Olivier, Eugène, Jules, Gustave Bascou
1865 - 1940
- Informations générales
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- Né le 9 février 1865 à Bouzon-gellenave (Gers - France)
- Décédé le 2 octobre 1940 à Pau (Basses-Pyrénées - France)
1865 - 1940
Né à Bouzon-Gellenâve (Gers) le 9 février 1865, mort à Pau (Basses-Pyrénées) le 2 octobre 1940.
Député du Gers de 1893 à 1898 et de 1928 à 1932.
Fils d'un médecin de campagne, Olivier Bascou fit son droit à Toulouse et embrassa la carrière préfectorale. Il était conseiller de Préfecture de la Lozère lorsqu'en 1892 il fut mis en disponibilité sur sa demande et s'inscrivit au barreau. Cette même année 1892, il fut candidat au Conseil général du Gers, contre M. Georges de Cassagnac, le frère du directeur de l'Autorité, Paul de Cassagnac. Il fut battu, mais de 50 voix seulement. L'année suivante, en 1893, il est désigné comme « seul candidat républicain » aux élections législatives contre Paul de Cassagnac qui, député de Condom depuis 1876, avait, en 1881, succédé à son père comme député de l'arrondissement de Mirande, où il avait été réélu sans concurrent en 1889.
Olivier Bascou s'est présenté comme « Républicain indépendant ». Il déclare, dans sa profession de foi : « Je veux un Gouvernement ferme et libéral ; ferme, en faisant observer la loi par tous les citoyens; libéral, en respectant les droits de chacun, tout en maintenant l'ordre social avec énergie ». Il introduisait son programme, essentiellement agricole, par cette phrase : « Des réformes sont nécessaires, mais sans désordre, sans violence, respectant les situations acquises, la propriété, la famille, ces grandes assises de la société actuelle ».
Après une campagne électorale opiniâtre et souvent mouvementée, Olivier Bascou emporta son siège de député le 3 septembre 1893, au second tour de scrutin, avec l'appoint des voix du candidat « libéral », Landet, qui s'était désisté en sa faveur : il obtenait 9:119 suffrages, contre 7.414 à Paul de Cassagnac. Il est alors l'un des plus jeunes à prendre place sur les bancs du Palais-Bourbon, et cette circonstance lui vaudra de remplir les fonctions de secrétaire du « Bureau d'âge ».
Outre diverses propositions tendant à accorder des secours aux victimes de grêles ou d'inondations ayant frappé l'arrondissement de Mirande (1895-1898), Olivier Bascou déposera notamment une proposition de loi portant organisation d'un contrôle civil de l'administration militaire en temps de paix et en temps de guerre et une autre tendant à appliquer le système de la déclaration aux contribuables français possédant des valeurs étrangères (1894). Au cours de la discussion du Budget de 1895, il défend des amendements tendant, en particulier, à améliorer le sort des facteurs ruraux, à dégrever la petite propriété foncière et à augmenter les droits sur les valeurs mobilières. En 1897, enfin, il prend une part importante à la discussion du projet de loi portant prorogation du privilège de la Banque de France, s'inquiétant surtout de connaître les dispositions qui avaient été prises pour assurer le fonctionnement de l'Institut d'émission en cas de mobilisation générale et de guerre. Aux élections générales de 1898, Paul de Cassagnac prend sa revanche, battant Bascou, au second tour, par 9.801 voix contre 8.602.
Ce dernier réintègre alors la carrière préfectorale. Il est préfet des Basses-Alpes en 1901, puis est successivement nommé à Angoulême, Angers et Melun. Il devint enfin préfet de la Gironde en 1914, mais démissionna en 1920.
En 1928, il brigue de nouveau les suffrages des électeurs de Mirande, auxquels il rappelle, dans sa profession de foi qu'il fut « le premier député républicain de l'arrondissement ». « Libre, je m'adresse à des hommes libres », déclare-t-il et il condamne « blocs et cartels, qui ont été également funestes ». Il réclame des exonérations fiscales pour les agriculteurs et une révision de la Constitution propre à assurer « le véritable équilibre des pouvoirs dont parlait ce grand républicain, Gambetta ».
II est élu aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, encore une fois au second tour de scrutin, avec 6.812 voix contre 5.654 à M. Sénac.
Inscrit au groupe de la gauche radicale, il sera membre des Commissions de l'administration générale, départementale et communale et de l'hygiène. Il dépose une proposition de résolution « sur les mesures à prendre pour garantir l'indépendance du pouvoir judiciaire et pour réglementer le cumul des mandats législatifs et des fonctions ministérielles avec l'exercice de diverses professions » (1930) et rapporte un projet de loi tendant à attribuer aux associations diocésaines le reliquat encore disponible des biens culturels ayant appartenu aux anciens établissements publics du culte. Le 18 décembre 1930, il développe une interpellation sur la composition du Gouvernement Steeg ; jugeant trop large la place faite aux Sénateurs et aux radicaux-socialistes, il exprime la crainte que le Ministre de l'Intérieur, M. Georges Leygues, ne parvienne pas à imposer son autorité aux préfets.
Le 16 juin 1931, il retire l'ordre du jour qu'il avait proposé comme conclusion à une interpellation de M. Franklin-Bouillon sur la composition du Gouvernement Laval, pour se rallier à l'ordre du jour de confiance de M. Baréty.
Au premier tour des élections générales de 1932, Olivier Bascou n'arrive qu'en deuxième position : avec 4.478 voix contre 5.472 à son concurrent de 1928, M. Sénac. Il se retire alors de la compétition, et, du même coup de la vie publique.
Il mourra huit ans plus tard, en 1940, à Pau.
Né le 9 février 1865 à Bouzon-Gellenave (Gers)
Décédé le 2 octobre 1940 à Pau (Basses-Pyrénées)
Député du Gers de 1893 à 1898 et de 1928 à 1932
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 483 et 484)
Retiré de la vie politique depuis son échec de 1932, Olivier Bascou meurt à Pau le 2 octobre 1940.