Roger Lafagette

Né le 8 juillet 1883 à Paris.

Député de l'Ariège de 1919 à 1928.

Né à Paris, Roger Lafagette était le fils du poète et publiciste Raoul Lafagette qui lui donna le goût des belles lettres.

Après ses études de droit il embrasse la profession d'avocat. Solidement implanté dans la région de Foix, il devient conseiller général du canton des Cabannes.

Dès 1910 il se présente pour la première fois dans la circonscription de Foix où il est battu fort honorablement par l'ancien ministre des Affaires étrangères Delcassé (par 9.419 voix contre 9.120).

En 1914, il ne se représente pas et part pour la Grande guerre dont il reviendra avec la Croix de guerre.

En 1919, il est élu sur une liste de concentration républicaine dont le programme électoral insiste sur la « nécessaire pacification de la société française » : « plus de révolution, plus de grèves, plus de heurts qui laissent le pays désemparé devant la concurrence étrangère », et se réclame d'une « évolution par le progrès » dans tous les domaines.

Il s'inscrit à la Chambre au groupe radical et radical-socialiste.

Ancien combattant, Roger Lafagette est très préoccupé par le problème du maintien de la paix et de la sécurité de la France.

Membre de la commission des pensions militaires et de la commission de la législation civile et criminelle, il déploie une grande activité et peut donner la mesure de ses talents de juriste. Auteur de propositions de loi sur les témoins des actes de naissance et de décès et sur l'hypothèque légale de la femme mariée, il fait adopter de nombreux rapports sur le duel, l'âge de la majorité matrimoniale, le remariage des époux divorcés, la législation des enfants naturels et adultérins, etc..

Il s'intéresse également aux conditions du travail parlementaire et dépose une proposition de résolution ayant pour objet de faire installer dans la salle des séances un émetteur de téléphonie sans fil.

Aux élections générales du 11 mai 1924, sa liste de concentration républicaine, profitant du mouvement favorable au « cartel des gauches », emporte les trois sièges du département.

Roger Lafagette devient membre de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats et de la commission de la marine militaire. Il dépose une proposition de loi ayant pour objet la réforme des pensions civiles et militaires et prend notamment une part active à la discussion de propositions tendant à accorder aux femmes l'électorat et l'éligibilité.

Il ne se représente pas -aux élections de 1928 et consacre toute son activité à la poursuite d'une carrière de magistrat.

Il achève sa carrière comme conseiller à la Cour d'appel de Toulouse. Il était chevalier de la Légion d'honneur.