Ernest de Lairolle

1851 - 1926

Informations générales
  • Né le 25 avril 1851 à Gap (Hautes-Alpes - France)
  • Décédé le 8 septembre 1926 à Nice (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Républicain progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Gauche démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 25 avril 1851 à Gap (Hautes-Alpes), mort le 8 septembre 1926 à Nice (Alpes-Maritimes).

Député des Alpes Maritimes de 1910 à 1919.

Fils d'un conseiller de préfecture, Ernest Conduzorgues de Lairolle, après des études de droit, s'inscrivit au barreau.

Avocat honorablement connu, il fut élu bâtonnier par ses pairs. Il était, d'autre part, conseiller général et chevalier de la Légion d'honneur.

Il se présenta pour la première fois aux élections législatives de 1910 dans la 2e circonscription de Nice sous l'étiquette «Républicain progressiste », et fut élu au premier tour par 3.137 voix contre 1.940 à M. Toesca, républicain.

Membre du groupe de l'Union républicaine, Ernest de Lairolle devait, à la Chambre, consacrer l'essentiel de son activité aux problèmes sociaux : défense des intérêts des travailleurs de l'industrie et de l'agriculture, législation du travail, aide aux familles nombreuses.

C'est ainsi qu'il déposa plusieurs propositions de loi tendant à modifier la loi du 5 avril 1910 sur les retraites ouvrières et paysannes, et plusieurs propositions de loi tendant à faciliter les prêts à long terme en faveur de la petite propriété rurale. Il rédigea, également, des rapports sur diverses propositions de loi relatives à l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables, à l'extension du régime de la législation sur les accidents du travail, à l'assistance aux familles nombreuses..

Il fut entendu, enfin, dans la discussion de nombreux projets, propositions ou interpellations relatifs aux mêmes sujets; notamment dans la discussion de l'interpellation de Georges Berry sur la Confédération générale du travail (1911) et dans la discussion du projet de loi tendant à réduire à 10 heures la durée du travail dans les établissements industriels (1912).

Candidat aux élections législatives de 1914 dans la même circonscription il fut réélu par 3.386 voix contre 1.913 à Gautier.

Membre du groupe de la gauche démocratique, il ne cessa, pendant la durée de son nouveau mandat, de s'intéresser aux questions sociales, et déposa une proposition de loi relative à la création et au fonctionnement d'un Institut national de la natalité.

Il s'occupa particulièrement de problèmes d'assurance et d'épargne. Il rédigea des rapports sur une proposition de loi tendant à protéger les bénéficiaires de polices d'assurance sur la vie, à ordre et au porteur, dont les titres ont été égarés, détruits ou volés ; sur une proposition de loi tendant à mettre à la charge de l'Etat les surprimes de guerre établies par le décret du 7 septembre 1914 pour les assurances collectives au décès contractées à la Caisse nationale d'assurance au décès par les mutualités militaires des armées de terre et de mer ; sur plusieurs projets et propositions tendant à modifier la loi du 20 juillet 1895 sur les Caisses d'épargne.

Il se préoccupa aussi de certaines conséquences de l'état de guerre : ainsi, il prit part à la discussion d'une proposition de résolution concernant les propriétaires de rente français dépossédés par les faits de guerre, d'un projet de loi relatif au règlement des successions ouvertes pendant la guerre, d'un projet de loi tendant à modifier la législation des pensions des armées de terre et de mer.

Il demanda, enfin, à interpeller le gouvernement sur la constitution nouvelle du haut commandement et du Comité de guerre (1916) et sur la situation faite à la France par la carence de l'allié russe (1917).

Ernest de Lairolle ne se présenta pas aux élections de 1919 et se retira de la vie publique. Il s'éteignit le 8 septembre 1926 à Nice. Il était devenu officier de la Légion d'honneur le 2 mars 1922.

Date de mise à jour: mars 2014