Pierre-Olivier Lapie
1901 - 1994
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 2 avril 1901 à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Député de la Meurthe-et-Moselle de 1936 à 1942.
Fils de Paul Lapie, recteur de l'Académie de Paris - sur qui il écrira un ouvrage en 1938. Pierre Lapie fait ses études primaires à Bordeaux, ses études secondaires à Paris, au lycée Buffon, puis au lycée Condorcet. Il fréquente ensuite l'Ecole libre des sciences politiques et la Faculté de droit de Paris. Il passe son doctorat en droit avec une thèse sur L'Etat actionnaire. Il s'inscrit au barreau de Paris en 1925. Avocat à la Cour d'appel, il est vite -connu comme spécialiste des affaires de droit international ; il devient membre de la Société de législation comparée et vice-président de la section française de l'International law association. En 1936, il publie aux éditions Rudes un ouvrage intitulé Certitudes anglaises.
Il se présente aux élections législatives de 1936 dans la 3e circonscription de Nancy, sous l'étiquette de l'union socialiste et républicaine, et l'emporte au second tour sur le député sortant Ferry, par 12.642 voix contre 12.362 sur 25.441 suffrages exprimés.
A la Chambre, il fait partie de la commission de l'aéronautique, de la commission d'Alsace-Lorraine et de la commission des mines. Il participe à la discussion des interpellations de janvier 1937 sur la défense nationale, du projet de loi sur les procédures de conciliation et d'arbitrage (1938) et, comme rapporteur pour avis de la commission de l'aéronautique, du projet sur l'organisation de la nation en temps de guerre.
Il intervient en faveur des ouvriers condamnés au chômage par la fermeture d'une usine travaillant pour la défense nationale et se prononce en faveur de l'amnistie pour les travailleurs frappés à la suite de faits de grève (1939).
Après la guerre d'Espagne, il demande au gouvernement français de subordonner la reconnaissance du régime franquiste à l'intervention d'une amnistie en Espagne.
Le 2 septembre 1939, il est mobilisé. Lieutenant de réserve de l'infanterie coloniale, il devient officier de liaison au premier régiment de la garde britannique. Il prend part ensuite à la campagne de Norvège comme capitaine de la Légion étrangère et il obtient une citation à Bjervik. Rentré en France, il s'en évade bientôt pour se mettre à la disposition des F.F.L. : il est à Londres dès le 20 juin. En juillet, il devient directeur des affaires extérieures au cabinet du général de Gaulle.
Né le 2 avril 1901 à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Décédé le 10 mars 1994 à Paris
Député de Meurthe-et-Moselle de 1936 à 1942
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Meurthe-et-Moselle)
Député de Meurthe-et-Moselle de 1946 à 1958
Sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947
Ministre de l'éducation nationale du 12 juillet 1950 au 11 août 1951
(Voir première partie de la biographie dans Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, Tome VI, p. 2126-2127)
Pierre-Olivier Lapie est le fils du philosophe Paul Lapie qui avait été recteur de l'Académie de Paris. Élève de l'École libre des sciences politiques et de la faculté de droit, Pierre-Olivier Lapie a soutenu une thèse sur l'État actionnaire. Inscrit au barreau de Paris depuis 1925, il se spécialise dans les affaires de droit international et devient membre de la Société de législation comparée et vice-président de la Section française de l'International Law Association. Il travaille alors avec le professeur Joseph Barthélemy.
