Pierre de Lupel

1880 - 1929

Informations générales
  • Né le 14 janvier 1880 à Thiviers (Dordogne - France)
  • Décédé le 28 novembre 1929 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 28 novembre 1929
Département
Somme
Groupe
Républicains de gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 janvier 1880 à Thiviers (Dordogne), mort le 29 novembre 1929 à Paris (8e).

Député de la Somme de 1928 à 1929.

Issu d'une vieille famille du Santerre, de souche aristocratique et terrienne, Pierre de Louvel-Lupel, ses études de droit terminées, s'inscrivit au barreau de Paris ; mais, avocat à la Cour d'appel, il plaida très peu car ses affaires agricoles le retenaient dans la propriété familiale de Warvillers, dans la Somme, dont il avait repris l'exploitation.

Dès le début de la guerre il part au front. Courageux officier, admiré pour son sens du devoir et ses qualités d'entraîneur d'hommes, il est brisé dans son élan patriotique à trois reprises à la suite de graves blessures. Toutefois, si son état physique le rend inapte au service armé, il poursuit son devoir à l'occasion de missions en Roumanie, puis en Russie ; fait prisonnier à Moscou par les révolutionnaires, puis condamné à mort, il réussit à s'échapper.

Le retour à la paix lui permet de regagner ses terres de Warvillers. Physiquement très éprouvé par ses blessures de guerre, il reprend ses activités agricoles et s'emploie généreusement à mettre ses connaissances au profit de son village et du développement de cette région de la Somme ; par les coopératives dont il est administrateur, il participe à la réorganisation de la vie régionale et à la reconstruction des régions dévastées; en 1920, il est élu maire de Warvillers, succédant à son père qui avait exercé ce mandat pendant trente-deux ans. En 1929, il est élu conseiller général du canton de Rosières, en remplacement de Klotz, mais son état de santé ne lui permettra pas de siéger plus d'une session. Sur le plan national, hostile à la formation du cartel des gauches, il défend la politique d'union nationale de Poincaré et se présente aux élections législatives du 11 mai 1924. Candidat de la Somme sur la liste républicaine d'union nationale et sociale, il n'est pas élu, la plupart des sièges du département ayant été emportés par la liste présentée par les radicaux et radicaux-socialistes.

Mais la popularité de la gauche disparaît en 1926 avec l'aggravation des difficultés financières et, aux élections d'avril 1928, les modérés vont triompher. C'est alors que, dénonçant la politique du cartel qu'il accuse d'être un véritable « gâchis», le comte de Lupel de présente pour la seconde fois aux élections législatives pour lesquelles le scrutin majoritaire uninominal a été rétabli. Il est élu le 29 avril 1928 dans la circonscription de Montdidier, au second tour de scrutin, par 5.387 voix contre 5.141 à son principal adversaire, Torrellier, sur 12.459 votants.

A la Chambre, il siège parmi les républicains de gauche. Secrétaire de la Chambre, membre des commissions des régions libérées et de l'aéronautique, de Lupel ne connaîtra que la première année de cette 14e législature. Les séquelles de ses blessures ne lui permettent pas de prendre une part active aux travaux de la Chambre et de défendre les intérêts de l'agriculture comme il s'y était engagé. Après plusieurs mois d'inactivité due à la maladie, le comte de Lupel s'éteint à Paris, le 29 novembre 1929, dans sa 49e année.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.