Auguste, Marie, Antoine, Désiré Lacour

Né le 14 juillet 1864 à Orange (Vaucluse).

Député du Vaucluse de 1910 à 1914.

Né à Orange, Auguste Lacour commença par y exercer la profession de pharmacien puis se tourna vers le négoce. Très vite, il se sentit attiré par la politique et devint adjoint au maire d'Orange le 15 mai 1900. Dès 1904, il fut élu maire d'Orange. Devenu conseiller général du canton Est d'Orange, il se présenta aux élections législatives de 1910 dans l'arrondissement d'Orange. Sous l'étiquette radicale, il présenta un programme électoral modéré où il prenait notamment parti pour la représentation proportionnelle.

Le député sortant inscrit au groupe socialiste unifié, Alexandre Blanc, fut mis en ballottage au premier tour. Le troisième candidat radical-socialiste se désista et, au deuxième tour, Lacour, sur lequel se portèrent les suffrages des radicaux modérés et de tous les conservateurs, fut élu par 5.904 suffrages contre 6.981 à son concurrent.

Pendant toute la durée de la législature, Auguste Lacour prit une part active aux travaux de l'assemblée. Il participa à ceux de plusieurs commissions : celles de l'enseignement et des beaux-arts, des économies, des postes et des télégraphes et de l'hygiène publique.

Il déposa une proposition de loi tendant à la défense de l'agriculture contre la fièvre aphteuse. Comme membre de la commission des postes et télécommunications, il rapporta un projet de loi portant approbation d'un avenant à la convention télégraphique conclue entre la France et la Russie, un projet de loi portant approbation de l'arrangement conclu entre la France et la Grande-Bretagne pour régler le service de la correspondance téléphonique entre les deux pays.

Soucieux des intérêts de son département, il déposa une proposition de loi tendant à ouvrir un crédit d'un million de francs pour secourir les populations du Vaucluse victimes d'inondations.

Il prit part aux discussions budgétaires et marqua un intérêt tout particulier pour le budget des Beaux-arts à l'occasion duquel il défendit le patrimoine artistique de son département en réclamant en particulier des crédits supplémentaires pour Vaison-la-Romaine où les fouilles avaient commencé quelques années plus tôt.

Mais ses électeurs ne devaient pas lui renouveler leur confiance. Il fut en effet battu au deuxième tour des élections de 1914. Il n'obtint que 7.986 voix contre 8.838 à Alexandre Blanc qu'il avait remplacé à la Chambre en 1910.

Il devait conserver ses fonctions municipales jusqu'en 1919.