé le 29 novembre 1993 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Député de Seine-et-Oise de 1958 à 1962, puis des Hauts-de-Seine de 1967 à 1993

Claude Labbé est issu d’une famille modeste, ses parents travaillant dans l’administration des Postes. Son père, né en 1886, a combattu durant toute la Première guerre mondiale, participant notamment à la bataille de Verdun. Sa famille maternelle, originaire d’Auvergne, entretient de bons rapports avec celle du futur président de la République, Georges Pompidou. Après une enfance à Argenteuil, Claude Labbé étudie au Lycée Condorcet à Paris, puis à la Faculté des lettres de Paris où il obtient une licence. Il a l’ambition de devenir journaliste. Ses études sont cependant interrompues en 1939 par la guerre. Il s’engage sans être appelé et devient, en 1940, aspirant des chars de combat – inspiré par les idées du colonel de Gaulle sur l’importance d’une armée mécanisée – puis lieutenant au 2e régiment de dragons. Marqué par les idées du Général, il rejoint la Résistance. Il souhaite d’abord gagner l’Afrique du Nord, puis l’Angleterre mais la captivité de son frère, qui décède après trois tentatives d’évasion à Mauthausen, le font demeurer en France occupée, à Paris. Il y procède notamment à des actions de renseignements et d’exfiltrations de soldats alliés avec le réseau Comète qu’il a co-fondé avec Yvon Morandat et Jacques Baumel. Il se marie en 1943 avec Louise Marcois, rencontrée dans son réseau de résistance et avec qui il aura un fils. Il est présent lors de la Libération de Paris. A 24 ans, il est décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 et reçoit la médaille de la Résistance.

Après la guerre, il devient, de 1946 à 1948, journaliste professionnel. Spécialiste de la langue anglaise, il traduit de nombreux articles et ouvrages, et met en place le premier service d’adaptation des grands reportages internationaux. A ce titre, il est nommé chevalier de l’ordre des palmes académiques. Il entre par concours à Air France en 1948 en tant qu’inspecteur de l’aéronautique. Il est notamment chargé d’organiser le réseau des agences à travers le monde, de la formation du personnel, de la mise au point des techniques commerciales de l’entreprise et participe au lancement de l’aéronef français Caravelle.

Sur le plan politique, Claude Labbé est, pendant comme après la Seconde guerre mondiale, un gaulliste convaincu. Pourtant d’abord électeur du Rassemblement des gauches républicaines (où il rencontre François Mitterrand), il adhère au Rassemblement du peuple français (RPF) en septembre 1947, et devient vice-président de la section d’Argenteuil. La même année, il est élu conseiller municipal dans cette ville, mandat qu’il conserve jusqu’en 1959. En 1949, il devient conseiller départemental du RPF.

Avec le retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958, Claude Labbé est appelé par Roger Frey à se présenter aux législatives sous l’étiquette de l’Union pour la nouvelle République (UNR) dans la première circonscription de Seine-et-Oise. Son élection semble improbable car la circonscription est un bastion du Parti communiste français (depuis 1925) tenu par Mathilde Gabriel-Péri depuis 1946. A la surprise générale, y compris dans son propre camp, Claude Labbé se place en seconde position au premier tour et l’emporte au second avec 49,19 % des suffrages exprimés (contre 46,55 % pour sa concurrente communiste et 4,26 % pour le candidat de la SFIO, le cheminot Ernest Prest). Au Palais-Bourbon, il est inscrit au groupe UNR et est d’abord membre de la commission de la production et des échanges avant de rejoindre brièvement, en 1962, la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République. Au cours de la législature, il est également membre de plusieurs commissions spéciales, s’intéressant alors à des thématiques variées : la gestion des entreprises publiques, le droit des travailleurs ou encore le logement. Il est régulièrement nommé rapporteur, pour avis, de la commission de la production et des échanges sur les crédits de l’aviation civile et commerciale dont il est, par son activité professionnelle, un grand connaisseur. En séance publique, ses interventions portent essentiellement sur les questions relatives aux travaux publics et aux transports, plus rarement sur les affaires algériennes. Lors de la séance du 4 octobre 1962, il vote contre la motion de censure visant le gouvernement de Georges Pompidou. Son premier mandat prend fin le 9 octobre 1962, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par le président de Gaulle.

