Gaston Laporte

1842 - 1903

Informations générales
  • Né le 16 avril 1842 à Nevers (Nièvre - France)
  • Décédé le 23 août 1903 à Ault (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 4 septembre 1881 au 14 octobre 1885
Département
Nièvre
Groupe
Extrême-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Nièvre
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Nièvre
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Nièvre

Biographies

Député de 1881 à 1889, né à Nevers (Nièvre) le 16 avril 1842, il fit ses études classiques et son droit à Paris, et, reçu avocat, s'inscrivit au barreau de Nevers.

Après le 4 septembre 1870, il aborda la politique en se faisant élire membre du conseil municipal, puis conseiller général de Nevers (1880). Aux élections législatives suivantes, M. Gaston Laporte, directeur du journal le Patriote de la Nièvre, engagea la lutte, avec le programme politique de l'extrême gauche, dans la première circonscription de Nevers, contre M. Girerd, sous-secrétaire d'Etat, député sortant, et chef du parti opportuniste dans la région. Cette lutte fut des plus vives : les amis de M. Girerd reprochèrent au candidat radical d'être allé trouver, avant l'ouverture de la période électorale, son adversaire pour lui offrir son désistement en échange d'un haut emploi dans les finances. Un jury d'honneur fut convoqué, mais les faits ne furent pas établis. Après avoir réuni, au premier tour de scrutin, le 24 août 1881, 6,707 voix contre 4,283 à M. Girerd et 4,693 à M. Charles Martin, conservateur, M. Gaston Laporte se trouva, au ballottage, seul en présence du candidat monarchiste, et fut élu député de Nevers, par 7,869 voix (14,592 votants, 21,641 inscrits), contre 6,317 à M. Charles Martin. Il siégea à l'extrême gauche, parla sur la situation des ouvriers de Guérigny, protesta contre la suppression de la fonderie de Nevers, et vota: pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat, contre les ministères Gambetta et J. Ferry, contre les crédits de l'expédition du Tonkin, etc.

Aux élections d'octobre 1885, porté sur la liste radicale de la Nièvre, qui lutta à la fois contre la liste monarchiste, la liste opportuniste et une liste socialiste sur laquelle était inscrit Ferdinand Gambon, M. Gaston Laporte réunit 27,466 voix au premier tour, et, après le désistement des autres candidats républicains, fut élu, au scrutin de ballottage, le 18 octobre, le 3e sur 5, par 42,983 voix (83,419 votants, 101,298 inscrits). Il reprit d'abord sa place à l'extrême gauche, avec laquelle il vota comme précédemment contre le ministère Freycinet, jusqu'au jour de son adhésion à la politique du général Boulanger. M. Gaston Laporte mit au service du boulangisme ses votes à la Chambre et son journal à Nevers, devenu le Patriote du Centre. Membre du «Comité républicain national », il fut activement mêlé aux conciliabules comme aux actes des chefs au parti, et vota, dans les derniers temps de la législature,

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

M. Gaston Laporte a publié: L'Ordre et la Liberté en 1876; La Féodalité industrielle, et de nombreux articles de journaux.

Né le 16 avril 1842 à Nevers (Nièvre), mort le 23 août 1903 à Ault (Somme).

Député de la Nièvre de 1881 à 1898. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 589.)

Devenu maire de Nevers en 1889, il poursuit dans le Patriote du Centre et aussi dans l'Impartial du Centre et le Républicain de Nevers sa campagne en faveur du général Boulanger et de la réforme des institutions.

Aux élections de septembre, il est réélu au premier tour avec 8.638 voix sur 17.105 votants et 23.025 inscrits, contre 5.810 suffrages à du Verne, candidat conservateur. Il demande une aide en faveur des victimes de la catastrophe de la Machine et des crédits pour l'usine de Guérigny.

Aux élections d'août 1893, où il invite ses concitoyens à arracher la République des mains des incapables et des traîtres, il est réélu au deuxième tour, avec 8.033 voix sur 14.687 votants et 23.301 inscrits, contre 6.164 suffrages à de Lespinasse, candidat conservateur.

Mais, aux élections du 8 mai 1898, il est battu au second tour par Massé, avocat. Il n'avait obtenu que 2.882 voix contre 4.825, sur 18.163 votants et 23.640 inscrits.

Il avait quitté la mairie en 1894 et il ne se représenta plus à la députation. Il mourut à Ault (Somme) le 23 août 1903, à l'âge de 61 ans.