Paul, Raymond, Marie Bastid
1892 - 1974
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né à Paris le 17 mai 1892.
Député du Cantal de 1924 à 1942. Membre de l'Assemblée Consultative provisoire en 1944-1945.
Député de la Seine de 1946 à 1951. Ministre du Commerce du 4 juin 1936 au 22 juin 1937.
Paul Bastid appartient à une grande famille parlementaire puisque, fils d'Adrien Bastid, ancien député du Cantal (Voy. ci-dessus), il est le petit-fils de Raymond Bastid, ancien député du Cantal, et de Paul Devès, ancien député de l'Hérault et des Hautes-Pyrénées, ancien sénateur du Cantal et ancien Ministre.
Sa carrière universitaire a été fort brillante : ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé de philosophie, agrégé de droit public, docteur ès lettres, il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques et professeur à la Faculté de droit de Paris.
M entra jeune dans la vie politique puisque dès le 11 mai 1924, il était élu député du Cantal, en tête de la liste du Cartel des gauches. Il devait être secrétaire d'âge en 1925 et 1926, et secrétaire de la Chambre des députés pendant ces .deux mêmes années, Aux élections générales des 22 et :29 avril 1928, avec le rétablissement du scrutin uninominal, il fut réélu par la circonscription d'Aurillac au deuxième tour de scrutin, et il devait conserver ce siège aux élections générales des 1er et .8 mai 1932 et des 26 avril et 3 mai 1936, toujours au deuxième tour de scrutin. Il siégea sans interruption à la Commission des affaires étrangères qu'il présida de 1934 à 1936, et fut Ministre du Commerce dans le cabinet Blum du 4 juin 1936 au 22 juin 1937.
En outre, en 1934, il était porté à la présidence du Conseil général du Cantal, qu'il ne devait quitter qu'en 1941, révoqué par le Gouvernement de Vichy.
Pendant l'occupation, il prit une part active à la Résistance, dont le premier organe central, le C.G.E. (Comité général d'études) s'est constitué en 1942 à son domicile lyonnais. En 1943, il devient membre du Conseil National de la résistance, au nom duquel, à la libération il réoccupera le Ministère des Affaires étrangères et en dirigera les services en attendant l'arrivée du Gouvernement d'Alger. En 1944-1945, il est membre de l'Assemblée Consultative provisoire. Battu dans le Cantal aux élections d'octobre 1945, M. Paul Bastid est élu le 2 juin 1946 député de Paris (deuxième secteur) à la seconde Assemblée Nationale Constituante. Le 10 novembre de la même année, il est élu, dans le même secteur, député à l'Assemblée Nationale. Mais il sera battu en 1951.
Au Parlement, M. Paul Bastid manifesta une telle activité qu'il serait vain de tenter d'énumérer ici ses interventions ; mais on peut dire qu'il s'est essentiellement consacré aux questions internationales et aux questions constitutionnelles. Il a été entre les deux guerres le rapporteur de nombreuses conventions et en particulier de l'Acte général d'arbitrage (1930). Il est intervenu, soit avant, soit après la seconde guerre mondiale, dans de nombreux débats. Il a pris part à la révision de la loi constitutionnelle du 25 février 1875 en vue d'assurer l'autonomie de la Caisse de gestion des bons de la Défense nationale et d'amortissement de la dette publique (1926). Il a présidé à l'Assemblée Consultative provisoire la, Commission de la réforme de l'Etat, est intervenu comme tel à la tribune, puis, à la seconde Assemblée Nationale Constituante, il a pris, dans l'opposition, une part active .aux débats constitutionnels de 1946. Membre de la délégation française à sept assemblées de la Société des Nations entre 1926 et la guerre, il a fait partie, de 1949 à 1951, de l'Assemblée Consultative du conseil de l'Europe, où il présidait le groupe des représentants libéraux et radicaux.
Journaliste, il a- collaboré avant la guerre à de nombreux quotidiens (La Dépêche de Toulouse, l'Ere nouvelle, etc.). A la libération, il est devenu pendant quelques années directeur de l'Aurore, à la rédaction de laquelle il appartient encore.
Ses publications sont multiples (droit, histoire, roman, poésie). Citons parmi les principales : Sièges et sa pensée (couronnée pour l'Académie française). Doctrines et Institutions politiques de la Seconde République (grand prix Gobert de l'Académie française), Les institutions politiques de la monarchie parlementaire française, Le Gouvernement d'assemblée. En dehors de ses ouvrages, il a collaboré à de nombreuses revues juridiques et historiques.
M. Paul Bastid est Grand-Croix de douze ordres étrangers. Chevalier de la Légion d'honneur, et décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette.
Né le 17 mai 1892 à Paris 8e
Décédé le 29 octobre 1974 à Paris 7e
Député du Cantal de 1924 à 1942 Ministre du Commerce du 4 juin 1936 au 22 juin 1937
Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Seine)
Député de la Seine de 1946 à 1951
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 487 et 488)
Révoqué de son mandat de conseiller général par le gouvernement de Vichy en 1941, Paul Bastid milite dans la Résistance, dont le premier organe central, le Comité général d'études (C.G.E.), se constitue en 1942 à son domicile lyonnais. En 1943, il représente le parti radical au Conseil national de la Résistance, en même temps qu'il contribue dans les Cahiers à la rédaction de la presse clandestine.
En août 1944, il réoccupe le Quai d'Orsay au nom du Conseil national de la Résistance et en dirige quelques jours les services, en attendant l'arrivée du gouvernement d'Alger. En 1944-1945, il est membre de l'Assemblée Consultative provisoire.
Dès la Libération, il assume la direction de L'Aurore.
Aux élections à la Première Assemblée nationale Constituante, il présente dans le Cantal une liste républicaine radicale socialiste qui n'obtient que 12 852 suffrages sur 88 083 suffrages exprimés et n'a aucun élu. Aux élections à la seconde Assemblée nationale Constituante il est en tête de la liste du Rassemblement des gauches républicaines dans le département de la Seine (2e secteur), qui obtient 43 568 suffrages sur 452 255 suffrages exprimés et a un élu. Il est réélu à l'Assemblée nationale aux élections du 10 novembre 1946, la liste du Rassemblement des gauches républicaines rassemblant 52 496 suffrages sur 452 158 suffrages exprimés. En 1951, n'obtenant que 8 573 suffrages sur 416 592 suffrages exprimés, il n'est pas réélu. Il ne se représentera pas aux élections de 1956.
Président de la Commission de la réforme de l'Etat, à l'Assemblée Consultative provisoire, il intervient comme tel à la tribune. A la seconde Assemblée nationale Constituante, il prend une part active aux débats constitutionnels. Aux cours de la première législature de la IVe République, il intervient essentiellement sur les problèmes de relations internationales, tels que la conférence de Londres, le Conseil de l'Europe, la ratification du Pacte de l'Atlantique, l'Indochine ou le réarmement allemand.
Ses publications sont multiples (droit, histoire, roman, poésie). Citons parmi les principales : Siéyès et sa pensée (couronnée pour l'Académie française), Doctrines et institutions politiques de la Seconde République (grand prix Gobert de l'Académie française), Les institutions politiques de la monarchie parlementaire française, Le Gouvernement d'assemblée. En outre, il a collaboré à de nombreuses revues juridiques et historiques.
Paul Bastid était Grand-croix de douze ordres étrangers, Chevalier de la Légion d'honneur, et décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette.