Paul-Henry de Lanjuinais

1834 - 1916

Informations générales
  • Né le 24 juillet 1834 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 2 février 1916 à Bignan (Morbihan - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Morbihan
Groupe
Extrème-droite
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Morbihan
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 janvier 1899 au 31 mai 1902
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Morbihan
Groupe
Défense nationale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Morbihan
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Morbihan
Groupe
Droites

Biographies

Député de 1881 à 1889, fils du comte Paul-Eugène Lanjuinais (1799-1872), pair de France, Paul-Henri de Lanjuinais, né à Paris le 24 juillet 1834, entra à l'Ecole de Saint-Cyr, en sortit comme officier de cavalerie et donna bientôt sa démission.

Ses opinions monarchistes le désignèrent, le 21 août 1881, aux suffrages des conservateurs de la 1re circonscription de Pontivy : élu député par 7 042 voix (11 992 votants, 15 352 inscrits), contre 4 948 à M. Le Maguet, républicain, député sortant, il prit place à l'extrême droite, vit son élection validée (1882) après enquête, et ne tarda pas à se signaler parmi les plus ardents adversaires du gouvernement de la République.

M. Lanjuinais prit part à un certain nombre de discussions : sur l'enseignement primaire, sur les conventions avec les compagnies de chemins de fer, et principalement sur les questions concernant l'armée et le budget de la guerre. Il vota contre les divers ministères qui se succédèrent aux affaires, se prononça contre les crédits de l'expédition du Tonkin, etc.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste monarchiste du Morbihan, il fut réélu, le 4e sur 8, député de ce département, par 60 316 voix (95 198 votants, 130 336 inscrits). Il reprit sa place à la droite monarchiste, continua son opposition au régime, vota :

- contre l'expulsion des princes,
- contre la politique extérieure et intérieure du gouvernement,

et, à la fin de la législature,

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Conseiller général du Morbihan pour le canton de Saint-Jean-Brevelay, et maire de Bignan.

Né le 24 juillet 1834 à Paris, mort le 2 février 1916 à Bignan (Morbihan).

Député du Morbihan de 1881 à 1898 et de 1899 à 1914.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 582.)

Le 22 septembre 1889, dans la 1re circonscription de Pontivy, Lanjuinais fut réélu avec 7.810 voix sur 12.644 votants. Il était maire de Bignan et président du Conseil général.

À la Chambre, il devint membre de la commission de l'armée et d'une commission spéciale pour les problèmes postaux. Appartenant à la droite royaliste - il fut vice-président, puis président du groupe - il était un adversaire déclaré des institutions républicaines, de l'enseignement laïque obligatoire, de l'impôt sur le revenu et sur la rente.

Il fut réélu le 20 août 1893, dans la même circonscription, avec 6.995 voix sur 12.766 votants. Il devint membre de diverses commissions en plus de celle de l'armée. En particulier il fut élu membre de la commission d'enquête sur Panama. Ses interventions furent nombreuses (législation électorale, état de la marine, répression des menées anarchistes, régime fiscal des successions...).

Battu le 8 mai 1898 par Langlais qui obtint 6.803 voix contre 6.775 à lui-même, il se présenta à l'élection du 22 janvier 1899, après l'annulation de l'élection de Langlais. Il l'emporta cette fois facilement avec 8.139 voix sur 13.696 votants, contre 5.514 voix pour son adversaire. Membre de diverses commissions, il intervint notamment à propos du projet et des propositions de loi concernant le contrat et le droit d'association.

Le 27 avril 1902, il fut réélu dès le premier tour avec 8.053 voix sur 11.958 votants contre 269 voix seulement pour Le Bouédec. Dans son programme électoral, il manifestait l'espoir de voir la France « ouvrir les yeux » et se débarrasser d'un gouvernement qui, disait-il, « la mène à la ruine matérielle et morale ». Il prit la parole en séance publique en ce qui concerne la séparation des Eglises et de l'Etat, l'assistance aux vieillards, l'enseignement congréganiste.

Le 6 mai 1906, il battit Le Floch avec 9.658 voix sur 13.308 votants, contre 2.591. Président de nombreux Bureaux, il ne fit partie d'aucune commission. Il fut entendu notamment lors de la discussion du budget sur l'exercice public des cultes. Son activité parlementaire s'était beaucoup réduite. Sans doute se sentait-il impuissant devant l'œuvre de ce qu'il appelait « le bloc maudit », « cette secte impie et antinationale ».

Le 24 avril 1910, il obtint 7.047 voix sur 14.250 votants. Langlais, son ancien adversaire, avait 6.386 voix. Il n'intervint qu'une seule fois en séance publique (à propos des vieux ouvriers, en 1911) et ne déposa qu'une proposition de loi d'intérêt local. Dans sa profession de foi on sentait percer une certaine lassitude : depuis 29 ans, écrivait-il en substance, mes amis et moi n'avons cessé de lutter pour empêcher nos ennemis de déchristianiser la France, en vain.

Il ne se représenta pas aux élections de 1914, laissant son siège à son gendre, Arthur Espivent de La Villeboisnet, et mourut le 2 février 1916, dans sa 82e année.