Raymond Larue
1902 - 1958
Né le 28 février 1902 à Meudon (Seine-et-Oise)
Décédé le 27 avril 1958 à Poitiers (Vienne)
Député de la Vienne de 1956 à 1958
Raymond Larue est né le 28 février 1902 à Meudon (Seine-et-Oise). Fils de commerçants, il s'installe lui-même comme commerçant à Poitiers, au terme d'un parcours scolaire sanctionné par le brevet élémentaire. Juge au tribunal de commerce de la ville, Raymond Larue s'engage dans le combat politique avec le mouvement poujadiste. Président départemental et délégué national de l'UDCA, il se présente aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans la Vienne, à la tête d'une liste d'Union et de Fraternité Française (UFF). La liste recueille 20 957 voix sur 163 651 suffrages exprimés ; l'apparentement conclu avec les deux petites listes « d'action civique et de défense des consommateurs et des intérêts familiaux » et de « défense des intérêts agricoles et viticoles » permet néanmoins à Raymond Larue de remporter l'un des quatre sièges à pourvoir.
Elu le 21 janvier 1956 trésorier du groupe parlementaire poujadiste, Raymond Larue est nommé membre de la commission de la production industrielle et de l'énergie (1956), de la commission de la comptabilité (1956-1957), de la commission des affaires étrangères (1956) et de la commission des affaires économiques (1957). Il est par ailleurs élu, le 18 octobre 1957, secrétaire de la commission de la comptabilité.
L'activité parlementaire de Raymond Larue se limite au dépôt de deux propositions de résolution. La première, déposée le 23 mai 1956, vise à suspendre les poursuites engagées contre l'un de ses collègues poujadistes, le député de Saône-et-Loire Paul Vahé, poursuivi pour s'être opposé à un contrôle fiscal le 12 septembre 1955 à Fontaine (Saône-et-Loire). Dans une seconde proposition de résolution, déposée le 14 mai 1957, Raymond Larue invite le gouvernement à supprimer la taxe compensatrice à l'importation de machines à fabriquer les brosses et balais.
A l'occasion des principaux votes de la législature, Raymond Larue se prononce contre l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) et de Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957) ; il se prononce contre la ratification du traité instituant la CEE et l'Euratom (9 juillet), refuse sa confiance à Félix Gaillard (5 novembre), et s'oppose au projet de loi relatif aux pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre).
Malade, Raymond Larue obtient un congé le 7 mars 1958. Il décède quelques semaines après, le 27 avril 1958, dans sa ville de Poitiers, et son décès est annoncé à l'Assemblée nationale le 13 mai 1958.