Albert Lachièze

1840 - 1925

Informations générales
  • Né le 4 novembre 1840 à Martel (Lot - France)
  • Décédé le 27 février 1925 à Martel (Lot - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Lot
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Lot
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Lot
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Lot
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 novembre 1840 à Martel (Lot), mort le 27 février 1925 à Martel.

Député du Lot de 1889 à 1906.

Descendant de Pierre Lachièze qui fit partie des assemblées de la Première République et qui fut président de l'administration centrale du Lot, Albert Lachièze était, à son arrivée au parlement, docteur en droit, avocat, maire de sa ville natale et conseiller général du Lot depuis plus de douze ans. Ses opinions politiques lui avaient valu d'être emprisonné à Mazas sous l'Empire. Nommé sous-préfet à Gourdon par le gouvernement de la Défense nationale, il était sous-préfet de Gaillac lorsque survint la chute de Thiers, à la suite de laquelle il donna sa démission.

Il fut élu député aux élections législatives de 1899 par 11.035 voix (sur 20.949 votants et 24.721 inscrits) contre 9.742 au baron Dufour, député sortant, bonapartiste. Désigné par le Congrès républicain de l'arrondissement de Gourdon, il s'engageait dans son programme à défendre une politique protectionniste, à réclamer l'organisation de l'assistance publique dans les campagnes, la réforme des lois sur la procédure et sur les frais de justice, en même temps que la réalisation d'améliorations sociales.

Durant la législature 1889-1893, il apporta son soutien aux gouvernements successifs, se prononça en faveur de l'assistance médicale gratuite, de la réglementation du travail des femmes et des enfants dans les ateliers, vota la loi sur le droit à indemnité pour les ouvriers victimes d'accidents ; sur l'arbitrage entre ouvriers et patrons ; sur l'hygiène et la sécurité des ateliers. Il appuya la proposition Brisson tendant à la diminution des frais de justice et l'extension de la compétence des juges de paix. Sur le plan local, il obtint des subventions pour les communes, pour la continuation du chemin de fer de Carsac à Gourdon, pour l'amélioration des barrages de la Dordogne.

Il se représenta aux élections de 1893 et fut élu au second tour par 10.301 voix (sur 19.890 votants et 24.019 inscrits) contre 9.491 à son adversaire, Many, républicain modéré, qui le devançait de près de 2.000 voix au premier tour.

Au cours de cette seconde législature, il s'intéressa aux contrats de bail à ferme, au colonat et au métayage ; aux droit d'hypothèque sur les immeubles ruraux, à l'impôt sur le revenu et à la suppression de l'impôt foncier. Il soutint le cabinet Bourgeois, combattit le ministère Méline.

De nouveau candidat aux élections de 1898, il fut élu au second tour par 10.070 voix (sur 19.567 votants et 24.262 inscrits) contre 9.372 à son adversaire radical Cocula, qui l'avait déjà combattu lors de la précédente élection. Au premier tour, Cocula obtenait 7.918 voix, l'abbé Magne, socialiste chrétien, 5.728 et Lachièze 5.653. Il appartint alors aux groupes des républicains progressistes et de l'union progressiste ainsi qu'au groupe agricole. Il vota la loi des boissons, la réduction du service militaire à deux ans.

Il fut de nouveau réélu en 1902, au second tour, par 9.954 voix contre 9.159 à Malvy (sur 24.000 inscrits et 19.396 votants). Il vota contre la politique générale des années 1903 et 1904 mais approuva la politique du cabinet Rouvier. Il se prononça en faveur des bouilleurs de cru et pour les interpellations sur les congrégations.

Il se présenta une dernière fois aux élections législatives de 1906: il avait un adversaire de taille en la personne de Malvy, radical-socialiste, futur ministre de l'Intérieur. Celui-ci l'emporta dès le premier tour par 10.008 voix contre 8.774. Dès lors, Lachièze renonça à la vie politique.

Il mourut à Martel, son pays natal, le 27 février 1925, à l'âge de 85 ans.