Ernest, Alexandre, Etienne Baron

1878 - 1948

Informations générales
  • Né le 3 mars 1878 à Lauzerte (Tarn - France)
  • Décédé le 28 décembre 1948 à Toulouse (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né à Lauzerte (Tarn-et-Garonne) le 3 mars 1878, mort à Toulouse (Haute-Garonne) le 28 décembre 1948.

Député du Tarn-et-Garonne de 1928 à 1942.

Le père d'Etienne Baron, Jean Baron (1836-1913) négociant en draperie, appartenait à une vieille famille bourgeoise et républicaine et participa activement à la vie politique locale : conseiller municipal de Lauzerte (1870-1874 et 1878-1896), adjoint au maire (1878-1892), maire (1896-1904), il fut également conseiller général de 1892 à 1904.

Son fils lui succéda dans toutes ces fonctions : il fut adjoint au maire de Lauzerte du 15 mai 1904 au 17 mai 1908, conseiller municipal du 17 mai 1908 au 19 mai 1912, maire du 27 octobre 1912 au 2 janvier 1942, à nouveau conseiller municipal du 19 mai 1945 au 26 octobre 1947, conseiller général de 1913 jusqu'à la guerre de 1940.

Il avait fait ses études au lycée d'Agen, où il eut pour condisciple Anatole de Monzie, et, bachelier, il commençait, à Toulouse, des études de droit lorsque son père devint aveugle. Il regagna Lauzerte pour l'aider dans son commerce et n'allait plus quitter sa ville natale jusqu'à son élection à la députation, sinon pour accomplir son devoir durant la guerre de 1914-1918, au cours de laquelle, sous-lieutenant de réserve, il fut promu lieutenant.

Les 22 et 29 avril 1928, à ses mandats locaux vint s'ajouter celui de député : au scrutin de ballottage, 5.827 électeurs de la circonscription de Moissac, sur 11.553 votants, lui apportèrent leurs voix. Dans sa profession de foi, il se déclarait républicain et laïque convaincu, libéral impénitent, adversaire résolu de la réaction, partisan passionné de la paix. Défendant le programme du parti radical et radical-socialiste, dont il se disait un « soldat discipliné », il écrivait: « Cette discipline, je l'ai observée, malgré le navrement de l'amitié, quand, le cœur gros, mais sans faiblesse, j'abandonnai celui dont j'étais le modeste lieutenant et qui avait été pendant longtemps l'ami fidèle de mon père, pour soutenir avec toute l'ardeur de ma jeunesse M. Chaumeil au deuxième tour de scrutin de mai 1906 ». Militant fidèle et discipliné il était dès cette époque, militant fidèle et discipliné il restera. C'est à bon droit qu'en 1936 il soulignera qu'il s'est toujours conformé aux décisions des congrès nationaux de son parti et qu'il a toujours observé la discipline de son groupe. « Républicain, ajoute-t-il alors, je n'ai jamais voulu exclure personne de la République. »

Ses électeurs le confirmèrent dans son mandat parlementaire aux élections générales du 1er mai 1932, où il fut réélu dès le premier tour de scrutin, avec 5.958 voix sur 11.424 votants, et à celles des 26 avril et 3 mai 1936, où il fut réélu au second tour par 6.272 voix sur 11.1106 votants.

A la Chambre, il intervint sur la réparation des dommages causés par les inondations de 1930, sur un projet relatif à la viticulture et au commerce des vins (1931), sur la voie ferrée de Cahors à Moissac (1933) et sur un projet tendant à assainir le marché du vin (1934). Il déposa des propositions en faveur des viticulteurs de sa région victimes d'intempéries (1929) et en faveur du développement des transports de raisins de table (1936). En 1937, il se prononça, dans une proposition de loi, pour l'interdiction de la création ou du développement des magasins à succursales multiples. Il fut membre de la Commission du commerce et de l'industrie et de la Commission des comptes définitifs et des économies sous la quatorzième législature. de la Commission de l'armée et de la Commission des travaux publics et des moyens de communication sous les deux législatures suivantes, de la Commission du suffrage universel sous la seizième législature S'il prit peu la parole, il se fit remarquer par son assiduité exemplaire en Commission aussi bien qu'en séance publique. Modeste, très aimé de ses collègues, jouissant de l'entière confiance de ses amis politiques, qui lui remettaient volontiers leurs bulletins de vote, il était « boîtier » du groupe radical.

Son assiduité parlementaire ne- l'empêchait pas de s'occuper activement de sa ville natale, dont l'hospice, en particulier, lui doit beaucoup, et de sa circonscription, où, au prix de déplacements incessants, il conservait un contact étroit avec ses électeurs.

En 1945, il refusa de faire alliance avec les communistes.

Trois ans plus tard, il mourait à Toulouse.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.




Né le 3 mars 1878 à Lauzerte (Tarn-et-Garonne)

Décédé le 28 décembre 1948 à Toulouse (Haute-Garonne)

Député du Tarn-et-Garonne de 1928 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français (1889-1940),tome II, p. 467)

En janvier 1942, le Préfet du Tarn-et Garonne démet Etienne Baron de son mandat de maire de Lauzerte à la suite d'une contestation sur la qualité de fruits et primeurs livrés par son entreprise. Par solidarité, ses collègues du conseil municipal remettent leur démission ce qui vaudra à la commune d'être administrée par une délégation spéciale.

Aux élections municipales qui suivent la Libération, Etienne Baron conduit une liste qui obtiendra deux élus, dont lui-même mais cette élection amène le Jury d'honneur à se prononcer sur l'inéligibilité qui le frappait du fait de son vote du 10 juillet 1940 en faveur du projet de loi constitutionnelle.

Par sa décision du 23 juin 1945, cette juridiction ne se range pas aux arguments de l'ancien député, le contraignant à ne plus siéger au sein de l'Assemblée locale. Il meurt trois ans plus tard.