Victor, Etienne Lagrange
1845 - 1894
- Informations générales
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- Né le 3 janvier 1845 à Dijon (Côte-d'Or - France)
- Décédé le 16 août 1894 à Vichy (Allier - France)
1845 - 1894
Député de 1881 à 1889, né à Dijon (Côte-d'Or) le 3 janvier 1845, ouvrier typographe à l'imprimerie du Progrès de la Côte-d'Or, il devint gérant de ce journal, encourut de ce chef plusieurs condamnations, se fixa à Lyon après la guerre de 1870-1871, devint rédacteur à la République républicaine, au Censeur au Progrès de Lyon, à la Tribune des travailleurs, et fut nommé inspecteur des cimetières.
Il se mêla activement à la politique des comités radicaux du Rhône, devint membre du conseil municipal de Lyon, puis se rallia à l'opportunisme, et se porta candidat, le 4 décembre 1881, dans la 3e circonscription de Lyon, en remplacement de M. Bonnet-Duverdier, qui avait opté pour la 2e circonscription de la même ville. Après avoir obtenu, au premier tour de scrutin, 3 566 voix, il fut élu au scrutin de ballottage, le 18 décembre, par 4 674 voix (8 789 votants, 14 628 inscrits), contre 4 061 voix à M. Alphonse Humbert, radical intransigeant. M. Lagrange s'inscrivit au nouveau groupe de la gauche radicale, avec lequel il opina le plus souvent en faveur du gouvernement.
Porté sur la liste républicaine opportuniste du Rhône aux élections d'octobre 1885, M. Lagrange fut élu au second tour, le 18 octobre, le 7e sur 11, par 86 653 voix (136 430 votants, 148 887 inscrits). Il reprit sa place à la gauche radicale, soutint les divers ministères de la législature, vota pour l'expulsion des princes, et, en dernier lieu :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 3 janvier 1845 à Dijon (Côte-d'Or), mort le 16 août 1894 à Vichy (Allier). Député du Rhône de 1881 à 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 533.)
De nouveau candidat aux élections de 1889, il se présente comme membre de la «concentration républicaine », nécessaire selon lui pour « déjouer les plans de la coalition des monarchistes, des cléricaux et des césariens ».
Il est réélu au premier tour par 3.255 voix contre Clovis Hugues, député socialiste sortant (des Bouches-du-Rhône), qui en obtient 2.610.
Il prend une part active aux travaux de la nouvelle Chambre où il est membre de nombreuses commissions et rapporteur de divers textes.
Son centre d'intérêt principal est le domaine social. Il est rapporteur de nombreuses propositions de loi, parmi lesquelles on peut citer celle ayant pour objet d'abroger les dispositions relatives aux livrets d'ouvriers; celle relative aux syndicats ouvriers. Il participe, également en qualité de rapporteur, à la longue et importante discussion du projet de loi relatif aux conseils de prud'hommes : Il prend part aux diverses discussions budgétaires.
Aux élections de 1893, il se représente dans la 4e circonscription de Lyon. Au premier tour, il est mis en ballottage et, au deuxième tour, dans une élection triangulaire, il est battu par M. Masson, candidat socialiste.
Il ne fera plus désormais acte de candidature et se retire de la vie politique. Il meurt le 16 août 1894 à Vichy, à l'âge de 49 ans.