C'est dans le sillage de Joseph Paul-Boncour que Pierre-Olivier Lapie entre sur le forum. Il a été son collaborateur au Palais et probablement à son cabinet lorsque ce dernier était président du Conseil puis simplement ministre des affaires étrangères de 1932 à 1934. En 1936, Pierre-Olivier Lapie est élu député de Nancy et s'inscrit au groupe de l'Union socialiste et républicaine. Il ne rejoindra la SFIO qu'à la Libération. Mobilisé en 1939 comme capitaine de la Légion étrangère, il participe à la campagne de Norvège où il obtient une citation élogieuse. De retour en métropole, il refuse l'armistice et rallie Londres pour rejoindre les Forces françaises libres. Le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française et de son mandat de député en décembre. Avec Pierre Cot et Henri de Kerillis, Pierre-Olivier Lapie est l'un des rares parlementaires à se mettre à la disposition du général de Gaulle en 1940. Il est alors le seul socialiste et de Gaulle fait valoir son ralliement lorsqu'il négocie l'accord du 7 août 1940 qui fixe les relations de la France libre avec le gouvernement britannique. De juillet à septembre 1940, Pierre-Olivier Lapie est responsable du service des affaires extérieures de la France libre qui vise dans un premier temps à susciter la création dans le monde de comités de la France libre. En novembre de la même année, il est nommé gouverneur du Tchad en remplacement de Félix Éboué puis retrouve, en 1942, un commandement au sein de la Légion de sorte qu'il participe aux campagnes de Libye et de Tunisie. En 1943, il est nommé membre de l'Assemblée consultative provisoire d'Alger devant laquelle, le 13 janvier 1944, il fait une intervention remarquée sur une organisation fédérale de l'Empire. Il siège derechef à l'Assemblée consultative de Paris. Il intervient à plusieurs reprises à la radio, notamment pour encourager les réfractaires au STO à rejoindre les maquis.
A la Libération, Pierre-Olivier Lapie cherche à renouer avec le suffrage universel. Il est élu conseiller général de Nancy en septembre 1945 et membre de la première Assemblée nationale constituante le 21 octobre de la même année. Avec 50 627 voix sur 231 983 suffrages exprimés, la liste présentée par la SFIO arrive en tête et obtient deux sièges. Il est nommé membre de la commission des affaires étrangères et à ce titre intervient dans l'examen du projet de loi relatif à la création du Fonds monétaire international et de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement en décembre 1945.
Le 2 juin 1946, Pierre-Olivier Lapie ne retrouve pas son siège de député. La liste SFIO, à nouveau conduite par René Peeters, est distancée par les listes de Louis Marin et du MRP qui obtiennent deux sièges. Avec 54 263 voix sur 244 662 suffrages exprimés, la liste socialiste avait maintenu sensiblement son score mais la droite s'était rassemblée autour de Louis Marin, Pierre André et Robert Kalis et le MRP avait profité de l'engouement général en faveur du parti qui s'était opposé au premier projet constitutionnel. La traversée du désert est de courte durée pour Pierre-Olivier Lapie puisqu'il retrouve le chemin du Palais-Bourbon le 10 novembre 1946. Il est cette fois-ci tête de liste. La liste de Louis Marin arrive en tête devant la liste communiste qui fait une percée, la liste républicaine populaire et la liste socialiste.
Lorsque Léon Blum forme en décembre 1946, un gouvernement homogène, il confie à Pierre-Olivier Lapie le sous-secrétariat d'État aux affaires étrangères. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la modestie du titre, la fonction n'est pas sans importance dans la mesure où le ministre en titre n'est autre que le Président du gouvernement. Installé à Matignon, il laisse à Pierre-Olivier Lapie le célèbre bureau de Vergennes. « La pièce aux boiseries sombres, trop en hauteur pour son carré, dégageait cette sérénité un peu triste propice aux méditations sur les changements du monde, sur la grandeur et la décadence des empires, et sur le » statut « de la France » écrit Pierre-Olivier Lapie dans De Léon Blum à de Gaulle. Le caractère et le pouvoir (Fayard, 1971), livre de réflexion et de souvenirs qui vaut notamment par la qualité des portraits. Durant son rapide séjour au Quai d'Orsay Pierre-Olivier Lapie a en charge trois dossiers importants : le sort de l'Allemagne et subsidiairement la question du rattachement de la Sarre à la France, l'alliance avec le Royaume Uni, l'Indochine. S'il prend la mesure des enjeux internationaux, il n'a guère le temps d'influencer le cours de la politique étrangère de la France. Le gouvernement Blum est, en effet, remplacé en janvier 1947 par le gouvernement Ramadier, le premier de la IVe République. Pierre-Olivier Lapie retrouve donc la commission des affaires étrangères dont il est l'un des membres influents. A ce titre, il intervient dans les grands débats de la législature qu'il s'agisse du Plan Marshall, du traité de l'Atlantique-nord, de la construction européenne ou bien encore de la situation des pays membres de l'Union française.
