Jean-Robert Lassalle

1882 - 1940

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 2 juin 1882 à Soustons (Landes - France)
  • Décédé le 14 mai 1940 à Chémery-sur-bar (Ardennes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Landes
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Landes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Landes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 14 mai 1940 *
Département
Landes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Lassalle (Jean-Robert)
Né le 2 juin 1882 à Soustons (Landes)

Mort pour la France le 14 mai 1940 à Chémery-sur-Bar (Ardennes)

Député des Landes de 1928 à 1940

Ministre des pensions du 18 janvier au 13 mars 1938

Fils d'un notaire, qui fut maire et conseiller général de Soustons, Robert Lassalle, passa, en 1907, le concours de rédacteur au ministère des Finances ; reçu docteur en droit en 1910, il y poursuivait une carrière qui le mena au grade de rédacteur principal de 2ème classe.

Bien que réformé à la suite de la perte d'un œil, il s'engage en août 1914 au 31e RI. Il est blessé devant Montfaucon le 17 septembre. Affecté au 49e RI le 3 février 1915, il est blessé devant Douaumont le 24 mai 1916. Il est cité à l’ordre de la division le 5 juin et reçoit la croix de guerre avec étoile d’argent. Il est envoyé, le 4 novembre 1916, au Centre d’instruction des élèves officiers à Valréas et en sort sous-lieutenant territorial à titre temporaire pour la durée de la guerre. Le 19 mars 1917, il rejoint le 34e RI. Détaché à sa demande au 49e RI le 14 avril, il est blessé une troisième fois sur le plateau de Craonne le 6 mai. Il est fait, le 24 juin, chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur. Le 10 mai 1918, il retrouve le 49e RI à Courcelles. Il y est fait prisonnier lors des combats du 9 juin 1918. Il est rapatrié d’Allemagne le 5 janvier 1919.

Conseiller municipal de Soustons et conseiller général, il est député des Landes le 11 mai 1924 sur la liste démocratique d'union républicaine radicale et radicale-socialiste constituée avec L. Bouyssou, P. Deyris et G. Lalanne, députés sortants, et qui enlève les quatre sièges du département à la majorité absolue.

Aux élections au scrutin uninominal de 1928, il se présente dans la première circonscription de Dax et l'emporte dès le premier tour, avec 11.113 voix, sur Defos du Rau, qui en recueille 9.490, sur 22.170 votants.

Il est réélu, au premier tour encore, en 1932, avec 13.191 voix sur 18.819 votants. Aux élections de 1936, il est d'abord mis en ballottage par Mirat, qui obtient 5.963 suffrages au premier tour et 7.638 au second, tandis que Lassalle en a 9.076, puis 13.546.

Au Palais Bourbon, Lassalle appartint principalement aux commissions des régions libérées, des travaux publics, des pensions, des douanes, ainsi qu'à la commission des finances dont il fut le rapporteur pour les budgets des Régions libérées et de l'Intérieur. Député très actif - dès sa première législature il est chargé d'une quinzaine de rapports au fond ou pour avis - il participe durant ses seize années de mandat à la discussion de chaque budget et d'un grand nombre de projets financiers. Parmi les sujets sur lesquels il intervient le plus figurent les questions concernant les collectivités et l'administration locales, les questions administratives relevant du ministère de l'Intérieur, les pensions, les anciens combattants et victimes de guerre, les douanes, le statut des métayers, etc... En 1926, il prend une part importante à l'établissement de la carte du combattant (loi du 19 décembre 1926). En 1937-1938, il est le rapporteur pour avis de la commission des finances sur les projets de réorganisation de la police parisienne et de la direction générale de la Sûreté nationale. Il n'en porte pas moins une grande attention aux questions locales, situation des pêcheurs et inscrits maritimes de la région de l'Adour, crue du bas Adour, production de la gemme, entre autres.

A la fin du dernier cabinet Chautemps, il fera brièvement partie du gouvernement comme ministre des Pensions, poste qu'il occupe moins de trois mois, jusqu'à la démission de ce cabinet le 10 mars 1938.
Lorsque vient la guerre de 1939, il signe à 57 ans un engagement volontaire pour la durée de la guerre et rejoint, le 23 septembre 1939, comme lieutenant de réserve, le 213e RI. Seules des permissions le ramènent à la Chambre. Le 15 mars 1940, il y prend la parole sur le régime des allocations militaires et la solde des sous-officiers de réserve. Le 9 mai 1940, il rejoint son régiment et le 14 mai 1940, il est porté disparu lors du combat de Chémery-sur-Bar. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Fondateur de la Fédération landaise des combattants républicains, il était président d'honneur de la Fédération nationale des combattants républicains.

Un monument à sa mémoire a été érigé à Soustons, en face de sa maison familiale, par le parti radical socialiste national et landais, avec le concours des habitants et du conseil municipal de Soustons.

Date de mise à jour: janvier 2017