Paul Lotz

Né le 24 avril 1877 à Pontivy (Morbihan).

Député du Morbihan de 1932 à 1936.

Après des études secondaires au lycée de Pontivy, Paul Lotz entre à l'Ecole nationale d'agriculture de Rennes et obtient le diplôme d'ingénieur agricole. Propriétaire agriculteur, il exploite lui-même son domaine de Botpleven en Saint-Aignan. Très jeune, il s'intéresse à la vie publique ; il est élu maire de Saint-Aignan le 1er mai 1904, à l'âge de 27 ans, et le restera plus de 40 ans. Ses concitoyens le désignent le 24 juillet 1910 pour représenter le canton de Cléguerec au Conseil général du Morbihan ; il devient vice-président de cette assemblée et conserve ce poste jusqu'en 1934, Mobilisé au cours de la guerre 1914-1918, il est affecté avec le grade de lieutenant au service de l'Etat-major.

C'est à sa profonde connaissance des milieux ruraux et des problèmes agricoles qu'il doit sa nomination de président de l'Office agricole départemental du Morbihan, poste qu'il conserve jusqu'en 1940 - et administrateur-délégué de la Caisse régionale de crédit agricole. Dans l'exercice de ses fonctions, il s'attache avec ténacité à l'amélioration des conditions du travail agricole et à la modernisation de sa région. C'est ainsi qu'il fonde le syndicat intercommunal d'électrification de la région de Pontivy dont il devient président ; il accepte en outre la présidence du comice agricole et du syndicat d'élevage du canton de Cléguerec.

En 1932, il se présente pour la première fois aux élections législatives, dans la 1re circonscription de Pontivy, comme candidat d'union républicaine ; il est élu au premier tour de scrutin, le 1er mai 1932, par 8.445 voix contre 6.988 au candidat de l'union républicaine démocratique, Cadic, et 76 voix au candidat communiste.

Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, il est nommé membre de la commission d'administration générale départementale et communale. Tout naturellement, il s'intéresse aux questions agricoles et dépose au cours de la législature plusieurs propositions de résolution concernant notamment l'abaissement du prix des engrais, la conservation chez des tiers des stocks de blé, la mise à la disposition de la Caisse nationale de crédit agricole des fonds nécessaires au financement de la récolte de blé en 1933.

Ses interventions en séance publique sont peu nombreuses mais toujours marquées par le souci de tenir ses promesses électorales ; ainsi, il prend part à la discussion d'une proposition de loi ayant pour objet d'autoriser, au profit du fermier, la réduction des prix des baux à ferme et à la discussion du projet de loi organisant la défense du marché du blé.

Mais les problèmes de construction ne le laissent pas indifférent, ainsi que l'atteste le dépôt d'une proposition de résolution invitant le gouvernement à mettre en œuvre la 5e tranche de programme de construction d'habitations à bon marché.

Arrivé au terme de son mandat, il décide de ne pas se représenter pour se consacrer entièrement aux affaires de sa commune et à ses fonctions de président de l'Office agricole.

Il est chevalier de la Légion d'honneur et officier du Mérite agricole.