Alfred, Jean-Baptiste Basquin
1895 - 1957
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né à Poix du nord (Nord) le 27 janvier 1893, mort à Monsen-Chaussée (Somme) le 3 janvier 1957.
Député de la Somme de 1932 à 1942.
Alfred Basquin se fixa très jeune à Péronne (Somme) où il exerçait la profession d'hôtelier. Actif, entreprenant, il se fit une place de premier plan au sein des organisations professionnelles locales, et fut de 1924 à 1930 président du syndicat régional des cafetiers, hôteliers et restaurateurs. Dès 1925, il brigue et obtient un siège de conseiller municipal à Péronne, qu'il conservera jusqu'en 1935.
En 1928, il se porte candidat aux élections législatives mais échoue, n'obtenant que 2.376 suffrages, contre 9.485 à M. Gonat. Mais aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, se présentant sous la bannière de la S. F. I. O., il l'emporte au deuxième tour de scrutin, avec 9.495 voix, contre 9.181 au « Républicain de gauche » Daudré, Au Palais-Bourbon, il est nommé membre des Commissions du commerce et de l'industrie et des P. T. T. En 1934, il demande à interpeller le Gouvernement « sur les mesures qu'il compte prendre contre les fonctionnaires qui ont favorisé l'écoulement des titres de la Banque des fonctionnaires, qui a fait tant de victimes parmi les petits épargnants ». Aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, Alfred Basquin est réélu, au second tour de scrutin également, avec 10.253 voix contre 9.479 au « radical indépendant » Boncourt.
A la Chambre - dont il sera élu Secrétaire pour un an en janvier 1938- il fait partie des Commissions de l'agriculture, des comptes définitifs et des économies, et des P.T.T. Il est en outre élu président de la sous-Commission de la Batellerie.
A ce titre, en 1937, il demande à interpeller le Gouvernement « sur les mesures qu'il compte prendre contre ceux qui appellent à la rébellion ouverte contre les lois et décrets régissant la navigation intérieure ». Il prend part à la discussion du Budget de 1938, pour réclamer la modernisation des écluses de Courchelettes et de Dorignies et l'achèvement du canal du Nord.
Après avoir exercé son mandat jusqu'en 1942, Alfred Basquin embrasse la profession de représentant de commerce, qu'il exercera, après la guerre, dans une localité proche de Péronne, Mons-en-Chaussée.
C'est là qu'il mourra en 1957, après une longue maladie.
Né le 27 janvier 1893 à Poix-du-Nord (Nord) Décédé le 3 janvier 1957 à Mons-en-Chaussée (Somme)
Député de la Somme de 1932 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 486)
Le 7 juillet 1940, Alfred Basquin s'associe à la déclaration rédigée par Gaston Bergery. Celle-ci dénonce la IIIe République, réclame un ordre nouveau, autoritaire, national et social et appelle à la réconciliation avec l'Allemagne.
En 1942, Alfred Basquin devient représentant de commerce. Il s'établit à Puy-Guillaume (Puy-de-Dome) et rend des services à la Résistance.
Toutefois, après la Libération, de par sa décision du 30 juin 1945, le Jury d'honneur ne se rangera pas aux arguments présentés par l'ancien député de la Somme et maintiendra l'inéligibilité qui le frappait à la suite de son vote du 10 juillet 1940, en faveur du projet de loi constitutionnelle.
Poursuivant son activité professionnelle à Mons-en-Chaussée, Alfred Basquin y meurt, le 3 janvier 1957, après une longue maladie.