Laure, Gustave de Laffitte de Lajoannenque
1824 - 1908
Député de 1876 à 1885, né à Agen (Lot-et-Garonne) le 26 février 1824, il étudia le droit et se fit recevoir avocat. Il était vice-président du conseil général du département et avait rempli pendant plusieurs années les fonctions de maire d'Astaffort (où il possède de vastes vignobles), et de président du comice agricole, lorsqu'il se présenta, sans succès, comme candidat républicain, aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876 dans Lot-et-Garonne : il y obtint 165 voix sur 392 votants.
Mais les élections du 20 février suivant le firent entrer à la Chambre des députés comme républicain conservateur: élu, dans l'arrondissement d'Agen, avec 10,452 voix (19,443 votants, 24,391 inscrits), contre 7,315 à M. Dollfus, et 1,583 à M. Cazenove de Pradine, M. Laffitte de Lajoannenque alla siéger à la gauche républicaine, et fut des 363.
Aux élections du 14 octobre 1877, qui suivirent la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, il obtint sa réélection par 11,455 voix (20,271 votants, 24,378 inscrits), contre 8,683 à M. de Châteaurenard, conseiller d'Etat, candidat officiel et légitimiste ; il reprit son siège dans la majorité, soutint le ministère Dufaure et vota:
- pour l'article 7,
- contre l'amnistie plénière,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.
Réélu, le 21 août 1881, avec 11,343 voix (17,575 votants, 24,236 inscrits), contre 5,907 à M. de Groussou, il continua de s'associer aux actes de la politique opportuniste, et vota pour les ministères Gambetta et Ferry, contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pour les crédits de l'expédition du Tonkin, etc.
M. Laffitte de Lajoannenque, après s'être porté en vain à l'élection sénatoriale partielle qui eut lieu dans le département de Lot-et-Garonne le 25 janvier 1885, ne s'est pas représenté aux élections législatives du 4 octobre suivant.
Né le 26 février 1824 à Agen (Lot-et Garonne), mort le 11 avril 1908 à Astaffort (Lot-et-Garonne).
Député du Lot-et-Garonne de 1876 à 1885 et de 1889 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 521.)
Après une absence de quatre ans à la Chambre, car il n'avait pas été candidat en 1885, il brigue de nouveau les suffrages des électeurs en 1889. Il est élu dès le premier tour avec 11.139 voix contre 7.671 obtenues par M. de Lassalle, candidat boulangiste.
Dans sa profession de foi, il déclare nettement : « Je suis républicain, je suis révisionniste, je ne suis pas boulangiste » et rappelle ses déclarations antérieures : « Je suis un homme d'ordre mais je veux l'ordre par la liberté et la République. »
Dès le début de la législature, il participe activement aux travaux de validation des élections ; il est élu président du 3e Bureau. Il dépose un rapport sur une pétition. Mais, dès 1890 son état de santé l'oblige à demander de nombreux congés et à rester éloigné des travaux de la Chambre. Aux élections de 1893, il ne se représente pas et cède la place à l'un de ses jeunes amis politiques.
Il se retire dès lors de la vie politique et se consacre à ses vignobles d'Astaffort où il meurt le 11 avril 1908, à l'âge de 84 ans.