Ainsi, le 14 novembre 1947, Pierre-Olivier Lapie intervient-il dans la discussion générale du projet de loi relatif à l'introduction du franc en Sarre. Comme sous-secrétaire d'État dans le gouvernement Blum, il avait eu à connaître ce dossier et précise à nouveau la position de son parti. Si l'annexion de la Sarre est a priori « contraire à l'idéal socialiste », le rattachement économique semble acceptable car il correspond au vœu de la population sarroise et à l'intérêt économique de la France. La question de la Sarre n'est qu'un aspect de la politique européenne sur laquelle Pierre Olivier Lapie intervient fréquemment. Le 11 mars 1948, dans une intervention au cours du débat sur la politique étrangère du gouvernement, il considère que l'idée du plan Marshall est une bonne chose, mais ajoute-t-il, à condition qu'il ne soit accompagné d'aucune ingérence dans la politique de la France qui doit, notamment, conserver la possibilité de commerce avec tout pays qu'il soit de l'Est ou de l'Ouest. La France, qui a échappé à l'AMGOT (American military govemment of occupied territories) ne doit pas tomber sous une tutelle américaine. Aussi, prône-t-il la création d'une Europe fédérale sous réserve qu'elle remplisse trois conditions : l'intégration d'une Allemagne fédérale et neutre, l'ouverture vers l'Est et sa réalisation autour de l'idéal socialiste. Cette Europe serait donc celle des « Etats-Unis d'Europe socialistes ». Pierre-Olivier Lapie, à plusieurs reprises, a défendu l'idée que cette Europe fédérale permettrait aux nations qui la constituent d'échapper à la tutelle américaine ou à la dictature soviétique. Car l'anticommunisme est l'un des traits marquants des interventions de Pierre-Olivier Lapie. Ainsi le 11 mars 1948, demande-t-il à l'Assemblée nationale de rendre un hommage officiel à Jan Masaryk qui a échappé par le suicide « aux menaces des assassins. » Pour faire face à la menace soviétique, il se prononce, le 26 juillet 1949, en faveur de la ratification du Pacte atlantique qu'il présente comme « un pacte de précaution nécessaire » qui doit être juxtaposé à l'ONU. Quant à l'Allemagne, il précise à nouveau qu'une Allemagne démocratique a toute sa place en Europe à condition que son développement industriel se fasse, sous contrôle, au profit de l'Europe et qu'elle ne puisse remilitariser. « Je veux bien, conclut-il, le 25 novembre 1949 que l'Allemagne pose son pied à côté du mien mais pas dessus. » Or, quelques mois plus tard, Pierre-Olivier Lapie appartient au gouvernement qui lance le projet d'armée européenne.
René Pleven, désigné par le Président de la République à former le gouvernement, obtient de Guy Mollet la participation des socialistes qui s'étaient retiré du gouvernement Bidault. Le 12 juillet 1950, Pierre-Olivier Lapie devient ministre de l'éducation nationale. Dans la perspective des élections législatives, la question des subventions à l'enseignement privé est posée avec force de sorte qu'elle est de nature à faire voler en éclats la Troisième force. Aussi, Pierre-Olivier Lapie fait-il appel à Joseph Paul-Boncour, son ancien patron, pour présider une commission chargée de rapprocher les positions des défenseurs de la laïcité intégrale et ceux de l'enseignement privé. Des travaux se dégagent l'idée d'une politique contractuelle qui fut mise en place ultérieurement, en 1959, par Michel Debré. Mais, en 1950, le contexte de la campagne électorale est plus propice à la surenchère qu'au compromis. La commission Paul-Boncour est à cet égard un échec.
