Clovis, Henri, Dominique Macouin

1888 - 1966

Informations générales
  • Né le 25 juillet 1888 à Azay-sur-thouet (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 30 octobre 1966 à Parthenay (Vendée - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Fédération républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Fédération républicaine de France
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Parti républicain de la liberté

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 25 juillet 1888 à Azay-sur-Thouet (Deux-Sèvres).

Député des Deux-Sèvres de 1928 à 1942.

Clovis Macouin, fils de paysan, était fier de ses origines. Il exerça d'abord la profession de secrétaire de mairie. Il participa plus que brillamment à la guerre de 1914-1918 comme lieutenant d'infanterie et en revint avec trois blessures dont une amputation du bras, quatre citations, la croix de guerre, la croix de Saint-Georges de Russie et la Légion d'honneur.

D'un naturel modeste, mais ami de l'ordre et surtout désireux de rendre service à ses concitoyens dont il connaissait les besoins et les aspirations, il fut amené à s'engager dans la lutte politique. Maire de Moncoutant, puis conseiller général de son département, il se présenta à la députation aux élections générales de 1928, dans la circonscription de Parthenay. Il fut élu au premier tour par 11.020 voix contre 7.790 à son principal adversaire, Demellier. Il fut réélu en 1932, toujours au premier tour, par 10.858 voix contre 9.659 à Bigot. Il devait triompher encore de celui-ci en 1936, mais au second tour, par 10.626 voix contre 10.151.

Clovis Macouin s'inscrivit en 1928 au groupe de l'union républicaine démocratique et, à partir de 1932, à la fédération républicaine. Il fut membre de la commission de l'administration générale, départementale et communale, de celle des pensions civiles et militaires où ses compétences furent appréciées et siégea aussi un temps dans une commission dite des comptes définitifs et des économies.

Il se mit rarement en avant au cours de sa carrière parlementaire, mais s'attacha toujours à la défense des causes qui lui étaient chères, celles des victimes de guerre et des anciens combattants, ou encore les intérêts de sa petite ,patrie, les Deux-Sèvres.

Le 10 juillet 1940, lors du congrès de Vichy, il vota les pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain.




Né le 25 juillet 1888 à Azay-sur-Thouet (Deux-Sèvres)
Décédé le 30 octobre 1966 à Parthenay (Deux-Sèvres)

Député des Deux-Sèvres de 1928 à 1942
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Deux-Sèvres)
Député des Deux-Sèvres de 1946 à 1951

(Voir la première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2326).

S'il est de ceux qui votent le 10 juillet 1940 les pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain, Clovis Macouin se détourne vite du régime de Vichy. Membre de l'organisation « Libération », il refuse la proposition qui lui est faite de siéger au sein du Conseil départemental des Deux-Sèvres créé par le nouveau régime ; mieux encore, il choisit d'abriter chez lui des Juifs et des réfractaires au STO traqués par la Gestapo. Membre du Conseil départemental clandestin, il prend à l'été 1944 la vice-présidence du Comité départemental de Libération des Deux-Sèvres.

Clovis Macouin entreprend alors de recouvrer les mandats électoraux dont le régime de Vichy l'avait dépouillé. Maire de Parthenay, conseiller général des Deux-Sèvres, il présente sa candidature aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée constituante, à la tête d'une liste qui rassemble des partisans du général de Gaulle. Avec 40 803 voix sur 151 557 suffrages exprimés, cette « liste d'entente républicaine » emporte l'un des quatre sièges à pourvoir ; les trois autres sièges reviennent aux socialistes Emile Bèche et Emile Poirault et au démocrate-chrétien André Mercier.

Clovis Macouin est nommé membre de la Commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, et de la Commission des pensions civiles et militaires et des victimes de la guerre et de la répression. Il fait partie de cette petite cinquantaine de députés qui s'opposent au projet de loi sur la nationalisation du crédit (2 décembre 1945). Il s'oppose en outre au premier projet de Constitution de la IVe République présenté à l'Assemblée le 19 avril 1946 ; le texte est de toute façon rejeté par le référendum du 5 mai, ce qui entraîne la convocation d'une seconde Assemblée constituante.

Les élections se tiennent le 2 juin ; Clovis Macouin se porte de nouveau candidat, cette fois à la tête d'une « liste du Cartel républicain ». Avec un score en net recul - 30 154 voix sur 156 746 suffrages exprimés - Clovis Macouin bénéficie du système de la répartition des restes à la plus forte moyenne. Les équilibres électoraux des Deux-Sèvres se modifient au détriment de la SFIO et au profit du Parti communiste, qui obtient un élu, Gabriel Citerne.

Clovis Macouin retrouve la Commission des affaires économiques et la Commission des pensions. Il rejette le second projet de Constitution, voté par l'Assemblée le 28 septembre 1946, et ratifié par référendum le 13 octobre.

Clovis Macouin sollicite le renouvellement de son mandat lors des élections législatives du 10 novembre, à la tête d'une « liste d'Union gaulliste pour la IVe République » qui enregistre un nouveau repli avec 26 347 voix sur 151 794 suffrages exprimés ; tous les députés sortants sont néanmoins réélus.

Clovis Macouin est nommé membre de la Commission des pensions et de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique. Il est par ailleurs appelé à figurer sur la liste des jurés de la Haute Cour de justice. La plupart de ses interventions sont consacrées aux problèmes des invalides de guerre. Le 24 novembre 1948, il est violemment pris à partie par Jacques Duclos, qui l'accuse d'avoir cherché à financer de façon illégale sa campagne législative de novembre 1946. La polémique rebondit le 20 octobre 1949, toujours à l'initiative de Jacques Duclos. Clovis Macouin réagit cette fois avec une grande virulence : « je tiens à vous dire, pour mon honneur qu'on veut atteindre, que si j'ai été aidé dans des campagnes électorales, c'est avec de l'argent français, alors que vous l'êtes avec de l'argent étranger, pour travailler contre la nation. Votre place n'est pas ici : elle est aux côtés du tsar Staline ».

A l'occasion des principaux votes de la législature, Clovis Macouin choisit de ne pas prendre part au vote d'investiture de Léon Blum (17 décembre 1946) puis de Paul Ramadier (4 mai 1947) à la Présidence du Conseil ; il s'oppose à la nationalisation des écoles des houillères (15 mai 1948), mais soutient la ratification du plan Marshall (7 juillet), la création du Conseil de l'Europe (9 juillet 1949) et celle du pacte Atlantique (26 juillet). Il vote enfin contre la loi instituant le système électoral des apparentements (7 mai 1951).

Candidat sans succès aux élections sénatoriales de novembre 1948, Clovis Macouin ne sollicite pas le renouvellement de son mandat aux élections législatives du 17 juin 1951. Après un nouvel échec aux élections sénatoriales de mai 1952, il se retire de la vie politique. Il décède le 30 octobre 1966 à Parthenay.