Contre les conseils de son entourage, et notamment de Georges Pompidou, Claude Labbé se représente aux élections législatives de 1962 dans la première circonscription de Seine-et-Oise. Dès le premier tour, il est sévèrement battu par le candidat communiste, Léon Feix, qui obtient 54,86 % des suffrages exprimés (contre 30,46 %). Il conteste, sans succès, les opérations électorales devant le Conseil constitutionnel. En 1963, Jacques Baumel, alors secrétaire général de l’UNR-Union démocratique du travail (UDT) nomme Claude Labbé secrétaire-général adjoint (poste qu’il conserve jusqu’en 1967) afin de l’aider à organiser le mouvement gaulliste. Au cours de cette période, il rencontre Jacques Chirac, alors chargé des questions liées aux transports auprès du Premier ministre. De janvier 1963 à janvier 1965, Claude Labbé est également expert auprès Conseil économique et social.

Se conformant cette fois aux conseils renouvelés et appuyés de Georges Pompidou, Claude Labbé se présente aux élections législatives de 1967 à Sèvres, dans la nouvelle neuvième circonscription des Hauts-de-Seine, département issu de la restructuration de la région parisienne. Largement en tête du premier tour avec 40,71 % des suffrages exprimés, il est élu au second, avec 55,64 % contre 44,36 %, devançant le candidat communiste Jacques Fortecoëf qui avait pourtant bénéficié d’un important report de voix des électeurs de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). Claude Labbé siège sans interruption au Palais-Bourbon comme représentant de cette circonscription jusqu’aux élections de 1986, où il est à nouveau élu mais au scrutin proportionnel, puis en 1988 dans la nouvelle huitième circonscription des Hauts-de-Seine. A l’Assemblée nationale, il est inscrit au sein du groupe de l'Union démocratique pour la Ve République, dont il devient le vice-président. De nouveau membre de la commission de la production et des échanges, Claude Labbé reprend chaque année ses fonctions de rapporteur pour avis des crédits de l’aviation civile.

Hors de l’Assemblée, Claude Labbé devient membre du comité central de l’UD-Ve puis de l’Union des démocrates pour la République (UDR). Observateur attentif, dès les premiers mois de 1968, il avertit précocement Georges Pompidou de l’effervescence en cours à l’université de Nanterre : « Nous créons là les conditions d’une révolution » dit-il au Premier ministre. Régulièrement à Matignon au cours du mois de mai 1968, il se navre notamment, le 29, de la réaction de certains de ses collègues gaullistes critiquant le comportement du général de Gaulle ou spéculant sur ses capacités intellectuelles, mais se réjouit de voir le Premier ministre ne pas y prendre part. Il participe à l’organisation de la manifestation du 30 mai en soutien au général de Gaulle, et souligne : « Si nous ne sommes pas sur les photos de cette journée historique, c’est parce que nous assurions le service d’ordre » (cité par Thierry Desjardins, Les Chiraquiens, éd. Table Ronde, 1986).

A la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le général de Gaulle, Claude Labbé, candidat à sa succession, s’impose largement au premier comme au second tour des élections législatives. Il est réélu le 30 juin 1968 avec 59,72 % des suffrages exprimés devant Georges Lenormand, menuisier de formation et candidat du Parti communiste français (PCF). A l’Assemblée, il est membre du groupe UDR et continue de siéger au sein de la commission de la production et des échanges, au titre de laquelle il sera, de nouveau et tous les ans, rapporteur pour avis du budget de l’aviation civile. Il est également représentant titulaire de la France à l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe. Claude Labbé s’inquiète, lors du référendum de 1969, de l’avenir politique du général de Gaulle estimant la question complexe et « mal posée ». Après le départ du président, il soutient naturellement Georges Pompidou sans pour autant être pleinement convaincu, plus tard, par l’action de ses deux Premiers ministres : Jacques Chaban-Delmas, puis Pierre Messmer. Sur le plan local, Claude Labbé est candidat aux élections municipales à Meudon en 1971, mais se retire après le premier tour.