Les résultats des élections législatives du 17 juin 1951 confirment, en Meurthe-et-Moselle, la poussée du RPF qui obtient deux sièges, à égalité avec la liste des Indépendants et des paysans conduite par Pierre André. La liste MRP s'est effondrée et l'abbé Grouès - l'abbé Pierre - qui conduisait une liste indépendante n'est pas réélu. Le député sortant communiste, M. Kriegel-Valrimont est réélu, ainsi que Pierre Olivier Lapie dont la liste draine 27 751 voix sur 239 802 suffrages exprimés. Pierre-Olivier Lapie avait fait campagne contre les « fascistes de droite et les communistes d'extrême-gauche, ennemis jurés de la Démocratie. » « Ce n'est pas sans nostalgie et sans regret, précise-t-il dans sa profession de foi, que nous avons vu un général, pour qui en 1940 nous avions de l'admiration, adresser (...) un véritable défi à la République. »
Au cours de la deuxième législature, Pierre-Olivier Lapie est nommé membre des commissions économique, de la production industrielle et des finances.
En septembre 1951, l'ancien ministre de l'éducation nationale vote contre l'adoption des lois Marie et Barangé qui accordent des subventions à l'enseignement privé. Mais c'est surtout dans les domaines des relations internationales et de la construction européenne qu'il intervient à plusieurs reprises. Il fut, du reste, désigné pour siéger à l'Assemblée consultative prévue par le statut du Conseil de l'Europe (1951) et à la commission de coordination chargée des questions relatives à la Communauté européenne du charbon et de l'acier (1953).
Si Pierre-Olivier Lapie approuve, le 13 décembre 1951, la CECA, il est nettement plus réservé à l'égard du projet d'armée européenne. Ainsi, le 17 novembre 1953, il exhorte le gouvernement à procéder « par échelonnement à la construction européenne », de progresser « de palier en palier » et de ne pas se précipiter « dans une communauté de chair et de sang. » Il avance alors l'idée d'un protocole suspensif. Le 29 août 1954, en qualité de rapporteur pour avis de lacCommission de la production industrielle sur le projet de CED, il approuve le rapport présenté par Jules Moch qui conclut au rejet du traité. « Sur le plan diplomatique, argumente-t-il, la souveraineté de la France serait fondue, écrasée, sous le poids d'une Allemagne sans frontières et revendicatrice de ses anciennes frontières. » La CED présente un danger pour l'indépendance économique et intellectuelle de la France. Le projet, par ses implications, touche à tous les secteurs de l'activité économique. Il facilite « la résurrection économique, scientifique et militaire de l'Allemagne » quand l'industrie française risque de ne pas pouvoir supporter la concurrence. « C'est sous l'angle de la mobilisation industrielle, précise-t-il, sous l'angle de la défense, sous l'angle de la guerre que nous allons être forcés, si nous votons la ratification du traité de bâtir l'économie de l'Europe. » Après avoir développé les arguments habituels des opposants à la CED, Pierre-Olivier Lapie vote, le 30 août 1954, la question préalable du général Aumeran qui débouche sur le rejet du traité sans débat. Il fait parti des 54 députés socialistes qui sont exclus de la SFIO pour s'être opposé à la CED. Le 21 décembre, toujours au nom de la commission de la production industrielle, il approuve les accords de Londres et de Paris, dans « un esprit de compromis », car ils permettent de mieux contrôler le réarmement de l'Allemagne. En outre, ils témoignent d'un rapprochement de l'Angleterre de la France profitable à la construction européenne à laquelle les socialistes restent attachés.
