Octave, Guillaume, Amable de Bastard d'Estang

1831 - 1884

Informations générales
  • Né le 21 août 1831 à Enghien ( - France)
  • Décédé le 11 mai 1884 à Montpellier (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Union des Droites

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 4 janvier 1879

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Neveu de Dominique François Marie, comte de Bastard-d'Estang (1783-1844), pair de France, et d'Adélaïde Philibert Victor, comte de Bastard d'Estang (1785-1875), député de 1832 à 1837, Guillaume, Amable, Octave, comte de Bastard-d'Estang, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, et sénateur de 1876 à 1879, né à Enghien (Seine-et-Oise), le 21 août 1831, mort à Montpellier (Hérault), le 11 mai 1884, était fils du comte Jean François Auguste de Bastard d'Estang (1792-1883), ancien officier supérieur d'état-major et célèbre archéologue, à qui est due la publication du recueil des Peintures et ornements des manuscrits français.

Sorti de l'école de Saint-Cyr en 1851, il fut attaché, comme sous-lieutenant, à l'état-major du maréchal Baraguey d’Hilliers ; capitaine en 1856, il fit la campagne d'Italie, et reçut, après Solférino, la croix de la Légion d'honneur. Promu chef d'escadron en 1869, il fit partie, lors de la guerre franco-allemande de 1870-71, de l'état-major du maréchal de Mac-Mahon. Grièvement blessé à Sedan, il fut fait officier de la Légion d'honneur.

Il entra dans la vie politique le 8 février 1871, comme représentant du Lot-et-Garonne à l'Assemblée nationale, où il fut élu le 6e et dernier par 55 266 voix sur 76 859 votants et 103 962 inscrits. Il siégea à droite, fit partie des commissions des grâces, des marchés et de la réorganisation de l'armée, et montra dans les questions militaires une réelle compétence ; il vota constamment avec les conservateurs monarchistes :

- le 1er mars 1871, pour les préliminaires de paix ;
- le 16 mai, pour les prières publiques ;
- le 10 juin, pour l'abrogation des lois d'exil ;
- le 30 août, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée ;
- le 3 février 1872, contre le retour de l'Assemblée à Paris ;
- le 24 mai 1873, pour la démission de Thiers ;
- le 24 juin, pour l'arrêté contre les enterrements civils ;
- le 20 novembre, pour la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon ;
- le 4 décembre, pour le maintien de l'état de siège ;
- le 16 mai 1874, contre le ministère de Broglie ;
- le 25 février 1875, contre les lois constitutionnelles.

À l'organisation du Sénat, il en fut élu membre, le 30 janvier 1876, par le département du Lot-et-Garonne, le 1er sur deux, avec 203 voix sur 394 votants. Il porta la parole dans quelques discussions, notamment dans celle de la loi sur le colportage, et réclama tout un système de garanties destiné à rendre assez difficile l'exercice du métier de colporteur.

Non réélu au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, il fut appelé par le général Borel au poste de chef d'état-major général du 17e corps, à Toulouse, mais n'occupa ce poste que fort peu de temps, le successeur du général Borel au ministère de la guerre le lui ayant retiré presque aussitôt.

M. de Bastard-d'Estang avait été promu colonel en 1875, il était décoré des ordres de Saint-Grégoire-le-Grand et de l'ordre royal et militaire de Savoie, conseiller général du Lot-et-Garonne pour le canton de Bonrglan, et vice-président du Comice agricole de l'arrondissement de Marmande. À sa mort, il commandait la brigade de cavalerie du 16e corps, à Carcassonne.