Charles Lambert de Sainte-Croix

1827 - 1889

Informations générales
  • Né le 12 novembre 1827 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 27 octobre 1889 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Aube
Groupe
Centre droit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 19 décembre 1885
Département
Landes
Groupe
Union conservatrice

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 24 janvier 1885

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1885, et député de 1885 à 1886, né à Paris le 12 novembre 1827, mort à Paris le 27 octobre 1889, fils d'un notaire qui habitait rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, - ce qui fit dire que les Lambert avaient induement ajouté « de Sainte-Croix » à leur nom de famille, alors qu'ils ont, paraît-il, absolument le droit de le porter, - il étudia le droit à Paris, fut vice-président et président de la conférence Molé, où il fit une opposition platonique au régime impérial, collabora de sa bourse, de sa plume et surtout de sa parole, au Courrier du dimanche, puis au Journal de Paris, et se fit ainsi une certaine réputation de libéralisme.

Plus actif que laborieux, il payait volontiers de sa personne ; aux élections de 1863, les afficheurs de M. Thiers étant venus prévenir au bureau du journal que la police les gênait, il prit un paquet d'affiches et un seau de colle, et, en toilette de bal, ganté de frais, suivi de son coupé qui portait la colle et les affiches, il couvrit de la profession de foi de Thiers les arcades de la rue de Rivoli.

Ce fut au Journal de Paris que fut composée, en 1867, la fameuse chanson des Rois à l'exposition, avec la collaboration de Lambert de Sainte-Croix, de Dalprat et de Ferdinand Duval. En 1869, M. Lambert de Sainte-Croix posa sa candidature d'opposition orléaniste au Corps législatif, dans la 2e circonscription de l'Aude ; il échoua, le 29 mai, avec 2 037 voix contre 16 028 à l'élu officiel, M. Peyrusse, et 6 823 à M. Raynal, candidat de l'opposition démocratique.

Survint la guerre. Durant le siège de Paris, il servit dans les bataillons de la garde nationale.

Le 8 février 1871, il fut élu représentant de l'Aude à l'Assemblée nationale, le 5e sur 6, par 25 297 voix (54 560 votants, 92 276 inscrits), prit place au centre droit, se fit remarquer parmi les membres les plus actifs du parti orléaniste, et proposa le fameux Septennat personnel, que ni la commission des Trente ni la Chambre ne voulurent adopter.

Il vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le 24 mai,
- pour la démission de Thiers,
- pour l'arrêté contre les enterrements civils,
- pour la prorogation des pouvoirs du Maréchal,
- pour la loi des maires,
- pour le ministère de Broglie,
- pour les lois constitutionnelles,
- contre l'amendement Barthe,
- contre le retour à Paris,
- contre la dissolution,
- contre la proposition du centre gauche,
- contre l'amendement Wallon.

Porté sur la liste des droites comme sénateur inamovible, il ne fut point nommé par l'Assemblée nationale, mais il fut élu sénateur de l'Aude, le 30 janvier 1876, par 249 voix sur 507 votants. Il vota la dissolution de la Chambre et appuya la politique du cabinet du 16 mai.

Non réélu sénateur au renouvellement triennal du 25 janvier 1885, il se présenta, aux élections du 4 octobre suivant, sur la liste conservatrice des Landes, et fut élu député, le 2e sur 5, par 37 414 voix (71 339 votants, 83 874 inscrits). Mais l'élection des Landes fut invalidée en bloc, et M. Lambert de Sainte-Croix, obligé de se représenter devant ses électeurs le 14 février 1886, échoua avec 34 158 voix sur 72 400 votants ; le dernier élu de la liste républicaine, M. Sourigues, avait obtenu 37 878 voix.

Malgré cet échec, M. Lambert continua à être l'un des chefs les plus actifs du parti orléaniste ; mais l'âge et les désillusions avaient éteint la robuste gaieté d'autrefois ; ses inquiétudes se firent jour dans le discours qu'il prononça à Tours quelques mois avant sa mort ; il avait vainement essayé d'éviter à son parti l'alliance du boulangisme, et il sentit toute l'amertume d'être resté, comme on l'a dit, l'ami personnel du prétendant, après avoir cessé d'être le conseiller écouté.

Date de mise à jour: août 2017