Joseph, Etienne, Jacques, Pierre Bastide
1876 - 1957
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 29 août 1876 à Béziers (Hérault), mort à Rodez (Aveyron) le 6 janvier 1957.
Député de l'Aveyron de 1936 à 1942.
Délégué à l'Assemblée consultative provisoire en 1944-1945.
Député à la première Assemblée Nationale constituante en 1945-1946.
Joseph Bastide était bâtonnier du barreau de Rodez lorsqu'il accepta, à la demande du « congrès républicain national » d'entrer, à 60 ans, dans l'arène politique.
C'est dans l'arrondissement de Rodez qu'il se porta candidat aux élections législatives de 1936. Dans sa campagne électorale, menée sous la bannière de l'Union républicaine démocratique, il dénonça « l'affaissement des mœurs parlementaires », critiquant avec beaucoup de vivacité l'action « des groupes au service des appétits et des ambitions d'une caste ministérielle, absorbée par les intrigues et impuissante à gouverner ». Son analyse de la situation politique du moment était simple. Deux forces, et deux seulement, disait-il, sont en présence. D'une part, le front commun, « dominé par le parti communiste, lui-même dans la main des Soviets », et d'autre part le front républicain groupant ceux qui ne veulent « ni la révolution ni la guerre, mais l'organisation dans l'ordre, la justice et la liberté ». Dans son programme, il se proposait de porter remède à la confusion des pouvoirs, génératrice d'ingérences abusives de l'Etat et de gaspillages, de mettre fin aux « scandales qui démoralisent le pays, de réduire les dépenses publiques afin de pouvoir alléger la fiscalité et de lutter contre le chômage ».
Joseph Bastide fut élu aisément, dès le premier tour de scrutin, le 26 avril 1936, avec 14.128 voix contre 9.955 à son seul rival sérieux, le candidat radical-socialiste Subervie.
A la Chambre, il s'inscrivit au groupe de la fédération républicaine de France et fit partie des Commissions de l'agriculture, de législation civile et criminelle, des pensions, de l'enseignement et des beaux-arts. Il déposa des propositions de loi intéressant les anciens combattants (sur la carte d'invalidité, la « présomption d'origine ») et présenta des rapports sur des propositions d'ordre juridique, relatives notamment à la tutelle et à l'hypothèque légale de la femme mariée. Il intervint fréquemment et déposa de nombreux amendements dans la discussion de projets concernant l'agriculture : projet instituant l'Office national professionnel du blé en 1936, projet sur les conditions de vente de produits agricoles en 1937, projet de statut du métayage en 1939.
Après la seconde guerre mondiale, Joseph Bastide fut d'abord nommé, en 1944, délégué à l'Assemblée consultative provisoire. Il y déposa plusieurs propositions de résolution, une notamment tendant à autoriser les Cours de justice à accorder le sursis.
Pour les élections à la première Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945, il prit la tête de la « liste républicaine de défense agricole » et fut élu, obtenant seul le quotient électoral, avec 52.505 suffrages sur 161.802 votants. Devant l'Assemblée constituante, son intervention la plus importante fut, lors de la discussion du projet de loi portant -dévolution des biens de presse, pour présenter et défendre un contre-projet écartant les mesures de confiscation qu'il considérait comme arbitraires.
Aux élections à la seconde Assemblée nationale constituante, le 2 juin 1946, -Joseph Bastide n'était pas candidat., Il se retirait de la vie publique.
Il mourut à Rodez le 6 janvier 1957.
Né le 29 août 1876 à Béziers (Hérault) Décédé le 6 janvier 1957 à Rodez (Aveyron)
Député de l'Aveyron de 1936 à 1942 Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Aveyron)
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 488 et 489)
Après la Seconde Guerre mondiale, Joseph Bastide est d'abord nommé, en 1944, délégué à l'Assemblée consultative provisoire. Il y dépose plusieurs propositions de résolution, une notamment tendant à autoriser les Cours de justice à accorder le sursis.
Pour les élections à la première Assemblée nationale Constituante, le 21 octobre 1945, il prend la tête de la « liste républicaine de défense agricole » et est élu, obtenant seul le quotient électoral, avec 52 505 suffrages sur 161 802 votants. Devant l'Assemblée Constituante, son intervention la plus importante est, lors de la discussion du projet de loi portant dévolution des biens de presse, pour présenter et défendre un contre-projet écartant les mesures de confiscation qu'il considère comme arbitraires.
Aux élections à la seconde Assemblée nationale Constituante, le 2 juin 1946, Joseph Bastide n'est pas candidat. Il se retire de la vie publique.
Avocat honoraire, il meurt à Rodez, le 6 janvier 1957.