La réélection de Claude Labbé lors des élections législatives de 1973 est plus disputée qu’auparavant. Arrivé en tête au premier tour avec 30,26 % des suffrages exprimés, devant le candidat du Parti socialiste (PS) Henri Neuville (19,34 % des voix), il s’impose au second avec 51,37 %, son adversaire n’ayant pu compter sur le report des voix des quatre autres candidats de gauche au premier tour. A l’Assemblée, il est élu président du groupe UDR en octobre 1973, (devenu Rassemblement pour la République ou RPR le 10 décembre 1976). Pressenti d’emblée pour présider le groupe gaulliste à l’Assemblée, c’est finalement Roger Frey, selon le souhait du président Pompidou, qui assume cette fonction durant les six premiers mois de la législature. Cependant, Roger Frey, peu satisfait de sa situation à l’Assemblée, est finalement nommé au Conseil constitutionnel. Claude Labbé lui succède et continue de siéger au sein de la commission de la production et des échanges durant toute la législature, reprenant son rôle de rapporteur pour avis du budget de l’aviation civile. En 1974, il vote contre le projet de loi « Veil » relatif à l’interruption volontaire de grossesse.

Sur le plan politique, sa présidence du groupe UDR n’est pas des plus faciles compte tenu de l’effervescence provoquée dans les rangs du parti gaulliste par le décès de Georges Pompidou. Pour l’élection présidentielle et par fidélité au gaullisme, Claude Labbé se résout à soutenir à droite, au premier tour, Jacques Chaban-Delmas contre Valéry Giscard d’Estaing qui avait soutenu le « non » au référendum d’avril 1969 et, par-là, contribué au départ du général de Gaulle. Pour autant, Claude Labbé se laisse finalement convaincre que la participation de Jacques Chirac au gouvernement nommé par le président élu en 1974 est une nécessité pour la perpétuation du mouvement gaulliste, mais aussi pour préparer l’avenir politique de celui-ci. Claude Labbé conseille aussi au Premier ministre d’organiser ensuite sa rupture avec le président de la République. Il tente de le convaincre de démissionner à la fin de la session parlementaire, avant l’été 1976, pour des divergences politiques sur un thème précis, en prétextant un différend à propos du projet de loi relatif à l’imposition des plus-values voulu par le président Giscard d’Estaing. Le départ du Premier ministre, en août 1976, laisse cependant sceptique Claude Labbé qui estime que le départ de Jacques Chirac, bien après la fin de la session parlementaire, manque de clarté vis-à-vis de l’opinion publique.

Lors des élections législatives de 1978, Claude Labbé insiste particulièrement sur la dimension sociale mais aussi « écologiste » et « féministe » de ses orientations politiques tirant respectivement argument de sa lutte contre le tracé initial de l’A86 et de sa proposition de loi, votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale en juin 1977, permettant aux femmes de prendre leur retraite à taux plein à l’âge de 60 ans. Sa victoire est plus aisée qu’en 1973 : en tête au premier tour avec 46,58 % des suffrages exprimés, il s’impose au second tour contre Henri Neuville avec 56,33 % des voix. Son élection a fait l’objet d’un recours rejeté in fine par le Conseil constitutionnel. Durant toute la législature, Claude Labbé préside le groupe RPR et siège à la commission de la production et des échanges. En mai 1978, il devient président du groupe parlementaire d’étude de l’aviation civile. Son activité législative devient plus importante, compte tenu de la rupture de son parti avec le gouvernement. A ce titre, il s’intéresse en particulier à l’enseignement et, dans une moindre mesure, à la rémunération des fonctionnaires (notamment militaires) et au logement.

En dehors de l’Assemblée, Claude Labbé siège comme conseiller régional d’Île-de-France à partir de 1978 (et ce, jusqu’en 1986). Il siège aussi à l’Assemblée parlementaire des Communautés européennes de juin 1979 à juin 1980. En effet, il démissionne en application de la règle dite « du tourniquet », instaurée au RPR en 1979, disposant que les parlementaires européens démissionnent au bout d’un an afin de permettre aux colistiers élus de siéger à Strasbourg à tour de rôle chaque année.

Sur le plan partisan, Claude Labbé gagne en influence. En 1979, il devient le conseiller politique de Jacques Chirac à la suite de la démission d’Yves Guéna. C’est également lui qui annonce le premier, en 1980, la candidature de Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1981. Il rejoint ensuite son équipe de campagne présidentielle en tant que responsable des affaires politiques.

