Charles de Lorgeril
1849 - 1897
- Informations générales
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- Né le 13 juin 1849 à Plérin-légué (Côtes-du-Nord - France)
- Décédé le 26 août 1897 à Lanrodec (Côtes-du-Nord - France)
1849 - 1897
Né le 13 juin 1849 à Plérin-Légué (Côtes-du-Nord), mort le 26 août 1897 à Lanrodec (Côtes-du-Nord).
Député des Côtes-du-Nord de 1889 à 1893.
L'élection à la Chambre des députés du vicomte Charles de Lorgeril sur les bancs de la droite n'a pas été seulement le fruit de circonstances temporairement favorables à ce fils d'une vieille famille bretonne royaliste, ni le résultat d'une ambition ou d'une activité sans précédents dans les annales des Lorgeril. L'étude de son milieu familial permet de mettre en lumière les traditions qui ont conduit cet aristocrate breton à se présenter au suffrage populaire. On trouve déjà un arrière-grand-père député de la Manche ; un grand-père, Louis, François, Marie, comte de Lorgeril, maire de Rennes, royaliste ardent, avait été député sous la Restauration et avait fondé les comices agricoles de la Bretagne en 1817. Enfin, toujours dans la branche paternelle, un autre vicomte de Lorgeril, cousin de Charles, était ancien député à l'Assemblée nationale et ancien sénateur inamovible.
Charles de Lorgeril est né le 13 juin 1849 à Plérin-Légué, dans les Côtes-du-Nord. Son père Charles, Marie, ancien officier de marine, avait été appelé à Rome par le Saint-Siège en 1860 pour commander la défense d'Ancône. Sa mère appartenait à la famille de Villeferon, l'une des premières à armer, dans la baie de Saint-Brieuc, des navires pour la pêche en Terre-Neuve.
Il s'engagera donc tout naturellement pour la campagne de 1870-71 aux volontaires de l'Ouest qui avaient remplacé les zouaves pontificaux, où il sera caporal.
Avant d'entrer dans la vie politique, Charles de Lorgeril a suivi l'exemple paternel en cherchant à promouvoir les activités agricoles locales. C'est ainsi qu'il fut président du comice de Tintériac, président de la Société départementale d'agriculture d'Ille-et-Vilaine, administrateur du syndicat central agricole d'Ille-et-Vilaine et secrétaire général de l'Association bretonne en 1885.
Parallèlement, il remplissait des fonctions électives locales : adjoint et conseiller municipal de Lauradec de 1875 à 1886, puis maire de Pleugueneuc à partir de 1886.
Il se présente enfin aux élections législatives de septembre 1889 comme candidat du comité conservateur pour « battre l'opportunisme » et instaurer un « gouvernement qui protège l'agriculture et la marine » : un tel programme était bien dans la tradition familiale du candidat qui se prononçait également pour la révision de la Constitution. Il est élu au scrutin uninominal, au second tour, par 6.498 voix. Ses adversaires, Demalvilain (républicain) et Gibert (boulangiste) en obtenaient respectivement 5.958 et 628. Le premier lui succéda d'ailleurs en 1893.
A la Chambre, il est chargé d'un rapport sur l'élection d'Obissier Saint-Martin, député de la Gironde. Il est nommé membre d'une commission et fait une proposition de loi sur l'état des fonctionnaires civils. Mais ce sont surtout les questions agricoles qui retiennent son intérêt. Il pose ainsi une question au ministre de l'Intérieur sur la répartition de la somme attribuée à l'arrondissement de Saint-Malo sur un crédit de secours aux victimes d'orages, de grêle et d'inondations. Enfin, il intervient lors de la discussion des crédits de l'Agriculture dans le budget de 1891 : il présente avec plusieurs collègues un amendement tendant à faire voter un crédit pour l'étude de la maladie du châtaignier et un autre crédit pour la destruction des parasites des pommiers.
Cette législature sera la seule à laquelle il soit venu siéger au Parlement. Accaparé par son activité dans le domaine agricole sur sa terre natale, il préfère y consacrer le reste de sa vie et ne se représente pas au terme de son mandat. Il mourut le 26 août 1897 au château de Goudernail, à Lanrodec (Côtes-du-Nord) à l'âge de 48 ans.