Gaston Lalanne

Né le 16 décembre 1872 à Pierrefitte-Nestalas (Hautes-Pyrénées).

Député des Landes de 1911 à 1914 et de 1919 à 1932.

Gaston Lalanne, fils de Léon Lalanne, lui-même maire de Pierrefitte, est un ancien élève des Ecoles de médecine et de pharmacie de Toulouse. Ses études finies, il est d'abord préparateur en pharmacie, puis s'installe à son propre compte, et devient enfin « Pharmacien-Inspecteur ». Mais en fait, ce sont les affaires publiques qui, très tôt, le passionnent. Dans le cadre local d'abord : dès 1904, à 32 ans, il est élu conseiller municipal puis, en 1908, maire de Hagetmau et conseiller général. Il crée aussi de nombreuses sociétés, qu'elles soient sportives, de prévoyance ou de secours mutuel.

En 1911, lors du décès de Dulau, il se présente à l'élection législative partielle de Saint-Sever. Il est élu le 18 juin 1911 par 12.615 voix contre 3.462 à Roques de Borda. Il s'inscrit à la gauche radicale et fait partie des commissions de l'agriculture et des comptes définitifs. Il prend -part aux discussions des trois projets de loi fixant les budgets généraux des exercices 1912, 1913, 1914 et dépose une proposition de loi tendant à la défense de la forêt landaise.

Se représentant en 1914, il arrive en troisième position au premier tour et se fait battre au second avec 4.143 voix contre 15.078 à Deyris. Mais sa carrière parlementaire n'est interrompue que pendant une législature. En 1919 (le scrutin est alors départemental), il retrouve son siège : il est élu, sur la liste d'union républicaine d'action démocratique et sociale, avec 21.780 voix. Il participe aux travaux de quatre commissions : administration générale, travail, comptes définitifs et hygiène. Il prend part aux discussions des projets de loi fixant les budgets généraux des exercices 1920, 1921, 1922, donne son avis sur un projet de loi sur les incendies de forêts, fait enfin une proposition tendant à réglementer la chasse. Réélu en 1924 sur la liste démocratique d'union radicale et radicale-socialiste avec 38.181 voix, il appartient à nouveau aux commissions de l'agriculture et de l'hygiène. Il devient même vice-président de la première et, en -son nom, présente un rapport sur la création d'un Institut vétérinaire et un autre sur un projet de loi tendant à développer la lutte contre la tuberculose des bovidés et à étendre le contrôle de salubrité des viandes. Il donne en outre un avis sur la création d'un Office international d'épizootie groupant 28 pays.

En 1928, c'est le retour au scrutin d'arrondissement : Gaston Lalanne, qui est alors vice-président du Conseil général des Landes, se présente dans la 2e circonscription de Mont-de-Marsan. Il est élu par 5.426 voix contre 4.850 à Sourbes. Son programme retient essentiellement, dans le domaine extérieur, la nécessité d'organiser la paix par le renforcement de la S.D.N. et le désarmement ; sur le plan intérieur, la lutte contre le communisme, la recherche de la justice fiscale, la défense de l'école laïque. Pendant la législature, il est élu président de la commission de l'agriculture. A ce titre, il présente divers rapports ou avis : sur une proposition de résolution tendant à remédier à la crise traversée par les produits forestiers ; sur une autre tendant à réprimer la fraude dans le commerce et l'essence de térébenthine. Il intervient dans la discussion d'une interpellation sur la politique agricole du Gouvernement : il fait figure, pour tout ce qui concerne l'agriculture, de spécialiste.

Gaston Lalanne ne se représente pas aux élections de 1932. Il abandonne alors définitivement la vie politique et se retire dans sa propriété de Geloux, dans les Landes.