Le 12 octobre 1955, il interpelle le président du Conseil, Edgar Faure, sur l'Algérie. L'intervention de Pierre-Olivier Lapie est assez caractéristique de la difficulté de concilier des idéaux parfois divergents de la gauche humaniste. D'une part, il insiste sur l'œuvre accomplie en Algérie par la France et sur la nécessité de maintenir l'Algérie dans la France, de l'autre il rappelle que la tradition de la France est d'être « libératrice des peuples ». Comment concilier ces deux impératifs ? Dans la mesure où il n'existe pas de nation algérienne et que les Algériens sont Français et fiers de l'être, précise-t-il, il faut imaginer une solution fédérale, du genre Commonwealth. « Les peuples (...) sauront que la France les mène sur la voie de la liberté. » Pierre-Olivier Lapie critique la faiblesse du gouvernement. Ainsi, le 29 novembre, ne vote-t-il pas la confiance au cabinet qui est renversé.
Aux élections législatives du 2 janvier 1956 qui suivent la dissolution de l'Assemblée nationale, la liste conduite par Pierre-Olivier Lapie obtient 42 799 voix sur 284 325 suffrages exprimés et obtient un siège. La liste socialiste se situe en troisième position derrière les listes indépendante et communiste. Au Palais Bourbon, Pierre-Olivier Lapie retrouve la Commission des affaires étrangères. Il est élu représentant de la France à l'Assemblée commune de la CECA (1956) puis à l'Assemblée unique des communautés européennes (1958). Guy Mollet ne fait pas appel à lui pour siéger dans les conseils de gouvernement mais, réintégré à la SFIO, il est nommé vice-président de l'Assemblée nationale. A ce titre, il préside de nombreuses séances publiques et intervient moins souvent que sous les précédentes législatures. Le 11 juillet 1956, il prend part à la discussion sur l'Euratom. Il se prononce en faveur de l'adoption du traité et, à cette occasion, attaque avec véhémence les communistes et plus particulièrement Maurice Krie gel Valrimont, autre représentant de la Meurthe-et-Moselle. Mais si Pierre-Olivier Lapie approuve l'Euratom, il estime que le traité ne doit pas interdire à la France de se doter de l'arme atomique dont elle a besoin. En juillet 1957, Pierre-Olivier Lapie fait à nouveau un vibrant plaidoyer en faveur de la construction européenne à l'occasion du débat de ratification du traité instituant le Marché commun. Mais il regrette l'absence du Royaume-Uni.
Le 26 septembre 1957, lors du débat sur le projet de loi-cadre, il donne ses impressions de la situation en Algérie. De retour d'un séjour qu'il vient d'y effectuer, Pierre-Olivier Lapie observe une amélioration de la situation : « la population a confiance dans les Français » note-t-il. S'il considère que le collège unique n'est pas « une formule magique », il présente la loi-cadre comme la seule et dernière solution pour un règlement pacifique du conflit.
Le 1er juin 1958, Pierre-Olivier Lapie vote l'investiture du général de Gaulle et le 2 juin, les pleins pouvoirs et la loi constitutionnelle. Le 23 novembre 1958, il se présente dans la 7e circonscription de Meurthe-et-Moselle (Longuyon - Longwy). Le 30 novembre, au second tour, il est opposé dans une triangulaire aux candidats communiste et gaulliste. Pierre-Olivier Lapie arrive en troisième position. Le candidat UNR, Joseph Nou, est élu.
En juillet 1959, Pierre-Olivier Lapie est nommé président d'une commission sur les rapports entre l'État et l'enseignement privé, commission qui n'est pas sans rappeler feue la commission Paul-Boncour. Dans un contexte dominé par le débat autour de la loi Debré, Pierre-Olivier Lapie est à nouveau exclu de la SFIO. L'ancien Français libre se rapproche alors des gaullistes de gauche et appelle à voter en faveur du général de Gaulle en 1965. Auteur de nombreux ouvrages, Pierre-Olivier Lapie est élu en 1973 membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Il décède à Paris le 10 mars 1994.