Emile Lardier
1885 - 1954
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 8 mai 1885 à Giromagny (Territoire de Belfort).
Député du Territoire de Belfort de 1936 à 1942.
Avocat à Belfort, mutilé de la guerre de 1914-1918, Croix de guerre, officier de la Légion d'honneur, Emile Lardier, qui était conseiller municipal de Giromagny depuis 1912, fut élu maire de cette ville en 1919. Conseiller général puis président du Conseil général du Territoire de Belfort en 1931, il brigue aux élections de 1936 le siège de député de la 2e circonscription de Belfort occupé par André Tardieu qui ne se représente pas. Il est élu avec 5.169 voix sur 11.548 votants contre 2.457 suffrages à Dreyfus-Schmidt. Dans son programme, il met l'accent sur la lutte contre l'inflation et la vie chère, sur la protection de l'épargne, l'encouragement de la natalité, la lutte contre les fléaux sociaux, le respect des libertés syndicales et des droits des anciens combattants, l'amélioration de la législation sur les accidents du travail et la nécessité d'assurer la sécurité extérieure de la France.
Au Palais Bourbon, il fait partie du groupe de la fédération républicaine de France et siège à la commission de l'administration générale et à celle des pensions. II présente des rapports sur des propositions concernant les conseils de préfecture et la protection des populations civiles. Au cours de la discussion du budget de redressement financier (1937), il demande que l'on n'impose pas de nouvelles charges aux contribuables. Il intervient à diverses reprises au sujet de l'amélioration de la législation des pensions de guerre.
Le 10 juillet 1940, il ne prend pas part au vote par lequel le parlement confère les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Né le 8 mai 1885 à Giromagny (Territoire de Belfort)
Décédé le 10 juillet 1954 à Giromagny
Député du Territoire de Belfort de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, page 2129)
Emile Lardier conserve ses fonctions de maire de Giromagny jusqu'au 21 novembre 1944, date à laquelle il quitte cette ville.
À la Libération, sur injonction du Comité départemental de Libération, il est arrêté et interné administrativement à l'hôpital civil de Belfort, le 9 janvier 1945. Traduit en Cour de justice pour faits de collaboration et d'activités anti-nationales, il sera jugé et acquitté le 17 mai 1945.
Il meurt à Giromagny, le 10 juillet 1954, à l'âge de 69 ans.