Paul, Emile Lorois
1831 - 1899
Député depuis 1886, né à Vannes (Morbihan) le 29 septembre 1831, frère de M. Edouard Lorois (Voy. ce nom) et cousin de Léon Paul Lorois, il se fit recevoir avocat à Paris, fut nommé par M. Thiers secrétaire-général de la Haute-Garonne, et successivement préfet de l'Aude, de Loir-et-Cher, de la Dordogne, de la Lozère, de la Creuse et de l'Aveyron.
Mis en disponibilité sur sa demande après la chute du cabinet du 16 mai (1877), décoré de la Légion d'honneur, membre fondateur de l'Association départementale de la presse catholique et monarchiste, il brigua la députation après la mort de son frère, dans le département du Morbihan, et fut élu, le 14 mars 1886, par 55,088 voix, sur 61,976 votants et 128,862 inscrits.
Il prit place à la droite royaliste, vota contre les ministères républicains, pour les droits protecteurs sur les céréales et sur les bestiaux, et se prononça, en dernier lieu,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement Indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 29 septembre 1831 à Vannes (Morbihan), mort le 4 janvier 1899.
Député du Morbihan de 1886 à 1898. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 180.)
Emile Lorois se présente à nouveau aux élections législatives de 1889 et de 1893, toujours dans la 2e circonscription de Vannes, élu à chaque fois au premier tour de scrutin avec une large majorité, sans adversaire. Il recueille 12.509 voix sur 13.051 votants le 22 septembre 1889 et 12.119 voix sur 12.619 votants le 20 août 1893.
Conservateur et catholique, il défend avec persévérance le programme monarchique au cours de ses trois mandats législatifs, réclamant la paix religieuse, l'économie dans les finances et la liberté dans la gestion des intérêts communaux. Membre de diverses commissions, il participe assez peu aux travaux de la Chambre durant les 5e et 6e législatures. En octobre 1895, il présente, de concert avec plusieurs de ses collègues de la droite, un ordre du jour motivé à la suite de la discussion de l'interpellation de Jaurès sur l'attitude du gouvernement dans le conflit de Carmaux et les événements qui l'ont préparé. A cette occasion, il blâme les mesures de pression et d'intimidation mises en œuvre par le gouvernement contre les ouvriers grévistes des verreries de Carmaux et condamnant plus généralement les pratiques dont l'administration ne cesse de se rendre coupable envers les catholiques et les conservateurs.
En 1898, il renonce à se présenter. Il meurt l'année suivante à l'âge de 68 ans. Emile Lorois était également conseiller général.