Claude Labbé parvient à conserver son siège aux élections législatives de 1981 qui suivent l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Manquant de peu d’être élu au premier tour (obtenant 49,15 % des suffrages exprimés), il s’impose au second face à Henri Neuville avec 51,35 %. Réélu président du groupe RPR à l’Assemblée, Claude Labbé siège encore à la commission de la production et des échanges et continue de présenter annuellement ses avis sur les crédits de l’aviation civile. Surtout, il se montre un opposant acharné de la politique gouvernementale. Concernant, l’abolition de la peine de mort, Claude Labbé vote, le 18 septembre 1981, contre l’art. 1er du projet de loi disposant que « la peine de mort est abolie » et contre, lors du vote sur l’ensemble. Par ailleurs, il use massivement des armes de la procédure parlementaire afin de tenter de peser, sans grand succès, sur l’action de l’Exécutif en déposant de nombreuses motions de censure et questions préalables. Semant parfois l’incompréhension au sein même de ses propres rangs, il appelle, en 1982, le président de la République et le Premier ministre Mauroy à la démission, refusant de reconnaître leur légitimité et les déclarant « incapables » (Le Monde, 29 avril 1982). Fidèle aux conceptions des rédacteurs de la Constitution de 1958, il combat activement la mise en place du scrutin proportionnel pour l’élection des députés. Il dépose en ce sens, le 16 avril 1985, une motion visant à soumettre la question au référendum avant, en fin d’année, de déposer sans succès une proposition de loi visant à rétablir le scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Dans le même sens, il rejette vigoureusement le principe d’une coexistence institutionnelle entre un président socialiste et gouvernement qu’il continue à voir comme la perpétuation du gaullisme : qualifiant la cohabitation de « système aberrant » qui crée, à ses yeux, une « situation médiocre et équivoque, contraire à la définition gaulliste de l'exercice de la démocratie » (Le Monde, 1er décembre 1993), il s’érige en sévère critique de ses collègues participant au gouvernement entre 1986 et 1988. Il n’hésite pas ainsi à railler « la télé de Léotard » lorsque le député varois devient ministre de la Culture et de la communication.

Alors même qu’il avait combattu l’idée d’une union entre le RPR et l’UDF aux élections européennes de 1984, Claude Labbé se présente en tête de la liste RPR dans les Hauts-de-Seine aux élections législatives de 1986 comme « l’un des artisans les plus ardents de l’union de l’opposition ». Il est réélu à l’issue d’un tour unique au scrutin proportionnel pour un septième mandat. Élu vice-président de l’Assemblée nationale, il ne préside cependant plus le groupe RPR (fonction assumée lors de la VIIIe Législature par Pierre Messmer) et sa production législative se fait plus rare. Siégeant toujours à la commission de la production et des échanges, son expertise des questions relatives au transport aérien continue toutefois d’être mise à contribution, chaque année, pour son avis sur le budget de l’aviation civile.

Une ultime fois candidat aux élections législatives de 1988 dans la huitième circonscription des Hauts-de-Seine issue du redécoupage électoral, Claude Labbé s’impose largement au premier tour (47,73 % des suffrages exprimés), comme au second (57,54 %), devant la candidate du Parti socialiste, Régine Saint-Criq. A l’Assemblée nationale, il est réélu vice-président et siège toujours à la commission de la production et des échanges. Au titre de son mandat, il est aussi membre suppléant du Conseil supérieur de l’aviation marchande. Bien que sa participation aux débats se raréfie, il privilégie les thématiques qui lui ont toujours été chères : le transport aérien, les questions immobilières et le logement. Président d’honneur du groupe RPR au Palais-Bourbon, conseiller politique du RPR au niveau national, il met son influence au profit de l’aile droite du parti, derrière Charles Pasqua, pour s’opposer, en 1992, à la ratification du Traité de Maastricht. En juillet 1993, alors qu’il n’est plus parlementaire, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.

Claude Labbé décède le 29 novembre 1993, à Marseille, à l’âge de 73 ans. Grand résistant, parmi les premiers adhérents du RPF en 1947, parlementaire de 1958 à 1962 et de 1967 à 1993, il aura, toute sa vie, infatigablement incarné la continuité des idées gaullistes tant au sein de l’Assemblée nationale qu’au dehors.